Dans la nouvelle ville de Tama, à la périphérie de Tokyo, vit la famille Morimoto. Un matin, on découvre la vieille Tatsu morte, avec des traces de congestion. La police arrive, menée par l'inspecteur Tagami. Ryosaku, le mari de Tatsu, commence par déclarer que l'assassin est sa belle-Fille, Ritsuko. Mais, le soir, revenant sur cette déclaration, il affirme que c'est lui qui a étranglé sa femme. Comme c'est un vieillard sénile, on ne le croit pas, et d'autre part, le médecin-légiste a prouvé qu'il ne s'agit pas de strangulation, mais que Tatsu a été asphyxiée, la tête plongée dans l'eau d'un baquet.
La veillée funèbre et les obsèques de Tatsu sont célébrées, et Noshio, le fils, se remémore les scènes de l'hôpital où il avait fait enfermer Tatsu, pour ne plus l'avoir à la maison. Puis, Ryosaku avait disparu : on l'avait retrouvé en train de creuser sa propre tombe dans le cimetière. Les souvenirs se succèdent et Ryosaku se rappelle son pays natal, autrefois un marécage où flottaient les algues, et qui a complètement changé à cause de l'industrialisation forcenée. Les tensions à l'intérieur de la famille sont de plus en plus vives, entre les parents et les enfants, qui supportent mal la présence de Ryosaku, et à cause de la relation de Yoshio avec une maîtresse, soupçonnée par sa femme. Arrive enfin le moment décisif : une nuit où tout le monde dormait, Tâtsu s'est approchée du baquet d'eau, et a plongé sa tète, en disant : "Laissez-moi mourir". Lorsqu'elle replonge la tête dans l'eau, une main s'approche et la pousse encore L'enquête va se terminer.
"En
faisant ce film sur l'euthanasie des personnes agées dans une societé
vieillissante, je n'avais pas pour objectif d'en questionner le bien-fondé.
L'image recurrente de l'eau, cette eau sans cesse changeante, entendait ainsi
reflèter la petite existence ignorante des hommes, incapables de connaitre
même leur propre mort." Kijû Yoshida
Editeur : Carlotta, mars 2009. Nouveau master restauré.
Langue : japonais. Sous-titres : français. Prix public conseillé
: 15 €
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Suppléments : Préfaces de Kijû Yoshida et Bandes-annonces |