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Dans un salon de thé de Hong Kong, les inspecteurs de la police de Hong Kong « Tequila » Yuen et Benny Mak surveillent un groupe de trafiquants d'armes en pleine transaction. Lorsqu'un gang rival tend une embuscade, une violente fusillade éclate ; les gangsters sont vaincus, mais plusieurs policiers et civils sont blessés et Benny est tué. Pour se venger, Tequila exécute le gangster qui a tué Benny plutôt que de l'arrêter. Il est réprimandé par le surintendant principal Pang, qui avait besoin du gangster exécuté comme témoin clé. Après des funérailles policières, Pang brûle le dossier personnel d'un autre contrebandier tué par Tequila, révélant qu'il s'agit d'un policier infiltré.
Pendant ce temps, Tony, un assassin travaillant pour le chef des Triades « Oncle » Hoi, assassine l'un de ses subordonnés qui les avait trahis pour un syndicat rival dirigé par le jeune Johnny Wong. Wong, qui cherche à supplanter les anciens chefs des Triades grâce à son contrôle du commerce illicite des armes, est impressionné par le talent de Tony et tente de le recruter. Tony refuse l'offre préférant être fidèle à Hoi mais pret à accepter l'amitié de Wong. Celui-ci en profite pour emmèner Tony dans une tataque quise révèle être l'entrepôt de Hoi. De nombreux hommes de Hoi sont tués. Encerclé, Hoi laisse Tony le tuer pour épargner ses hommes qui se rendent, mais Tony les tue quand même tous pour s'asurer la confiance de Wong.
Tequila, qui observait à couvert, tend une embuscade et défait les hommes de Wong, mais est rattrapé par Tony, qui l'épargne. Tequila confronte Pang, exigeant de savoir si Tony est un policier infiltré. Pang refuse de le dire, mais révèle à Tequila quil a tué un policier dans le salon de thé et le met en garde de rester à l'écart de l'affaire.
Tequila suit Tony jusqu'à son voilier et en déduit qu'il est infiltré, mais ils sont pris en embuscade par les survivants du gang de Hoi. Le duo repousse les assaillants et Tequila s'enfuit juste avant l'arrivée de Wong, permettant à Tony de garder sa couverture. Wong réalise que l'un de ses lieutenants, Foxy, est un informateur de la police. L'homme de main de Wong, Mad Dog, frappe Foxy avant que Tony ne reçoive l'ordre de l'exécuter d'une balle dans la poitrine. Tony glisse un briquet dans la poche de Foxy et lui tire dessus lui sauvant ainsi la vie. Foxy retrouve Tequila dans un bar de jazz et l'informe que l'armurerie de Wong est cachée dans les sous-sol, transformé en forteersse, du garnd hôtital de la ville. Alors que Tequila emmène Foxy à l'hôpital, Wong découvre que Foxy est vivant et envoie Tony le tuer, tout en envoyant discrètement Mad Dog surveiller Tony. À l'hôpital, Tony exige de Tequila de révéler où se trouve le coffre-fort puisque c'est grace à lui que Foxy à pu le lui révéler. Pendant qu'iles se chamaillent, Mad Dog tue Foxy.
Tony et Tequila découvrent la fortersse de Wong au sous-sol de la morgue, où ils affrontent Mad Dog. Alors que Pang, l'agent Teresa Chang et d'autres inspecteurs évacuent l'hôpital, Wong et ses hommes tentent d'obtenir un avantage en prenant en otage le personnel et les patients, tout en tirant sans discernement sur les patients en fuite et les policiers qui interviennent. Même Mad Dog réprouve cette insensibilité. Tony et Tequila font équipe pour secourir les otages et combattre les hommes de Wong ; pendant ce temps, Pang évacue le hall et prend le commandement du périmètre de police, tandis que Chang et l'unité des services spéciaux sauvent des bébés coincés dans la maternité. Alors qu'ils se frayent un chemin à travers l'hôpital, Tony tire accidentellement sur un agent en civil et se sent rongé par la culpabilité ; Tequila le console en lui racontant son expérience similaire au salon de thé et l'encourage à continuer le combat.
Le duo finit par affronter Mad Dog à nouveau. Tandis que Tequila part aider Chang et sauver un dernier bébé, Alan et Mad Dog s'engagent dans un duel tendu qui se termine par un affrontement avec un groupe de patients infirmes. Ils laissent les patients sortir en toute sécurité, mais Wong arrive et les abat tout en tentant de tuer Tony, qui s'échappe. Furieux, Mad Dog tente de tuer Wong, mais est abattu lorsque son pistolet est à court de munitions. Tony et Tequila tuent les gangsters restants et affrontent Wong, mais il fait exploser des bombes dans l'armurerie, mettant le feu à l'hôpital et forçant Tequila à fuir avec le bébé pendant que Tony poursuit Wong. Alors que l'hôpital explose, Wong traîne Tony dehors sous la menace d'une arme et force Tequila à s'humilier. Profitant de cette diversion, Tony lutte pour s'emparer du pistolet de Wong et finit par se tirer une balle dans la poitrine, surprenant Wong laissant à Tequila le temps de lui tirer une balle dans la tête.
Tony s'avère avoir survécu à cette épreuve. Pour le protéger des Triades, Pang et Tequila détruisent son dossier personnel et le déclarent mort, lui permettant ainsi de quitter Hong Kong pour commencer une nouvelle vie.
Maniériste
"Hard Boiled" l'est d'abord par l'emprunt de son thème à
Jean-Pierre Melville : l'amitié virile, valeur ultime mais condamnée
par un monde qui s'autodétruit et qui ne laisse à l'homme que
le choix de sa mort. Benny, le bon copain, qui partage la passion du jazz,
que l'on essaie de protéger, mais qui se fait tuer quand même,
en est la première incarnation. La seconde est bien sur celle de Tony,
condamné à participer au monde des truands. Pour ces deux incarnations
l'emprunt à Melville est proclamé par deux éléments.
Le bouvreuil du "Samouraï" se retrouve dans la scène
initiale du restaurent et Tony confectionne des oiseaux en papier pour conjurer
la douleur d'être obligé de tuer. Les scènes de bars où John Woo en personne donne la réplique à Chow Yun-fat sont
les moments privilégiés des discussions sur le rôle de l'amitié.
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Bien sûr ce thème est mis en situation dans le Hongkong angoissé par la rétrocession. Le héros envisage de quitter Hongkong alors que Benny qui se fera tuer refuse sous le prétexte futile que la nourriture ne sera pas aussi bonne. Woo semble saisi d'une joie désespérée à abattre ces hong-kongais qui ne descendent pas les escaliers assez vite, qui ne s'enfuient que trop lentement. Les habitants de Hongkong réduits à des malades ou des infirmes, tel est bien le sens de cette dernière séquence d'une heure dans un hopital-ville qui finit par exploser. Le héros est littéralement poussé dehors par l'explosion et Tony acquiert la liberté que dans un nouvel horizon, celui bien lointain de l'Islande.
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Thème emprunté donc, et traitement maniériste. Il ne s'agit pas là du cinéma classique de Ford ou de Hawks ou les scènes d'action alternent équitablement avec les scènes de repos. Dans "Hard Boiled", la plus longue scène de repos est probablement celle avec "madame" recevant ses roses blanches, se servant des mélodies de son contact pour déchiffrer les messages. Peuvent également être qualifiées comme telles la scène entre Hoi et Tony dans le jardin du premier, et les deux courtes scènes de bars où apparaît John Woo acteur. Melville, maniériste lui-même étirait l'attente et réduisait l'action à des brusques écharges de violence. Woo procède à l'inverse ; les scènes d'actions occupent la quasi-totalité du film : le massacre dans le restaurant, la descente dans l'entrepôt de Hoi, l'attaque sur le bateau et l'attaque de l'hôpital.
Maniériste dans sa construction le film l'est aussi dans quelques figures de style propre à Woo. Au contraposto (poses croisées des personnages) de la peinture, il substitue le corps en avant déboulant bras armés tendu et mitraillant, ou le corps penché mitraillant, pratiquant l'esquive par un roulé boulé sur le côté.
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A l'allongement des doigts, il substitue le doigt prolongé par l'arme à feu. A l'arrière plan surchargé, il substitue l'esthétique des jeux vidéos où des hordes d'ennemis surgissent de nulle part.
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L'hypertrophie des scènes d'action, le plongeon en avant ou sur le côté, l'arme à feu prolongement de la main sont des caractéristiques que l'on retrouve décuplées dans Volte face. Mais en ne recourant plus à un thème d'emprunt et reprenant un schéma équilibré entre action et repos, Woo évitera là le maniérisme.