Editeur : Carlotta-Films. Mars 2011. Nouveau master restauré haute définition. DVD 20 €. Blue ray, 25 €

Suppléments:

  • VOYAGE À TRAVERS "MEAN STREETS" (27 mn) Un entretien audio avec Martin Scorsese sur la genèse du film et les événements de sa vie ayant inspiré certaines scènes clé.
  • DE LITTLE ITALY À HOLLYWOOD (21 mn) Kent Jones, critique et cinéaste, livre un regard personnel sur Mean Streets et sa première vision du film lors de sa sortie.
  • LUMIÈRE INSTINCTIVE (18 mn) Kent Wakeford, directeur de la photographie, se souvient du processus de tournage et de sa rencontre avec Robert De Niro et Harvey Keitel.
  • DE RETOUR DANS SON QUARTIER (7 mn) Après le tournage du film, Martin Scorsese revient à Elizabeth Street, au coeur de Little Italy.
  • LES RUES DE "MEAN STREETS" (6 mn) Une visite guidée du quartier de Little Italy d’aujourd’hui.
  • HOME MOVIES (10 mn) Supervisé par Martin Scorsese, un montage inédit des films Super 8 qui ouvrent Mean Streets.
  • BANDE-ANNONCE
  • EN EXCLUSIVITÉ BLU-RAY DISC (EN HD) ITALIANAMERICAN un film de Martin Scorsese (1974 – Couleurs et N&B – 47 mn) Martin Scorsese interroge ses parents sur l’histoire de sa famille et sur son quartier.

 

Dans les rues de Little Italy, à New York, quatre aspirants malfrats vivent de combines et d’expédients clandestins. Parmi eux, Charlie traverse une crise spirituelle, se réfugiant dans la religion pour trouver la voie du pardon. Son oncle, une figure bien intégrée dans le milieu, doit lui permettre de gravir les échelons. Lorsque Charlie prend sous son aile Johnny Boy, un jeune play-boy, ce dernier met en danger la stabilité du clan par son attitude sanguine et instinctive. Flirtant avec le crime, la bande est entraînée dans une spirale grandissante de violence et de rivalité…

Premier chef-d’oeuvre de Martin Scorsese, Mean Streets contient toute la virtuosité qui fera la renommée du réalisateur de Taxi Driver, des Affranchis et de Shutter Island. En filmant le quotidien de petites frappes dans Little Italy, le quartier de son enfance, le cinéaste réalise son oeuvre la plus personnelle et la plus viscérale. Manifeste d’une marginalité socioculturelle, le film contribue à révéler deux acteurs d’exception : Robert De Niro (Raging Bull, Casino) et Harvey Keitel (Reservoir Dogs). À la fois réaliste et tragique, rock n’ roll et religieux, sauvage et sentimental, Mean Streets résume à lui seul tout le génie du cinéma de Martin Scorsese !

VOYAGE À TRAVERS "MEAN STREETS" (27 mn).

Un entretien audio très éclairant avec Martin Scorsese sur la genèse du film et les événements de sa vie ayant inspiré certaines scènes clé :

"Le film se déroule sur deux ou trois jours pendant une grande fête mais concentre six ou sept ans de sa vie. La fête religieuse de San Gennaro existe toujours Ce contexte de fête exacerbe les conflits : soientles protagonistes résolvent leurs problèmes soit ça finit dans la violence.
C'est un film Italo-américain avec une majorité de familles d'origine sicilienne et quelques napolitains. San Gennaro, fêt napolitaine s'étends sur dix rues. Les fêtes siciliennes d'Elizabeth street à deux rues de là, moins riches, célèbrent deux saints siciliens. Il y a saint Gandolfo, le saint patron de Polizzi Generosa en Sicile où est né le grand-père paternel de Scorsese dont la fête s'ttend sur une rue et demie seulement. La fête de San Ciro est plus pauvre encore. c'est le saint patron de Ciminna où est né la grand-mère maternelle. elle s'etend sur une demie rue.

Les premiers plans du film cadrent la fête de San Gennaro sur Mulberry. C'est Coppola quia avancé l'argent pour les autorisations de tournage.

La vocation religieuse de Scorsese est en garnde partie due à son asthme précoce qui en fait un enfant inadapaté à la rue . c'est pourquoi, il pense d'abord être prêtre. le film est imprégné de cette dimension religieuse. Les jugements de Charlie reposent sur un fond de morale religieuse :"La douleur du cœur et celle qu'on peut toucher du doigt" ; "On rembourse ses fautes, non à l'église, mais dans la rue", "Ce qui compte c'est le comportement avec les amis, la famille" ; "Tu aurais pu rester éveillé une heure pour moi.. Moi je vis l'enfer et tu ne restes pas éveillé une heure". C'est le même repproche que le Christ à ses apôtres au jardin des oliviers. Il tarduit le côté mégalomaniaque de Charlie. Le monde dans lequel il vit n'est pas forcement moral, et il tire fierté de ce qu'il croit avoir une relation directe avec Dieu. Johnny est son fardeau de pénitence, son expiation. Il a décidé de l'aider à survivre, à faire ce qu'il faut. Mais Johnny comprend que c'est pour lui qu'agit Charlie. Johnny n'a pas les moyen de s'élever. Il préfère l'anarchie et les entraine tous dans sa chute. Ils sont bannis de leur monde, ils ne pourront y revenir ;

Dans le contexte du crime organisé, accepter un service c'est être redevable à vie. Charlie se regarde dans le miroir comme dans Samedi soir dimanche matin en pensant à l'endroit où il vit.

La BO est éclectique. Scorses a aobtenu ce quil voulait sauf The last times des Rolling stones, trop chère."

 

DE LITTLE ITALY À HOLLYWOOD (21 mn) Kent Jones.

Kent Jones, critique et cinéaste, livre un regard personnel (et plutôt superficiel) sur Mean Streets et sa première vision du film lors de sa sortie. Avant Le parrain et Mean Streets, tous les rôles d'Italos américains étaient tenus par des acteurs comme Steve McQueen et Nathalie Wood (une certaine rencontre, Robert Mulligan 1963), Kirk Douglas (Les frères siciliens). Kent Jones a vu le film à treize ans, n'a pas tout compris alors mais en a saisi l'énergie. Ainsi de la scène d'ouverture où Charlie est allongé sur le lit : le montage s'accélère jusqu'à parvenir au rythme de Be my baby par les Ronettes. La bande son est liée à la vie des personnages.
L'arrivée depuis la Sicile amplifie italianamericain. John Cassavetes lui déclare à la fin de Bertha Boxer que c'est de la merde ; qu'il faut tourner ce dont on a envie. Intérieurs tournés à los Angeles. Pas l'envie de décrire la vie des gangsters, ne réunit pas les codes du genre à l'inverse du Parrain. De Niro possède une garnde qualité d'écoute, une remarquable façon de se déplacer. Keitel excelle dans la simplicité.

LUMIÈRE INSTINCTIVE (18 mn) Kent Wakeford

Kent Wakeford, directeur de la photographie, se souvient du processus de tournage et de sa rencontre avec Robert De Niro et Harvey Keitel.

 

LES RUES DE "MEAN STREETS" (6 mn) de Bruce Goldstein

Une visite guidée précise et bien documentée du quartier de Little Italy d’aujourd’hui. Mulberry street est aujourd'hui un quartier de carte postale. Les habitants sont partis depuis longtemps. Seuls subsistent quelques anciens. La fête de Saint Gennaro, église construite par les émigrés napolitains en l'honneur de leur saint patron, attire néanmoins des milliers de visiteurs au mois de septembre.

Les siciliens ont leurs fêtes religieuses à quelques blocs de là, où sont nés les deux parents de Scorsese. Le plan du Christ, au-dessus des rues, donne cette vue sur l'ancien quartier sicilien, celui de Scorsese, d'Elizabeth street où dominent maintenant les boutiques chics. Sa mère est née du côté est et son père du côté ouest. Ils aménagent au 241 pour ses huit ans puis, ensuite, au 253 au deuxième étage, où Marty a vécu jusqu'à 23 ans.

La scène du palier a été tournée sur place car les escaliers sont trop typiques, diffiles à reconstituer à Los Angeles où ont été tournés les intérieurs.
Elizabeth street se termine par Houston sur Bleecker, à cet angle la voiture s'engage dans le bowery, ancienne cour des miracles et refuge des alcooliques. Le lieu s'est aujourd'hui embourgeoisé.

Plus au sud, en prenant l'angle de Prince et Mott, on découvre l'école catholique saint Patrick où Martin suivait les cours des religieuses irlandaises. En face, l'imposante église saint Patrick, la toute première cathédrale catholique de New York. Une réplique à été construite à Cinecitta pour Gangs of New York. Derrière le mur d'enceinte se trouve le fameux cimetière de Mean Streets.

Plus au sud encore, Charlie tourne à l'angle de Mulberry et Spring, le spectateur se retrouve face au Lombardi's, la toute première pizzéria des Etas Unis. Charlie longe ensuite ce qui fut l'Italian Saving Banks of New York.

Plein sud, on distingue à l'arrière plan, l'ancien hôtel de police, vu, par exemple dans Police sur la ville de Don Siegel. Aujourd'hui, c'est une copropriété. L'Armurerie se situe derrière, ainsi que le parc Petrosino, du nom d'un policier tué par la mafia en 1909 (Ernest Borgnine interprète son rôle dans le film Mafia). En face, Scorsese à décoré le café Volpies. Le film en entier a été tourné dans huit rues.

 

DE RETOUR DANS SON QUARTIER (7 mn)

Après le tournage du film, Martin Scorsese revient à Elizabeth Street, au coeur de Little Italy.

 

 
présente
 
Mean streets de Martin Scorsese