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Histoire de l'art

L'abstraction est inventée par Hilma af Klint en Suède dès 1906. Mais son oeuvre ne sera connue internationalement qu'à partir de 1986. Entre temps, l'histoire de l'art désignera par abstraction géométrique la première vague de l'abstraction entre les deux guerres. Elle englobe à la fois l'abstraction "chaude" (Kandinsky et Klee) et l'abstraction froide (Mondrian).

Le cygne
Hilma af Klint, 1913
Jaune-Rouge-Bleu
Vassili Kandinsky, 1925
Légende du Nil
Paul Klee, 1920
Tableau 2
Piet Mondian, 1922

Par extension, l'abstraction géométrique englobe plusieurs autres courants historiques et qui ont recours à l'utilisation de formes géométriques ainsi le Suprématisme de Malévitch à partir de 1915, puis le Constructivisme russe de Tatline, de Rodtchenko et de Lissitsky et le Constructivisme allemand, en particulier celui de Laszlo Moholy-Nagy avec le foyer du Bauhaus


Supématisme - Constructivisme- Rayonnisme

En prenant le nom de "cubo-futurisme", l'avant-garde russe est à la recherche d'une synthèse entre les deux mouvements. Dès 1914, Tatlin propose une toile, sorte de "reliefs picturaux", issu de son analyse après une visite des ateliers de Picasso dont l'objectif est d'élargir les limites spatiales de la sculpture. En effet, ces œuvres qui servaient de modèles pour la réalisation de ces peintures cubistes, prennent chez Tatlin, une valeur autonome. La deuxième série de "reliefs picturaux" peinte par Tatlin propose enfin des formes totalement abstraites. Chaque élément, chaque forme possède donc dès lors une dynamique qui lui est propre.

Le manifeste est écrit en 1920 par les frères Naum Gabo et Antoine Pevsner. Leur première exposition aura lieu à la galerie Van Diemen à Berlin en 1922, sous le nom de "Première Exposition d'Art Russe". Cette date renvoie aussi à la fin du communisme de guerre où tout est encore permis aux jeunes artistes.

Dès 1915, le "cubo-futurisme" de l'avant-garde russe se divise en deux branches.

Avec le constructivisme, emmené par Vladimir Tatline et ceux qui l'entourent, "l'art au service du peuple" signifie qu'il doit être le messager du pouvoir communiste.

Pour le le suprématisme, initié par Casimir Malévitch avec le soutien de Kandinsky, Pevsner et Gabo, l'art est libre et indépendant et a un rôle à jouer dans la société.

Le mouvement proclame une construction géométrique de l'espace, utilisant surtout des éléments tels que le cercle, le rectangle et la ligne droite. Ce mode de pensée s'adapte donc aussi bien à la sculpture qu'au design voire à l'architecture. L'œuvre architecturale de Josef Chochol en est d'ailleurs une représentation caractéristique. En firent également partie les frères Vladimir Choukhov, Alexandre Rodtchenko, El Lissitzky, ou le metteur en scène de théâtre Vsevolod Meyerhold ou le poète Vladimir Maïakovski.

L'abstraction géométrique des années 30 et 50

A partir de 1930, de nombreuses tendances françaises du mouvement s'expriment par l'intermédiaire de l'association Abstraction-Création (Hélion, Herbin, Gorin).

Après la seconde guerre mondiale, l'Abstraction géométrique s'émousse face à l'Abstraction lyrique avec, aux États-Unis, les expressionnistes abstraits ou les tenants du Color fied painting et, en Europe avec le tachisme, l'art informel, le groupe Cobra ou La nouvelle école de Paris.

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