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Première vague des classiques du cinéma russe. Une occasion unique de voir dans des copies restaurées et magnifiques, des films essentiels pourtant très peu vus, souvent mal résumés et commentés dans les histoires du cinéma.
Arsenal
d'Alexandre Dovzhenko
En 1918, tandis que l'hécatombe se poursuit sur le front ukrainien, la misère accable la population. Timosh, un déserteur de retour chez lui, se met à défier les autorités locales. Il prône l'adoption du système soviétique et incite les ouvriers de l'Arsenal de Kiev à prendre les armes pour la Révolution. Mais le gouvernement provisoire de 1918 dirigé par la bourgeoisie ne laissera pas impuni cette révolte de pacotille. Le massacre d'Arsenal est en route…
Le montage est toujours utilisé pour accroître l'empathie avec les personnages souvent dans une série de plans de plus en plus rapprochés. La majorité du film aligne en revanche le plus souvent des plans lents et majestueux où le rire expressionniste des vainqueurs d'aujourd'hui ne saurait vaincre la détermination lente et obstinée du peuple.
Le
bonheur d'Alexandre Medvedkine
Un paysan naïf (Khmyr) à la recherche du bonheur dans la Russie tsariste, puis dans la Russie soviétique finit par le trouver, après bien des vicissitudes en rejoignant un kolkhoze.
Alexandre Medvedkine a su mêler ici pamphlet et comédie, discours politique et farce, détails quotidiens très concrets et une certaine imagerie d'Epinal russe qui puise dans la tradition des arts populaires. La force des images, l'art du plan, le sens du rythme et des situations de Medvedkine achèvent de faire du " Bonheur " l'un des films les plus singuliers de l'histoire du cinéma. Animateur du collectif d'extrême gauche Slon, Chris Marker réalisa en 1993, après la mort d'Alexandre Medvedkine, Le Tombeau d'Alexandre, portrait hommage au réalisateur soviétique et méditation sur l'histoire de l'ex-URSS, composé d'archives photographiques, de témoignages, d'extraits de films.
Tempête sur l'Asie
de Vsevolod Poudovkine
Au début des années 20. Baïr, vendeur de fourrures nomade, se réfugie dans les montagnes de Mongolie, sous occupation anglaise, après avoir été escroqué par un négociant en fourrures américain. Deux ans plus tard, dans un pays en pleine guerre civile, Baïr est capturé par l'armée qui tente de mater la rébellion. Lorsqu'un soldat découvre sur lui une amulette ayant appartenu à Gengis Khan le désignant comme héritier du grand empereur, Baïr devient un instrument inespéré pour détourner le peuple de la révolution.
Ménage
à trois d'Abram Room
Lundi 19, 21 h, Vladimir Fogel arrive de province à Moscou, où sévit la crise du logement. Il s'installe chez son ami Batalov (Nikolaï Batalov). Sans consulter sa femme (Lioudmila Semenova), l'imprudent mari lui offre le gîte et le couvert pour une durée indéterminée il ya un sofa et le couple s'isole en tirant le rideau. Un curieux rapport s'établit alors entre les trois habitants de la chambre
Le film d'Abram Room fixe donc sur la pellicule de 1927 un tableau mouvant de cette époque de mutation : croissance de la population des villes et grands travaux urbains, modernisation économique et inégalités sociales, libération des murs et médicalisation des grossesses, revendication par la femme de ses "droits" théoriques, résistances de la culture masculine .
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présentent
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Première vague des classiques du cinéma
russe
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