Jusqu'au bout du monde

1999. La haute technologie règne et le péril atomique menace. En France, une jeune femme, Claire, récupère un magot confié par des truands puis tombe amoureuse de Trevor, auto-stoppeur qui l'abandonne après l'avoir en partie volée. Elle retrouve à Paris son ami Gene, un romancier, mais le dépit la pousse à rechercher Trevor : Berlin, où elle engage un détective, Phillip, puis Lisbonne, Moscou, la Californie, la Chine, Tokyo, sont les étapes d'une course-poursuite où chacun a de bons motifs de suivre les autres. Trevor révèle à Claire qu'il enregistre pour son père - Farber, savant célèbre qui se cache et que traque la CIA - des images qui devraient permettre à sa mère aveugle de découvrir "mentalement" les êtres et les lieux qu'elle a côtoyés.

En Australie, chez les aborigènes où vivent Farber et sa femme et où tous convergent alors qu'un accident nucléaire les coupe du monde, Edith Farber, lasse de ce que son mari et son fils lui ont permis de voir, se laisse mourir. Farber, lui, pris à son jeu, pousse plus loin et réussit à visualiser les rêves de Claire et Trevor, cobayes consentants qui se perdraient dans un univers d'images si la sagesse des aborigènes ne ramenait le jeune homme à la réalité. De même, l'amour de Gene et les mots du roman où il a consigné cette histoire donneront à la jeune femme le moyen de reprendre conscience de ce qui l'entoure.

Six ans après Les ailes du désir, le mur est tombé mais Berlin et le monde n'ont pas pour autant retrouvé leur morale et leur spiritualité. La première partie, en noir et blanc, est assez proche du premier film, la seconde embarque dans une intrigue policière.