Editeur : Montparnasse. Octobre 2009. 2DVD. 30 €

DVD 1 : Amour rue de Lappe (1984, 1h00). Question d'identité (1986, 0h55). Une lettre à Johan van der Keuken (2001, 0h31). DVD 2 : Et la vie (1991, 1h45). Le Voyage à la mer (2001, 1h24).

Cinéaste voyageur, Denis Gheerbrant est l'un des grands documentaristes de notre temps. Depuis 30 ans, il arpente la France et la Belgique en solitaire, de Paris à Charleroi, en passant par les campagnes françaises, les rues populaires des grandes villes. Denis Gheerbrant filme, non sans tendresse et poésie, les franges fragilisés : campeurs, oubliés des industries en voie de disparition, friches industrielles, jeunes des banlieues en quête d'identité… Un tableau d'une face -longtemps cachée- de la France qui pourtant n'a rien de désespéré.

 

Amour rue de Lappe (1984, 1h00)

Nous sommes en 1984, l'Opéra de la Bastille va bientôt ouvrir ses portes. Une petite rue dans la ville. Trois couples, trois cafés comme trois scènes. Un italien se donne des airs de maquereau retiré des affaires, avec sa femme, ils vivent encore dans leur bistrot le Paris de "Casque d'or". Plus loin, un jeune Kabyle, Jane et leurs enfants, chez eux on danse le rock sur le comptoir ; au bout de la rue un couple d'homos : l'un tricote pendant que l'autre s'occupe de sa petite fille. On rit, on pleure sur son passé, on rêve et l'on raconte avec le cinéaste ce qu'est, ou ce qu'était, une rue populaire.

 

Question d'identité (1986, 0h55)

Une question d'identité ? D'abord ce qu'ils revendiquent : leur cité, leur Kabylie, leurs 20 ans. Jeunes issus de l'immigration, Farid, Naguib et Abdel Ouab Taalba n'en revendiquent que plus clairement leur désir de jeunes : être soi-même. Au moment où ils peuvent être sommés de décliner leur identité, ils disent laissez-nous nos questions. Leur place ? C'est un journal de la jeunesse immigrée, une salle de boxe, une faculté, mais aussi les trajets de banlieue, le voyage en Kabylie. Le tournage du film ? C'était pendant six mois, les jeunes et le cinéaste, seul à l'image et au son. Le temps pour les questions de se poser.

 

Une lettre à Johan van der Keuken (2001, 0h31)

Denis Gheerbrant rend un hommage implicite à son aîné trop tôt disparu : dans le principe du voyage comme quête et dans les citations de figures de style propres au cinéaste néerlandais.

 

Et la vie (1991, 1h45)

France, du Nord au Sud, d’Est en Ouest, de Roubaix à Marseille, de Longwy à Toulouse, à la rencontre de gens ordinaires qui, de près ou de loin, quel que soit leur âge, sont liés au monde ouvrier et aux drames qu’il a vécus pour causes de crises et de restructurations industrielles. Il y a Jean-Luc, du Pas-de-Calais, qui répond à quelques questions. Célibataire, il cherche du travail. A Bruay, Zeric parle de sa ville, qu’il n’a quittée qu’une seule fois, du passé de mineur de son père, de sa détermination et de ses espoirs...

Le Voyage à la mer (2001, 1h24).

Sur un mois, avec sa voiture, sa tente et sa caméra, Denis Gheerbrant sillonne les campings du bord de mer, ceux de la côte qui va de l’Espagne à la Camargue. Une première halte à Palavas-les-Flots. A Argelès, il engage la conversation avec ses voisins. Des retraités. Lui est un ancien CRS maître-nageur, elle était infirmière. Ce sont des habitués du camping. Ils viennent ici depuis 1976, avec seulement deux exceptions en 1977 et 1996. A côté, des jeunes de la banlieue parisienne venus pour draguer. Des filles de Lorraine parlent de leur peur du chômage et de leur souhait d’avoir un travail intéressant..

 

Ciné-club de Caen

 
 
présentent
 
Denis Gheerbrant, l'arpenteur