En 2015, la fréquentation atteint 205,3 millions d’entrées (-1,8 % par rapport à 2014) pour 1,33 milliard d’euros de recettes (-0,1 %) et une recette moyenne par entrée de 6,48 € TTC (+1,7 %).
Avec 205,3 millions de billets vendus en 2015, les entrées payantes en salles diminuent de 1,8 % par rapport à 2014. Après une année 2014 exceptionnelle, les résultats de fréquentation observés en 2015 demeurent à un niveau historiquement élevé. Pour la sixième fois en dix ans, le seuil des 200 millions d’entrées est franchi. Par ailleurs, le niveau de fréquentation de 2015 est au-dessus du niveau moyen des dix dernières années (199,5 millions). En 2015, la fréquentation des salles de cinéma en France demeure la plus élevée d’Europe. Néanmoins, la fréquentation augmente sur les autres marchés européens : +14,4 % en Allemagne, +9,2 % au Royaume-Uni, +8,9 % en Italie et +8,2 % en Espagne
Depuis 1938 la fréquentation des salles
de cinéma est passé par huit moments :
1) un point haut au milieu des années 1950 (autour de 400 millions d'entrées)
2) un effondrement vertigineux au cours des années 1960 pour passer en dessous du seuil des 200 millions en 1969.
3) une stabilisation aux environs de 180 millions d'entrées dans les années
1970
4) une remonté autour entre 1981 et 1984 où le cap des 200 millions est atteint en 1982.
5) une rechute à partir de 1985 pour atteindre 116 millions en 1992 avec ll’apparition des chaînes privées et des magnétoscopes.
6) un véritable renouveau dans les années 1993 à 2001 pour atteindre 190 millions d'entrées avec le renouveau du parc des petites salles
7) une stabilisation de 2002 à 2008 autour de 185 millions
8 )
Depuis 2009, où le seuil des 200 millions est atteint, les entrées sont en vitesse de croisiere, alternant très bonnes années (217 millions en 2011) et moins bonnes (194 millions en 2013).
Harry Potter à l’école des sorciers, Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain et Le Seigneur des anneaux expliquent le point haut de 2001. De même, les bons chiffres de l’année 2004 peuvent être alloués aux succès conjugués des Choristes, et de Shrek 2. La diminution de la fréquentation observée en 2013 est en partie liée à l’absence de très gros succès et ce, quelle que soit la nationalité des films. En 2013, pour la première fois depuis plus de dix ans, aucun film ne réalise plus de 5 millions d’entrées (trois en 2012). Huit films enregistrent plus de trois millions d’entrées en 2013 (douze en 2012). En 2013, la fréquentation évolue différemment selon les marchés européens. Comme en France, elle diminue en Allemagne (-4,0 %), au Royaume-Uni (-4,0 %) et, plus fortement encore, en Espagne (-16,1 %). À l’inverse, les entrées progressent en Italie (+6,6 %).
106,62 millions d’entrées ont été réalisées au cours du premier semestre 2014, soit 11,4 % de plus que sur la période janvier-juin 2013. Si les entrées augmentent au même rythme au second semestre, le total annuel sera proche du record de 2011 : 217 millions d'entrées.
Hausse de la recette moyenne par entrée à 6,48 €
En 2015, la baisse des entrées est plus forte que celle des recettes. Par conséquent, la recette moyenne par entrée (RME) sur les entrées payantes s’établit à 6,48 € TTC en 2015, soit une hausse de 1,7 % par rapport à 2014 (6,38 € TTC). La RME hors taxes (hors TVA et TSA) s’élève à 5,45 € en 2015, contre 5,36 € en 2014 (+1,7 %).
Un nombre de séances toujours en progression
En 2015, la programmation cinématographique dépasse pour la cinquième année consécutive le seuil des 7 millions de séances. Ainsi, 7,8 millions de séances payantes sont organisées dans les salles de cinéma en 2015 (+2,6 % par rapport à 2014). Depuis 1993, année des premiers multiplexes, le nombre annuel de séances n’a cessé d’augmenter (+3,5 % par an en moyenne entre 1993 et 2015). Sur la période 2006-2015, le nombre de séances progresse de 24,7 %.
Plus de 98 % des entrées générées par le long métrage
En 2015, les longs métrages cinématographiques occupent 99,0 % des séances. Ils génèrent 202,2 millions d’entrées (-1,7 % par rapport à 2014) et 1 309,6 M€ de recettes, soit 98,5 % des entrées et 98,4 % des recettes totales. En 2015, la recette moyenne TTC par entrée des films de long métrage s’élève à 6,48 € (6,36 € en 2014).
Baisse des entrées du hors film
A l’échelle nationale, le hors film (retransmissions d’opéras, concerts, évènements sportifs…) occupe une place très marginale dans les salles de cinéma : 0,1 % des séances, 0,4 % des entrées et 1,0 % des recettes totales en 2015. Après une année 2014 particulièrement favorable au hors film, le genre observe une diminution de 23,4 % de ses entrées en 2015, pour atteindre 0,8 million. Les recettes correspondantes s’élèvent à 12,7 M€ (-22,8 %). En 2015, la recette moyenne TTC par entrée du hors film est de 15,77 € (15,66 € en 2014). Parmi les retransmissions de concerts ayant remporté un vif succès en 2015, figurent notamment Patrick Bruel, concert symphonique à l’Opéra Garnier (plus de 43 000 entrées) et Kendji Girac, concert à l’Olympia (plus de 40 000 entrées).
Plus de 2 millions d’entrées pour les séances de courts métrages
Les programmes composés exclusivement de programmes de court métrage occupent 0,8 % des séances et cumulent 2,26 millions d’entrées (-3,2 % par rapport à 2014) et 9,0 M€ de recettes (respectivement 1,1 % et 0,7 % du total). La recette moyenne TTC par entrée des programmes de court métrage est de 3,98 € en 2015 (4,03 € en 2014).
Recul de la fréquentation des films français
Après une année 2014 exceptionnelle pour les films français avec 44,4 % des entrées, la part de marché des films français diminue sensiblement en 2015 (-8,9 points) à 35,5 %. Les films français cumulent 71,8 millions d’entrées en 2015 (-21,4 % par rapport à 2014), soit un niveau inférieur à la moyenne des dix dernières années (77,9 millions). Au cours des dix dernières années, la part de marché des films français est de 39,5 %.
Un niveau historique de fréquentation pour les films américains
Les films américains enregistrent 105,2 millions d’entrées (+13,9 % par rapport à 2014). Ce résultat est largement supérieur à la moyenne observée sur les dix dernières années (93,6 millions) et constitue le plus haut niveau depuis 1998 (108,0 millions). La part de marché du cinéma américain augmente de 7,1 points, à 52,0 % en 2015. Ce résultat est supérieur à la moyenne observée sur les dix dernières années (47,5 %). Sept films américains enregistrent plus de 4 millions d’entrées en 2015. Progression de la fréquentation des films européens Les entrées des films européens non français progressent de 49,1 % en 2015, pour s’établir à 18,0 millions. Leur part de marché progresse de 3,0 points pour s’établir à 8,9 % en 2015. Cette hausse est principalement à mettre en relation avec celle observée sur les films britanniques. En 2015, 12,9 millions d’entrées sont réalisées par les films d’outre-manche (+93,2 % par rapport à 2014). Si 007 Spectre est à l’origine de plus du tiers de ce résultat avec 4,81 millions d’entrées, deux autres films britanniques franchissent également la barre du million d’entrées en 2015 : Cendrillon (1,67 million) et Kingsman : services secrets (1,67 million également) Au total, 6 films européens non français enregistrent plus de 500 000 entrées en 2015 (comme en 2014). Parmi ces succès de 2015, outre les trois titres britanniques déjà cités, figurent un film allemand la Grande Aventure de Maya l’abeille et deux autres films britanniques Jupiter : le destin de l’univers et Pan.
Baisse des entrées des films d’autres nationalités
Les entrées réalisées par les films non européens et non américains diminuent de 26,5 % à 7,2 millions d’entrées en 2015, soit une part de marché de 3,6 % (4,8 % en 2014). Neuf films non européens et non américains réalisent plus de 100 000 entrées en 2015 (12 en 2014) et aucun ne franchit le cap des 4 millions d’entrées (un titre néo-zélandais, le Hobbit : la bataille des cinq armées, était dans ce cas en 2014).
Plus de 7 000 films dans les salles
L’offre totale de films dans les salles en France est particulièrement riche avec 7 377 films projetés en 2015, contre 7 045 en 2014 (+4,7 %). 654 longs métrages sont projetés pour la première fois sur les écrans français en 2015 (663 en 2014). Ils concentrent 90,0 % du total des entrées des films de long métrage enregistrées au cours de l’année (91,6 % en moyenne depuis 2006). Ce résultat est notamment dû à la Famille Bélier qui, sorti en décembre 2014, réalise 5,35 millions d’entrées en 2015.
37 films inédits exploités en 3D
En 2015, 37 films inédits sont intégralement ou partiellement sortis en 3D (41 en 2014). Les projections en 3D de ces films inédits en 2015 ont réalisé 21,6 millions d’entrées et 178,5 M€ de recettes, ce qui représente respectivement 33,5 % des entrées et 40,6 % des recettes totales des films concernés. En 2014, les films inédits sortis intégralement ou partiellement en 3D cumulaient 21,7 millions d’entrées et 173,1 M€ de recettes, soit 41,2 % des entrées et 48,6 % des recettes totales correspondantes
Progression de la concentration des entrées
Après une baisse en 2014, la concentration des entrées sur quelques titres progresse à nouveau en 2015. Le poids des 10, 20, 30, 50 et 100 premiers films augmente par rapport à l’année précédente. Les 30 films les plus performants totalisent 49,0 % des entrées annuelles en 2015, soit 5,0 points de plus qu’en 2014 et le niveau le plus haut observé sur la décennie
Un film français à la troisième marche du podium 2015
En 2015, la première place du box-office est occupée par Star Wars : Épisode 7, le réveil de la force. Le septième opus de la saga Star Wars cumule 7,32 millions d’entrées à fin 2015. Le film d’animation les Minions, occupe la deuxième place du classement 2015 avec 6,65 millions d’entrées. Une comédie française sortie en 2014, la Famille Bélier, prend la troisième place.
Hausse des entrées des films Art et Essai
En 2015, la diminution de la fréquentation des films de long métrage (-1,7 %) est plus forte pour les films recommandés Art et Essai. En effet, leurs entrées diminuent de 6,8 %, à 41,0 millions en 2015. Leur part dans la fréquentation totale s’élève à 20,3 % en 2015, contre 21,4 % en 2014.
Cette baisse est en partie due à une légère diminution du nombre de films recommandés : 4 175 films Art et Essai sont projetés sur les écrans français en 2015 (contre 4 205 en 2014), dont 406 films inédits (382 en 2014). Quatre films Art et Essai réalisent plus d’un million d’entrées en 2015 (sept en 2014), parmi lesquels deux films britanniques, un film américain et un film français. American Sniper, de Clint Eastwood, est le film recommandé qui cumule le plus d’entrées en 2015 (3,13 millions). En 2014, le film recommandé cumulant le plus d’entrées était le Loup de Wall Street, à 2,00 millions d’entrées. En 2015, 52,3 % des entrées enregistrées par les films recommandés concernent des films français (50,8 % en 2014). 1 952 films Art et Essai français sont projetés sur les écrans français en 2015, contre 1 923 en 2014 (-1,5 %). Ils cumulent 21,4 millions d’entrées en 2015, contre 22,3 millions en 2014, soit une baisse de 4,1 %. Marguerite est le film français Art et Essai qui réalise le plus d’entrées en 2015 (1,01 million). En 2014, Minuscule, la vallée des fourmis perdues était le film français recommandé qui avait réalisé le plus d’entrées (1,50 million). 918 films américains recommandés sont exploités en 2015, contre 966 en 2014 (-5,0 %). Ils cumulent 10,8 millions d’entrées (11,9 millions en 2014, soit -8,8 %). Les films américains sont à l’origine de 26,5 % des entrées des films recommandés (27,1 % en 2014).
Stabilité de la part de la version originale
En 2015, 16,3 % des entrées sont réalisées par des oeuvres projetées en version originale en langue étrangère (comme en 2014). Les entrées des films en version originale étrangère diminuent de 1,6 %, à 33,5 millions d’entrées en 2015. Sur les dix dernières années, cette part varie entre 16,3 % (en 2014 et 2015) et 20,2 % (en 2009).