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Déménagement

1993

(Ohikkoshi). Avec : Tomoko Tabata (Renko Urushiba), Kiichi Nakai (Kenichi Urushiba), Junko Sakurada (Nazuna Urushiba), Mariko Sudo (Wakako Takano), Taro Tanaka (Yukio Nunobiki), Ippei Shigeyama (Minoru Oki), Nagiko Tôno (Risa Tachibana). 2h05.

Renko, dite Ren, 12 ans, dîne le soir avec ses parents, Kenichi et Nazuna, dans une atmosphère lourde. Le père doit bientôt faire ses cartons. Le soir dans sa chambre, Ren peine à s'endormir, ouvre les fenêtres et fait le poirier.

Il est midi. Ren sort de l'école et court pour rejoindre la maison. Elle voit Yukio, l'ami de son père, et Wakako, sa compagne, mettre meubles et cartons dans un camion. Elle rejoint alors son père de l'autre coté de la route près de la rivière où il fait une sieste. "Un adulte responsable n'a rien à faire ici" dit-elle mi-amusée mi-sérieuse. Quand Yukio vient leur dire qu'il est l'heure de partir, elle lui lance "Tu interromps un moment de détente en famille; "puis voyant son père s'éloigner l'appelle et quand il se détourne lui dit "Rien je voulais juste t'appeler". Le camion de déménagement démarre et Ren le poursuit jusqu'à ce que Wakako la fasse monter. Dans l'appartement du père, Ren s'amuse avec son père pendant que Yukio et Wakako font tout le travail. Ren vient apporter un grand carton de papiers à brûler à son père dans la cour et refuse qu'il brûle les photos de la famille.

Le soir, Nazuna rentre du travail surprise de ne pas trouver Ren à la maison. Celle-ci ne tarde pas à arriver toute joyeuse que l'appartement de son père soit miteux car, pense-t-elle, il va ainsi revenir bien vite à la maison. Nazuma tente de la détromper et l'invite au restaurant pour marquer le départ de leur nouvelle vie. Ren trouve que deux maisons séparées, c'est suffisant. Pourtant, en rentrant, sa mère, passablement saoule, exibe le formulaire de divorce et va gémir auprès de l'urne funéraire de sa belle-mere.

En classe, le professeur met fin au chahut et tente une explication du sakoku, le fait de fermer le pays. Ren réalise que c'est jeudi.

Nazuna a demandé à Yukio une réparation que n'avait jamais faite Kenichi Yukio tente vainement de faire valoir les qualités à son ami auprès de Nazuna. Elle lui enseigne des pas de taï chi-chuan, le fait tomber lui masse le dos ce qui ne plaît guère à Ren.

Nazuna  a écrit une constitution de leur vie à deux qu'elle oblige Ren à réciter à haute voix ; ce que celle-ci refuse notamment du fait des limitations de visites à son père. De dépit, elle va dehors.

Kenichi téléphone pour demander à Ren sa vieille peluche Girafe et des nouvelles de sa efmme. Mais Nazumi le reçoit froidement. Ren trouve la peluche au fond d'une étagère et, voyant la constitution où elle ne doit pas aller chez son père sans autorisation, retourne la feuille.

A l'école, Ren est très appréciée des autres élèves qui lui demandent volontiers son avis sur le devoir demandé par le professeur. Sally Tachibana, une nouvelle venue, se moque d'elle et elles se bagarrent. Après avoir frappé Minoru qui tentait de s'interposer et ainsi saigne du nez, elle lui dit que son père est parti. Minoru l'assure de son soutien. Ren retrouve Sally dans la rue et elles se réconcilient. Sally a compris que les parents de Ren sont divorcés. En rentrant des courses, Sally explique qu'elle regrette que son père ait cherché à la voir sans sa nouvelle femme, partie accoucher, alors que Sally venait pour la rencontrer. Un orage met fin à la discussion.

Ren rentre avec des fleurs, étend le linge,comme sa mère le lui avait demandé, mais déchire la constitution. Elle va chez Yukio et Wakako mais se cache en assistant à leur dispute. Yukio est désolé que Wakako refuse d'avoir un enfant. Le soir, Nazuna voit sa constitution déchirée.

Les autres enfants reprochent à Ren d'avoir pactisé avec Sally. Elle se défend avec un brûleur qu'elle renverse et manque ainsi d'incendier l'école. Sa mère vient la chercher mais Ren court plus vite qu'elle et fuit en bus. Elle téléphone à Kenichi en bas de son bureau et lui demande de faire des efforts pour supporter leus disputes avec sa femme. Il promet d'y réfléchir comme un devoir de vacances. Il perçoit tout à coup que Ren est en bas dans la rue mais elle s'enfuit.

Ren croise Minoru et reconnait avoir un peu eu tort d'avoir risqué l'incendie en se bagarrant. Elle voudrait fuguer. Il trouve cela mesquin et lui propose plutôt de s'enfermer dans sa chambre et de convoquer la presse. Ren, trop empressée, accumule de quoi tenir dans sa chambre mais sa mère rentre sur ces entrefaits. Ren se barricade dans la salle de bain. Yukio, Wakako et Kenichi arrivent et ce dernier se dispute avec sa femme. "Pourquoi m'avez vous faite ?" demande Ren. Exaspérée, Nazuma brise la porte vitrée et, en sang, tente d'extirper Ren de la salle de bain. Ren s'enfuit dans les toilettes et  pleure. Nazuma demande à Kenichi de partir; il monte dire au revoir à Ren ; la girafe qu'elle lui tend tombe de l'escalier.

A Minoru, qui la voit à la pêche aux écrevisses, elle dit que l'opération est un échec et va le soir fleurir la tombe de la grand-mère. Le vendredi, lors du repas familial hebdomadaire au restaurant, la dispute est immédiate entre les deux parents. Ren propose qu'il n'ait lieu qu'une fois par mois par mois. Il évoque de retourner en vacances au lac Biwa, mais Nauma explique que l'auberge aurait fermé. Au retour, sur la moto de Kenichi, Ren exprime le souhait d'aller l'an prochain voir les feux de Daimonji.

Ren fait une demande à Yukio qui pense que Kenichi refusera. Le professeur prend Yukio pour le père de Ren. Ren dit à sa mère vouloir aller au lac Biwa voir la cérémonie des feux d'artifice et au grand bain ce samedi. Nazuma ne peut que s'incliner, Ren ayant acheté billets de trains et hotel avec sa carte bleue. Ils parcourent les  20 km entre Kyoto et Otsu et arrivent au Royal Oak Hotel. Arrivée là-bas, Nazuma a la mauvaise surprise de trouver Kenichi qui dit envisager de rentrer à la maison. Nazuma refuse. Ren s'enfuit hors de l'hôtel. Kenichi la rattrape et, avec la métaphore d'une corde à sauter trop courte, exprime sa fatigue de la vie de famille. Après avoir répondu "oui, extrêmement" à la question de Ren de savoir s'il l'aimait, celle-ci s'enfuit.

Ren court à travers la ville et, au coin d'une rue, se fait involontairement arroser par un grand-père. Ren est allongé dans un kimono propre chez le grand-père et sa fille. Le grand-père croit se souvenir avoir déjà arrosé un garnement mais sa fille lui rappelle que c'était elle dont il s'agit. Le grand-père se rengorge en disant qu'il n'aurait pas vécu aussi vieux s'il avait dû se souvenir de tout. Ren, réveillée, demande si ce n'est pas triste d'oublier. Non les souvenirs d'autrefois doivent tenir sur les doigts d'une main répond le grand-père, ce qui ne semble pas vraiment convaincre Ren. Elle va avec lui assister aux feux d'artifice mais le quitte quand sa mère essaie de la rattraper. Elle lui promet de devenir adulte le plus vite possible. Le père voit aussi le feu d'artifice et semble pour une fois remiser dans sa poche sa fiole de whisky. Ren assiste émerveillée aux bottes de foins enflammées qui finissent par s'écrouler. Puis Ren s'enfonce dans la forêt, s'assoit au bord d'une rivière, crie à la lune. Epuisée, elle finit par s'endormir au bord de l'eau. Elle voit alors venir une embarcation décorée, tirée par son père et d'autres hommes alors que sa mère et elle-même, plus jeune, s'amusent dans l'eau. La fête est complète mais bientôt le bateau brûle et l'enfant qu'elle était voit s'éloigner le bateau en flammes avec son père et sa mère; désemparée elle demande où vont papa et maman. Ren vient la réconforter et s'écrier jusqu'à l'épuisement "felicitations".

Ren revient sur la plage et sèche son pantalon mouillé. Sa mère la retrouve et se moque un peu de ses félicitations, un souvenir des comiques, Somenosuke et Sometaro. Lors du retour en train, Ren redonne à Nazuma le formulaire de divorce. Elles se promettent de revenir l'an prochain.

Ren lit son devoir de vacances à la classe où elle raconte la séparation de ses parents et le nouveau contrat rédigé avec sa mère qu'elles vont suivre désormais. Tous l'applaudissent et Minoru lui envoie même un petit mot d'encouragement personnel. A la sortie des classes, alors que tous s'éparpillent, Ren prend le chemin orthogonal de la rangée d'arbres pour "voyager dans le futur" : Yukio et Wakako ont un bébé. Elle offre une fleur à sa mère, empêche son père de boire. Ren traverse l'autre rangée d'arbres et va au lycée.

Ren court et s'épuise à tenter de réconcilier ses parents, déjà au stade de la séparation, pour qu'ils ne divorcent pas. Ses courses de l'un à l'autre, ses stratagèmes, tous plus émouvants les uns que les autres, sa révolte contre le vol de "sa vie d'avant", toutes ses actions ne peuvent recoudre la vie de famille. La musique qui accompagne ces déplacements et tentatives est atonale ou dissonante. Il faudra les conseils d'un vieil homme, et une libération par le feu, sorte d'épreuve psychanalytique pour que Ren accepte le passage du temps et grandisse. La musique se fait alors plus lyrique, indice d'un avenir prometteur tel qu'il se dessine dans l'épilogue.

Epuisement

Ren court beaucoup. Juste après le générique, elle sort en courant de l'école sur la pause de midi  pour assister au déménagement de son père; elle court encore pour échapper à sa mère après le début d’incendie de l'école. Ren court et se débat sans égard pour les dangers : elle court après le camion avant d'y monter en marche, elle se cloître dans la salle de bain, menace ses camarades avec le brûleur en chimie et sa course en moto dans Kyoto se fait sans casque. Ren court pour s'éloigner de son père à Otsu, ou de sa mère sur les bords du lac Biwa.

Ren n'est pas la seule à s'épuiser. Kenichi avec la métaphore d'une corde à sauter trop courte exprime sa fatigue de la vie de famille. Kenichi est partisan du moindre effort pour réparer, pour déménager et aménager, plutôt nonchalant avec une fiole de whisky toujours à disposition (après le repas inaugural, lors de la sieste, dans son nouvel appartement, au bureau ou en haut du lac Biwa). On peut y voir la figure de Shinji Sômai lui-même dans ses années de jeunesse dilettante. Nazuma, en revanche, travaille trop, sans doute pour se venger de son mari qui l'a méprisé de ne rien faire alors qu'elle était enceinte. Ren lui reproche de fumer et de tout régenter avec sa constitution.

Une utilisation modérée du plan-séquence

Somai fait un usage bien plus modéré du plan-séquence que dans ses films des années 80 où il avait pour but de saisir l'épuisement des personnages. Ici ce sont au contraire, les longues scènes de discussions qui sont ainsi filmées. Le second plan du film, le repas de famille, est un plan long de 2'15 qui élargit le plan du plat de poisson au visage du père, à la table entière jusqu’à la pointe du triangle, avant d'exécuter un mouvement vers Ren prise en plan rapproché alors que la mère est sortie puis rentrée à nouveau dans le plan. Le plan-séquence suivant, de 3', a lieu lors de la rencontre fille-père qui précède le départ du camion de déménagement. Plan de 3’ aussi de l’adieu de Ren à son père à Otsu près du lac Biwa avec le jeu des positions de domination inversées sur le parapet.

Ren voit là ses espoirs de réconciliation s'effondrer malgré toutes ses tentatives jusqu'à l'épuisement. Sur le parapet, on pourrait s'attendre à ce que Ren, une fois mise sur le même plan que son père, saute dans les bras de celui-ci. Ce serait une conclusion facile, conventionnelle, attendue. Non, Ren dépasse son père et court dans l'arrière-plan à la recherche d'une autre conclusion que celle-ci. 

Ainsi, après 1h24 de film, se clôt sa partie image-action, cinéma classique où, par une action, Ren pourrait tenter de réparer une situation dégradée et reconcilier ses parents. La seconde partie du film, après que Ren accepte de brûler ses souvenirs, va ouvrir sur l'image-temps.

Brûler les souvenirs

Au sortir du restaurant où la réunion de famille s'est mal passée, Ren et ses parents assistent au Gozan no Okuribi, le festival des feux de Kyoto, organisé chaque année le 16 août pour célébrer la fin d'Obon, la fête des morts. À cette occasion, des bûchers sont disposés sur les montagnes entourant l'ancienne capitale impériale pour former des kanji gigantesques enflammés au début de la nuit. Ces feux sont allumés avec les plaquettes de bois portant le nom des défunts que l’on souhaite ainsi honorer. C'est une  forme de libération, à l'opposé du Sakoku (le fait de fermer le pays) dont parle le maître dans son cours chahuté du début.

Les grands feux d'artifice du lac Biwa sont une façon pour Ren de profiter du présent après que le vieil homme lui ait dit que pour continuer de vivre, il ne faut pas garder trop de souvenirs du passé.

Ce que Ren avait refusé de faire en empêchant son père de brûler les vieilles photos.

A sa mère qui vient la chercher lors du feu d'artifice, Ren promet désormais d'essayer de grandir vite. Mais, comme précédemment avec la rencontre du père sur le parapet, ce n'est pas non plus une conclusion satisfaisante, juste faite de mots. Et Ren court avant que sa mère ne la rattrape.

Une image-temps comme é-preuve du renoncement au repliement sur le passé

Dans un plan séparé en deux par le mur de la chambre de Ren, celle-ci tend à son père le girafe peluche qu'il avait demandé en souvenir d'elle. Mais Kenichi, épuisé par la dispute précédente avec Nazuma, rate la peluche qui tombe au ralenti dans l'escalier. On a là, la première image-temps du film, celle où l'action est impuissante à recoudre une situation dégradée et où les personnage sont pris par une émotion qui les submerge et empêche toute action.

Plus tard, le conseil du grand-père ou la promesse de Ren à sa mère pour grandir vite ne sont encore que des mots. Ils sont justes, portant le message du film, mais ne constituent pas une épreuve suffisante pour faire preuve. Il faut l'épreuve du feu et une nouvelle et bouleversante image-temps.

Les grands feux d'artifice du lac Biwa sont suivis par de grandes cérémonies où l'on enflamme de la paille, constituée en sorte de totems du passé.

Le regard vers la lune qui termine la séquence des sacrifices de pailles enflammées prépare à celui où Ren, épuisée dans les bois, crie à la lune.

C'est ensuite que Ren franchit la porte vers le domaine fantastique. La porte se distingue nettement à l'arrière-plan quand Ren se précipite vers l'image temps d'elle-même, plus jeune, et que les feux commencent à brûler.

Dans la séquence du rêve, Ren se voit enfant, image-temps bouleversante, et ce d'autant qu'elle réconforte l’enfant qu'elle a été, si dépendante de ses parents. Ren délaisse ensuite ce souvenir et, après un mouvement  panoramique de la caméra, constate que le vaisseau des parents a brûlé tout comme, derrière elle, ils brûlent dans sa conscience. La nécessité de brûler ses souvenirs, de brûler ses vaisseaux pour avancer se révèle dans une apothéose fantastique et psychanalytique. Ren peut ensuite rejoindre le rivage de la réalité.

Le feu est le principal élément symbolique du film mais l'eau intervient aussi. C'est  l'orage qui s'abat soudain tel un élément fantastique sur Ren et Sally lorsqu'elles reviennent des courses et que  celle-ci évoque la lâcheté de son père lui cachant sa nouvelle femmme. L'eau est élément purificateur avec le jet du grand-père sur les  vêtements de Ren. L'air enfin agite les arbres dans deux plans de coupe ou les clochettes du véhicule folklorique sous les bureaux de Kenichi.

Un futur engageant

Dans l'épilogue, le jour de la rentrée des classes, les enfants acceptent que Ren appartienne à une famille différente de la leur. Lors de la sortie, Ren, parmi les autres enfants, est réconciliée avec elle-même et les autres ; elle fait un pas de coté et franchit la première rangée d'arbres de l'esplanade. Dans la fenêtre du générique, Ren, habillée de jaune, dit voyager dans le futur. Celui-ci aux couleurs joyeuse appartient encore un peu au monde des jouets avec la voiture rouge, la girafe en peluche, les chapeaux jaunes des enfants. Les autres adultes ont trouvé le bonheur : Yukio et Wakake ont un enfant ; Ren donne une fleur à sa mère, réitération du bouquet ramené à la maison, et tente d'empêcher son père de boire trop vite. Après un nouveau franchissement de l'allée d'arbres, de l'autre coté de l'esplanade, Ren en habit de collégienne, est prête pour l'avenir.

C'est ainsi un plan séquence de près de 3 minutes qui conclut ce film sur l'image arrêtée de Ren jouée avec une incroyable justesse par Tomoko Tabata. Celle-ci fera ensuite une longue carrière comme actrice de cinéma et de séries. L'ensemble de la distribution concourt à ce film parfait où tous les plans sont notables. Combien d'heures de répétition a-t-il fallu à Junko Sakurada (Nazuna Urushiba) pour jouer la soudaine prise de conscience que Ren ne lui faisait pas une blague avec  l'achat des billets de train et d'hôtel ? Elle se fige et va vérifier que sa fille a bien pu lui emprunter une carte bleue. 

C'est à un tel choc que peut s'attendre le spectateur français découvrant Déménagement. Le film a pourtant bien été présenté au Festival de Cannes en 1993 mais il n'a alors pas connu de sortie en salles en France. Il est restauré et numérisé en 4K et présenté à la Mostra de Venise, en première mondiale, en septembre 2023. Entre-temps, la réputation du film n’avait en effet cessé de croître chez les cinéphiles et les cinéastes au Japon. Pour Hirokazu Kore-Eda :

"Déménagement est le film qui constitue une transition et un aboutissement dans la filmographie de Sômai. Bien qu'il ait un recours plus discret aux longs plans-séquence qui sont habituellement sa marque de fabrique, il prouve plus que jamais son talent à tirer le meilleur de ses acteurs en mettant brillamment en scène l'excellent scénario de Satoko Okudera qui suit le voyage intérieur de cette petite fille. Après l'avoir vu, j'ai eu la confirmation que Shinji Sômai était le meilleur cinéaste de sa génération, ce qui le plaçait d'emblée comme étant l'unique réalisateur vivant que j'espérais rattraper".

Il est en effet certain qu'il s'est inspiré de lui pour réaliser I wish, nos voeux secrets (2011), l'un de ses meilleurs films qui, comme ici, mêle humour, énergie, analyses psychologique et sociale très fines et une part de rêves et de féerie pour transcender l'ensemble.

Jean-Luc Lacuve, après le ciné-club du jeudi 26 octobre 2023.

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