Le fils du directeur des entreprises Akiyama, Toshio, et ses amis Jun, Morishita et Fujieda, passent leurs journées dans un profond ennui. Sachant que le 28 de chaque mois, Ikuko, la secrétaire du père de Toshio, se rend à la banque pour faire un retrait important, ils décident de la menacer pour simuler un vol. Ikuko réagit vivement, et traite Toshio de loup et Jun de bon à rien.
Les garçons sont vexés de ces appellations qu'ils savent justes. Toshio convainc Jun d'aller chercher Ikuko pour une fête où il compte l'humilier en la faisant passer pour une chanteuse célèbre. Avant que la farce ne dégénère, Jun coupe la lumière et s'enfuit avec Ikuko.
Toshio le fait tabasser par ses amis pour avoir cassé la vaisselle de sa fête et exige que Ikuko paye pour lui. Ce qu'elle accepte, refusant par la suite d'être remboursée par Jun.
Jun se sent attiré par Ikuko et pour la revoir accepte de se rendre à une fête organisée par le père de Toshio. Il comprend par les remarques de Toshio que c'est Ikuko qui est amoureuse de lui. Il accepte de partir en vacances au crochet de son riche ami au bord de la plage plutôt que de chercher un job d'été pour financer ses études à la rentrée
Ikuko, sous prétexte de remettre l'argent de son père à Toshio, vient les retrouver à la plage et ramène Jun avec elle. Il accepte un job d'été dans l'entreprise Akiyama et couche avec Ikuko.
Il la dédaigne ensuite ouvertement ce qui meurtri profondément Ikuko qui s'était jusqu'alors moqué des disputes conjugales entre son frère et sa belle-sur avec lesquels elle cohabite.
Elle essaie de revoir Jun mais celui-ci la rembarre durement. Elle accepte alors les propositions de M. Shinohara, un collègue de bureau aussi désabusé qu'elle. Jun est jaloux mais, par faiblesse, il accepte l'idée de Morishita, aussi désargenté que lui, de voler vraiment Ikuko ce 28 du mois.
L'affaire tourne mal et, en se disputant, Morishita blesse grièvement Jun qui le poursuit en voiture et l'écrase. Jun veut rendre l'argent volé à Ikuko mais celle-ci, prévenue par Toshio, avait rempli le sac de papier. Jun s'écroule dans ses bras.
Liberté de ton de chacun des personnages qui n'hésitent pas à exprimer le fond de leur pensée ainsi de Ikuko désapprouvant le libéralisme économique aussi bien que le libéralisme dans l'éducation de son enfant de son patron. "Libre échange, libre concurrence, libéralisme dans l'éducation du fils n'aboutissent qu'à en faire un loup comme son père. Les hommes ont inventé les règles ceux qui magouillent par derrière sont méprisables se défend le père mais Ikuko perçoit le peu de profondeur de cette morale qui se transmettra de père en fils : "Tu nous réuniras pour nous dire que les hommes sont des loups".
Ses camardes méprisent aussi ouvertement celui qui leur offre les miettes de son luxe, comparant Toshio à un bébé gangster dans sa baignoire d'eau tiède.
La lucidité est la seule base des employés. Ainsi Ikuko s'estime "relativement intelligente, relativement bête, relativement bonne à rien. Une femme chez qui tout est relatif". Tout comme Hisako, sa belle-sur, achète frigo, machine à laver à crédit, mots croisés ou disputes
Libération voulue par la nouvelle vague, très présente, depuis le premier plan en voiture sur une musique de jazz jusqu'au dernier où Jun titube dans la rue en plein soleil, mortellement blessé et poursuivi par la femme qu'il aime jusqu'aux références au cinéma américain : affiche de L'homme au bras d'or (Otto Preminger, 1955).
C'est la déflagration que recherche Jun comme Yoshida : "Comment l'archéologie et surtout l'archéologie japonaise peut-elle parler de l'époque ?" C'est la question que je voudrais traiter dit le premier en parlant de la thèse qu'il prépare alors que Yoshida fait défiler des images des révoltes étudiantes contemporaines.
Pourtant, ici, la déflagration ne peut avoir lieu. Jun rêve de Rimbaud : "L'automne déjà mais pourquoi regretter un éternel soleil si nous sommes engagés à la découverte de la clarté divine, loin des gens qui meurent sur les saisons".
Pourtant comme ses camarades, il envie les gens qui peuvent se passionner pour quelque chose : "Jun tu es un imbécile : les riches sont toujours au spectacle".