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Editeur : Carlotta-Films, novembre 2008. Nouveau master restauré, version originale, sous-titres français. 30€. Suppléments :
Le jeune prince Ahmed tombe amoureux de la ravissante Princesse Pari Banu. Pour lépouser, il doit affronter son rival, le Mage Africain et sallier avec la Sorcière dans le pays lointain des Esprits de Wak-Wak. Le Mage Africain qui a capturé également la soeur dAhmed, la princesse Dinarsade, pour la vendre à lempereur de Chine sera renversé grâce à laide dAladin et de sa lampe merveilleuse. |
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Le film est tiré des Contes des mille et une nuits, et sinspire en particulier des Contes du Cheval Volant et dAladin. Premier long-métrage danimation de lhistoire du cinéma, Les Aventures du prince Ahmed cumule de nombreuses prouesses techniques. Entièrement animé en silhouettes de papier découpé, cette merveille du septième art est un trésor dinventivité, de finesse de formes et transporte petits et grands dans lunivers des contes orientaux, à la rencontre de personnages féeriques et magiques.
Ahmed, vision d'Occident (19 mn)
Hervé Joubert-Laurencin, enseignant de cinéma à Paris VII et à lInstitut National dHistoire de lArt rappelle que Blanche neige et les sept nains réalisé par Walt Disney en 1937 est habituellement considéré comme le premier dessin animé de long métrage. Si Les aventures du prince Ahmed peut revendiquer ce titre c'est parce que le cinéma d'animation a finalement accepté d'incorporer dans son corpus de nouvelles techniques comme celle du film de silhouettes que pratique Lotte Reiniger. L'animation classique a en effet recourt à la technique des cellulos, papiers transparents avec ses milliers de dessins mis puis retirés de dessous la caméra. Lotte Reiniger travaille avec des papiers découpés, nouvelle technique cinématographique que l'on appelle abusivement "ombres chinoises" puisque c'est le papier découpé noir qui provoque l'animation. On parlera ainsi plutôt de "film de silhouettes" ou "sihouetten film" comme l'indique Lotte Reiniger d'après le mot français qui provient du personnage d'Etienne de Silhouette. Celui-ci, ministre des finances de Louis XV, avait relancé la mode des profils. C'est un jeu de société qui consiste à projeter l'image avec une bougie d'une personne qui se tient de profil contre un mur. Le film de silhouettes s'inscrit ainsi dans une tradition occidentale mais appartirent aussi à bien d'autres traditions comme celles du théâtre de Bali ou des arts juif (le temple dans lequel Aladin trouve la lampe ressemble au mont Ararat), islamique ou japonais (Hiroshige et ses 53 stations de la route de Tokaido ou sa Japonaise volante) ou chinoise (les ombres chinoises et chinoiseries du chapeau de l'empereur). Lotte Reiniger est imprégnée de ces cultures différentes sans que ses citations ne soient jamais lourdes. Lotte Reiniger s'inscrit aussi dans l'avant-garde du cinéma allemand des années 20. Après 1914, les peintres veulent essayer autre chose et d'abord une peinture en mouvement avec de la musique et Walter Ruttman collabore au film à ce titre comme au titre du montage lui le réalisateur de Berlin symphonie d'une grande ville. La musique est également très importante. Le travail de Lotte Reiniger se situe entre la figuration et l'abstraction avec des figures de contraction expansion que reprendront Berthold Bartosch (L'idée, 1932) Michel Ocelot avec Princes et princesses ou Francis Ford Coppola dans son prégénerique de Dracula. L'Art des silhouettes de Lotte Reiniger
Pour tout savoir sur les techniques de réalisation dun film de silhouettes.
J.-L. L. le 19/11/2008
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présente
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Les
aventures du prince Ahmed de Lotte Reiniger
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