Ce volume consacré à Tod
Browning est le premier ouvrage publié en France sur l’ensemble
de l’œuvre de ce cinéaste.
Il est composé de 6 parties :
- 1) Le parcours de Tod Browning dans et hors du cinéma
- 2) Le rôle des textes et des mots dans son œuvre
- 3) L’importance centrale du corps dans ses film
- 4) La singularité de ses mises en scène
- 5) Un ensemble de textes sur Freaks
- 6) Des études de ses principaux films, par ordre chronologique. Dans cette dernière partie, un texte est pour la première fois consacré à un film récemment retrouvé et restauré par les Archives françaises du film : The Deciding Kiss.
Le numéro est coordonné par Pascale Risterucci, docteure ès lettres, diplômée de l'Institut des Hautes Etudes Cinématographiques (IDHEC), maître de conférences en cinéma à l'université Paris 8 et Marcos Uzal critique pour Trafic, Vertigo, Cinéma et Exploding. Tous deux sont également auteurs de courts-métrages.
Le sommaire de ce CinémAction réunit certains des plus grands spécialistes de Browning (Patrick Brion, Leonardo Gandini, Elias Savada, David Skal, Bret Wood…) mais aussi de jeunes auteurs appartenant à une nouvelle génération d'admirateurs du cinéaste.
Pascale Risterucci, analyse pourquoi Tod Browning est longtemps tombé
dans l'oubli puis comment il est redevenu célèbre, inscrit aujourd'hui
dans la mémoire de tout cinéphile.
Freaks a volé la place de Browning. Film mythique, il est plus reconnu que son auteur, ami et assistant de Griffith, collaborateur de Stroheim et McCarey, à l'œuvre pourtant foisonnante. Bela Lugosi dans Dracula et les métamorphoses de Lon Chanay, son acteur fétiche l'ont éclipsé. En conflit avec Louis B. Mayer à la MGM mais proche de son bras droit Irving Thalberg, il finira sa carrière au décès de celui-ci. Il inspirera tardivement David Lynch et Tim Burton.
Elias Sevada et David Skal, biographes américains du cinéaste, retracent la genèse de Freaks depuis le choix du sujet jusqu'à l'interdiction en Grande- Bretagne. Interprétations symboliques et mythologiques pouvoir érotique de "la force défigurante".
Dans tous les films de Browning on retrouvera ce cinéma de la cruauté, les thèmes du cirque et des métamorphoses. La carrière de Browning se clôt sur Miracles for sale, éloge de la fantaisie démystificatrice des magiciens face à l'obscurantisme des gourous et autoportrait léger en prestidigitateur d'un cinéaste qui tirait là sa révérence.
