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Bonus :
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Le contraste entre le groupe de jeunes nobles tirés à quatre épingles et un Sanjuro baillant, débraillé, est saisissant. Kurosawa s'en donne à coeur-joie : ce film lui permet d'ironiser sur le film de combat, sur les valeurs guerrières, qu'il a en horreur. Alors que Sanjuro, tout à sa mission, tue à qui mieux mieux tout ce qui lui passe sous la main, la femme du gouverneur, dans un instant de répit, lui demande: "Etait-il vraiment nécessaire de tuer les gardiens ? ", puis ajoute: "Certes, vous maniez très bien l'épée, mais les meilleurs épées doivent rester dans leur fourreau". Cette réflexion touche Sanjuro qui, changé, se confondra en excuses à chaque fois qu'il devra faire usage de son arme. Les hommes qui se battent dans les films de Kurosawa le font parce qu'ils sont obligés de le faire, et n'éprouvent aucune satisfaction après la victoire. Au contraire, ils sont désolés ou se fondent en excuses (Sugata Sanshiro dans La légende du grand judo, Kambei dans Les Sept samouraïs, Goro Murakami dans Chien enragé...).
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présente
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Sanjuro
de Akira Kurosawa
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