Editeur : Carlotta-Films, octobre 2009. Nouveau master restauré. Version originale. Sous-titres français. Prix public conseillé : 20 € Suppléments:
Berlin, dans la semaine du 3 au 11 novembre 1923. C'est l'inflation galopante, le chômage, la misère et le désespoir. Alors qu’il se perd dans l’alcool, Abel Rosenberg découvre le corps de son frère, Max, suicidé d’une balle dans la bouche. Interrogé par le commissaire Bauer, il a l’intuition qu’on le soupçonne de plusieurs meurtres perpétrés dans le quartier. Il s'étonne aussi d'une ultime question de l'inspecteur Bauer qui lui demande s'il est d'origine juive.... |
|||
Alors que Bergman vient de fuir la Suède où il est poursuivi pour fraude fiscale, son ami Dino de Laurentis et Horst Wendlandt, le co-producteur allemand, lui donnent beaucoup d'argent pour réaliser "le film de ses rêves". Bergman accepte de tourner en anglais n'ayant jusqu'alors refusé des films proposés par Hollywood que parce qu'on lui imposait des scénarios dont il n'était pas l'auteur. Il tournera ainsi son unique superproduction dans les mêmes décors que Berlin Alexanderplatz de R. W. Fassbinder... (voir la suite de la critique) Loin de la Suède (0h20, 2004)
Loin de la Suède (Away from home) est un curieux documentaire signé Greg Carson et produit par la MGM. Il est composé pour partie d'un entretien de 1970 avec Ingmar Bergman extrait d'une émission, Man alive, de la télévision canadienne et d'interventions de 2004 de Marc Gervais, Liv Ullmann et David Carradine. Bergman, six ans avant le tournage de L'oeuf du serpent ne peut évidemment pas parler du film. Il semble réclamer de nouveaux moyens pour toucher l'homme d'aujourd'hui. Ce qui laisse entendre qu'il les aurait eut avec le gros budget de ce film. Les propos du metteur en scène, modeste sur son travail, sont utilisés de manière toute aussi déplaisante pour contrer la fatuité de David Carradine qui se targue de travailler pour l'éternité. Plus intéressants sont les propos du critique Marc Gervais. Pour lui, Bergman tente de refaire un film allemand des années 20 mais ne produit au final qu'un film théâtral et un peu outré Mais c'est Liv Ullmann qui se montre la plus fine analyste de l'oeuvre. Elle revient sur la genèse du film. Dino de Laurentis et Horst Wendlandt, le co-producteur allemand ont donné beaucoup d'argent à Bergman pour réaliser "le film de ses rêves". Il accepte de tourner en anglais. S'il avait refusé des films proposés par Hollywood c'est parce qu'on lui imposait des scénarios dont il n'était pas l'auteur. Au lieu de se consacrer aux visages et aux âmes, Bergman semble avoir focalisé son attention sur les maisons, les églises et leurs éclairages. On reconnait néanmoins la thématique de Bergman avec un film centré sur la destruction de deux êtres et des personnages qui contrôlent les cerveaux d'autres par l'angoisse. |
présente
|
||
L'oeuf
du serpent d'Ingmar Bergman
|