La voix d'Aida

En 1995, Aida, professeur d'anglais à Srebrenica, est interprète auprès des Casques bleus (hollandais) qui garantissent la sécurité de la ville. Malgré un ultimatum finalement non exécuté par l'O.N.U., les Serbes prennent la ville dont les habitants, protégés par les Casques bleus, se réfugient dans l'ancienne usine qui est le camp des Casques Bleus. Pus nombreux encore sont ceux qui restent à l'extérieur, bloqués devant l'entrée.

Tout en assurant sa tâche en traduisant les consignes des officiers aux réfugiés ou leurs propos aux officiers serbes, elle tente de profiter de son statut (elle même est protégée en tant que travailleur au service de l'ONU) pour sauver son époux et ses deux fils, qu'elle cache finalement dans l'usine.

Lorsque les Serbes embarquent tout le monde (femmes et enfants d'une part, hommes d'autre part) dans des autobus, dont le général Mladić en personne a juré qu'ils allaient à Kladanj, en zone bosniaque, les soldats de l'ONU ont à cœur de leur livrer les trois hommes cachés, appliquant le règlement à la lettre.

Peu après, ils sont exécutés froidement avec les autres occupants de leur bus, comme la plupart des hommes Bosniaques arrêtés par les Serbes.. Quelques années plus tard, Aïda vient reconnaître leurs restes après la découverte d'un charnier. Elle s'apprête à reprendre le métier de professeur dans une ville où cohabitent désormais bourreaux et rescapés.