Editeur : Arte Edition. Mars 2009. Edition double DVD. DVD 1 : 1911 - 1933 : La flèche ardente, Etudes des mouvements à Paris, Le Pont, La Pluie, Symphonie industrielle, Komsomol : le chant des héros, Nouvelle terre. DVD 2 : 1934 - 1940 : Borinage, Terre d’Espagne, Les 400 millions, L’électrification et la terre.

Suppléments sur DVD1 :

  • La hutte 1912 (1931) – 6 min. Réalisation Joris Ivens.

  • La pluie, musique Musique par Lou Lichtveld, 1932. Musique par Hanns Eisler, 1941, version 2002 Musique par Lou Lichtveld

  • Nouvelle terre,1933 musique H. Eisler, (1941) version 2005

A l'égal de Robert Flaherty puis plus tard de Jean Rouch, Frederick Wiseman ou Robert kramer, Joris Ivens (1898 – 1989) est l'un des plus grand documentariste. Il mené pendant une soixantaine d'années une carrière exceptionnelle de documentariste militant qui l'a conduit sur tous les fronts révolutionnaires. De l’Espagne à la Chine, du Chili à l’URSS, du Vietnam aux Etats-Unis, une œuvre engagée empreinte de poésie et de réalisme dédiée aux luttes des hommes.

Les films d'Ivens ont été montrés à des millions de spectateurs, principalement dans les pays socialistes. En France, par contre, beaucoup furent interdits et peu sortirent commercialement. Le 17ème parallèle et Comment Yukong déplaça les montagnes furent pratiquement les seuls, avec La Seine a rencontré Paris et Une histoire de vent à connaître une audience "officielle". C'est dire si la sortie de ces cinq DVD répartis en deux coffrets est un évènement.

Borinage et Terre d'Espagne, l'engagement social et politique de Joris Ivens

 

Ce premier coffret de deux DVD rassemble les films de Joris Ivens de 1911 à 1940 alors que le second coffret de trois DVD regroupera ceux faits après cette date.

Ce coffret comporte ainsi le premier film de Joris Ivens, La flèche ardente (1911), réalisé à l'âge de treize ans, avec toute la famille dans les rôles des Peaux Rouges et des Visages Pâles.

Apres des études d'économie à Rotterdam et de Photochimie à Berlin, Joris Ivens devient directeur d'un l'établissement de produits pour la photographie, dont son père est propriétaire, à Amsterdam où sa passion du cinéma se nourrit des projections répétées et de l'étude, plan par plan, de deux chefs d'œuvre du cinéma soviétique, La mère de Poudovkine et Arsenal de Dovjenko.

En 1927, Ivens réalise ses premiers courts métrages pour l'Université de Leyde. Etudes des mouvements à Paris (1928), bande de quatre minutes présentée ici en résulte probablement. Un syndicat de travailleurs lui commande ensuite pour la série Nous batissons, Le Pont, qui place son travail sous le signe de l'engagement et du militantisme politique.

Invité en URSS, où circulent deux cents copies du Pont et de Pluie, par l'association des cinéastes soviétiques, Ivens y commencera en 1931 ses voyages à travers le monde. On regrettera ainsi l'absence dans ce coffret de Komsomol : le chant des héros tout en admirant la beauté et la rage qui animent Borinage, Terre d’Espagne, Les 400 millions, L’électrification et la terre.


 
présente
 
Joris Ivens volume 1