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Dans le Taipei des années 1990, ville phare, à la croisée des chemins
entre haute technologie occidentale et valeurs orientales, les tribulations d’une bande de jeunes adultes autour de Molly, fille de bonne famille et directrice d’une agence de publicité en difficulté financière.
On y croise entre autres Akeem, son riche fiancé totalement immature ; sa sœur présentatrice de télévision en plein divorce avec un célèbre écrivain en proie à une crise existentielle ; et Qiqi, son assistante personnelle dont la perfection affichée cache de nombreuses failles. Deux jours et demi vont suffire à remettre en question les aspirations, désirs et croyances de cette galerie de personnages...
Après les quatre heures de A Brighter Summer Day (1991), Edward Yang se lance alors dans une construction encore plus complexe, mobilisant
pas moins dune dizaine de personnages principaux, avec Confusion chez
Confucius (1994). Il sagit dune comédie qui lorgne vers
le burlesque, voire le grotesque, en même temps quelle recourt
aux structures du mélodrame, pour dresser un réquisitoire précis
et combatif contre les dérives de la société taïwanaise
en plein boom économique.
Critique mordante du miracle économique taïwanais, Confusion chez Confucius brosse le portrait d'une jeune génération – entrepreneurs, artistes, intellectuels – dont les valeurs morales se heurtent à une société obsédée par l'argent et le statut social. La cruauté du constat est toutefois nuancée, comme souvent chez lui, par la délicatesse et la force des personnages féminins.