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Editeur
: Wild Side Video, 2006. Master restauré (Image et Son) - Format Image
: 1.37, 4/3 - Format Son : Japonais Mono - Sous-titres : Français -
Durée : 1h40
Bonus :
- Comment VIVRE DANS LA PEUR fut créé (20')
- VIVRE DANS LA PEUR par Fabrice Arduini (13’)
- Dans l’ombre du guerrier 2 : entretien avec Teruyo Nogami, responsable
de production et superviseur scripts (26')
- Galerie photos. Filmographie. Liens Internet
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Tokyo,
1955. Kiichi Nakajima est un industriel proche de la retraite qui na
quune idée en tête : sexiler le plus vite possible.
Ce chef de famille souhaite en effet se protéger et protéger
les siens dune menace quil juge très sérieuse
et imminente : la menace nucléaire. Persuadé que le Brésil
est suffisamment éloigné des radiations en cas dattaque,
il décide dy acheter des terres et souhaite réunir
largent nécessaire en vendant tous ses biens, y compris
son usine. Ses enfants et sa belle famille, perplexes, refusent de le
suivre et lui intentent un procès pour bloquer sa fortune et
ainsi contrecarrer ses projets. A bout darguments, épuisé
et violent, lindustriel met alors le feu à sa propre fabrique
de charbon. Ce geste désespéré est interprété
comme de la folie, le vieil homme est immédiatement interné
Ce film est dabord et avant tout un film sur la
peur, et sur les dégâts irrémédiables que
la peur, raisonnée ou non, peut engendrer sur celui qui lincarne
ou la transmet.
A ce titre, le film de Kurosawa est une terrifiante
vision dune vie qui bascule dans la tourmente, sans que rien ni
personne ne puisse stopper cette vertigineuse plongée vers labîme.
Cest également un film dans la lignée
des films de 'témoignages' sur lhorreur atomique (vécue
par les habitants dHiroshima et de Nagasaki) parmi lesquels on
peut par exemple citer Les Enfants dHiroshima de Kaneto
Shindo (1953), Hiroshima de Hideo Sekigawa, (1953) et Pluie
noire de Shohei Imamura, (1989). Cest enfin une description
âpre et sans concession du Japon de laprès-guerre,
comme Kurosawa lavait déjà montré dans LAnge
Ivre (1948) ou Chien enragé
(1949). Toshiro Mifune campe ici ce patriarche à la dérive,
illuminé, ou visionnaire.
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