Les dépenses des ménages allouées aux programmes audiovisuels reculent de 1,9 % à 7 860 M€ en 2013. Le marché de la vidéo (physique et dématérialisée) est en baisse de 14,8 %. Les dépenses pour le cinéma en salles diminuent de 4,3 %. Le poste relatif à la télévision (contribution à l’audiovisuel public et abonnements) augmente de 2,0 %. En ce qui concerne l’équipement audiovisuel, les tablettes et les ordiphones se sont imposés sur le marché français en moins de cinq ans.
Les 5 modes de dépenses de programme |
LES DÉPENSES DES MÉNAGES EN PROGRAMMES AUDIOVISUELS
En 2013, les dépenses des ménages en programmes audiovisuels diminuent de 1,9 % par rapport à 2012. Elles s’établissent à 7 860 M€ (8 011 M€ en 2012). Sur la même période, les dépenses totales de consommation des ménages augmentent de 1,0 % selon l’INSEE (+1,4 % en 2012). Le recul des dépenses en programmes audiovisuels s’explique par la baisse des dépenses consacrées à la vidéo physique (-17,1 %), à la vidéo à la demande (-4,7 %), au cinéma (-4,3 %) et aux abonnements à des services de télévision (-1,6 %). Seules les dépenses dédiées à la contribution à l’audiovisuel public sont en hausse (+7,9 %).
En 2013, chaque foyer français dépense, en moyenne, 284,5 € en programmes audiovisuels, soit un montant en baisse de 2,5 % par rapport à 2012. Les dépenses consacrées à la télévision (audiovisuel public et abonnements) représentent, en moyenne, 196,9 € par foyer en 2013 (+1,4 %). Les abonnements à des services payants de télévision demeurent le premier poste de dépenses en programmes audiovisuels. Ils s’établissent à 116,7 € par foyer, en moyenne, en 2013 (-2,2 %). Chaque foyer dépense, en moyenne, 80,3 € (+7,2 %) pour la télévision publique (part télévisuelle de la contribution à l’audiovisuel public, hors audiovisuel extérieur), 45,2 € (-4,9 %) en achats de places de cinéma et 33,6 € (-17,6 %) en achats de vidéogrammes pré-enregistrés. Rapportée à chaque foyer, la dépense en vidéo à la demande s’établit à 8,7 € en 2013, contre 9,2 € en 2012 (-5,3 %).
69 % des dépenses consacrées à la télévision
structure des dépenses en 1980
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structure des dépenses en 2007
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La télévision représente 69,2 % des dépenses
La part de la télévision à péage dans les dépenses des ménages en programmes audiovisuels s’établit à 41,0 % en 2013, contre 40,9 % en 2012. Le poids de la contribution à l’audiovisuel public atteint son plus haut niveau depuis les années 1980. Elle représente 28,2 % des dépenses totales en 2013, soit 2,5 points de plus qu’en 2012. Au total, les ménages consacrent ainsi 69,2 % de leurs dépenses audiovisuelles à la télévision (66,6 % en 2012). La part des achats de vidéogrammes parmi les dépenses en programmes audiovisuels des ménages est en diminution pour la neuvième année consécutive. La vidéo physique représente 11,8 % des dépenses totales en 2013, contre 14,0 % en 2012. En prenant en compte les dépenses allouées à la vidéo à la demande (VàD), la vidéo au sens large perd 2,2 points à 14,9 % en 2013. Le poids de la VàD est stable à 3,1 % de la consommation audiovisuelle des ménages en 2013. La part des dépenses consacrées au cinéma diminue de 0,4 point en un an à 15,9 % des dépenses totales en 2013.
Progression des dépenses en faveur de la télévision publique
En 2013, les dépenses directes des ménages consacrées à la télévision publique (part télévisuelle de la contribution à l’audiovisuel public, hors audiovisuel extérieur) progressent de 7,9 % par rapport à 2012 à 2 217 M€. Depuis 2009, le montant de la contribution est indexé sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation. En 2013, ce montant a, en outre, été revalorisé pour compenser la diminution de la dotation budgétaire de l’État aux entreprises de l’audiovisuel public et la baisse des recettes publicitaires du groupe France Télévisions. Le montant de la contribution à l’audiovisuel public s’élève ainsi, pour tout foyer imposable à la taxe d’habitation équipé d’un téléviseur, à 131 € en métropole et à 84 € dans les départements d’outre-mer. Ces montants représentent une progression respective de 4,8 % et de 5,0 % par rapport à 2012.
Recul des dépenses pour la télévision payante
En 2013, les dépenses des ménages en matière de télévision payante (Canal+, câble et satellite) sont en baisse de 1,6 % par rapport à 2012 à 3 224 M€. Le nombre total d’abonnements aux offres de télévision payante du groupe Canal+ en France métropolitaine est en diminution de 1,9 % à 9,5 millions. La réception de la télévision par câble est également en recul. Selon Médiamétrie, 8,4 % des foyers reçoivent la télévision par câble au 4e trimestre 2013, contre 9,0 % au 4e trimestre 2012. Les dépenses pour la télévision payante n’intègrent pas les revenus de l’accès aux services de télévision par ADSL. D’après l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP), les revenus des services haut débit sur réseaux fixes (internet, télévision, téléphone) sont en hausse de 2,7 % entre 2012 et 2013 à 10,3 Md€. Au 4e trimestre 2013, le nombre d’abonnements ADSL éligibles à un service de télévision augmente de 6,7 % sur un an à 14,6 millions.
Diminution des dépenses pour la vidéo (vidéo physique et VàD)
En 2013, l’ensemble du marché de la vidéo (physique et dématérialisée) est en baisse de 14,8 % par rapport à 2012 à 1 169 M€. Le marché de la vidéo physique est structurellement en déclin. En parallèle, les dépenses de vidéo à la demande (VàD) enregistrent un premier tassement, comparable à celui enregistré par le marché de la vidéo physique dans sa phase de croissance au milieu des années 1980. Le marché de la vidéo physique est à son plus bas niveau depuis 1990. En 2013, les dépenses des ménages en vidéo physique diminuent de 17,1 % par rapport à 2012 à 929 M€ (1 121 M€ en 2012). Les ventes de DVD reculent de 18,8 % à 724 M€ et les ventes de Blu-ray sont en baisse de 8,5 % à 205 M€. En 2013, le volume de DVD et de Blu-ray vendus est en retrait de 14,1 % par rapport à 2012 (-15,0 % pour le DVD et -7,2 % pour le Blu-ray).
Le prix moyen de vente d’un DVD (tous conditionnements inclus) diminue de 0,9 % pour les oeuvres de catalogue et de 6,6 % pour les nouveautés. Le prix moyen de vente d’un Blu-ray (tous conditionnements inclus), qui est plus élevé, recule de 1,3 % pour les oeuvres de catalogue et de 3,7 % pour les nouveautés.
Le marché de la VàD est estimé à 240 M€ en 2013, soit une diminution de 4,7 % par rapport à 2012. Les dépenses des ménages en paiement à l’acte sont en recul (-5,8 %) alors que les abonnements sont en hausse (+4,4 %). Le nombre de transactions en paiement à l’acte est en baisse de 6,3 % à 40,7 millions.
Baisse des dépenses pour le cinéma en salles
En 2013, la consommation cinématographique des ménages diminue de 4,3 % par rapport à 2012 à 1 250 M€. Ce résultat s’explique par le recul du nombre d’entrées en salles (-4,9 %), le prix moyen de la place de cinéma étant en hausse de 0,6 %. Les dépenses de cinéma correspondent en moyenne à 7,0 entrées par foyer en 2013, contre 7,4 entrées en 2012. Les dépenses pour le cinéma en salles sont plus élevées que celles consacrées à la vidéo physique pour la troisième année consécutive.