Polonais, Alex Rodak, metteur en scène de théâtre, vit en exil à Londres avec sa femme, Alicia, et son fils, Adam. Passionné de football, Adam, qui a presque seize ans, joue chaque semaine avec son père dans une équipe d'exilés polonais. Habitué à connaître la défaite à l'issue des rencontres, Alex, plus préoccupé par sa prochaine pièce, n'y attache guère d'importance; il n'en est pas de même pour Adam, car ce serait peut-être l'occasion de se faire des copains, lui qui est souvent à l'école le " sale polonais"...
Le jour de son seizième anniversaire, Adam reçoit en cadeau une caméra 16 mm. Il la revend pour s'acheter un billet d'avion à destination de Varsovie. Il se colore les cheveux en rose et s'envole pour la Pologne. Avant son départ il laisse une lettre à son père dans laquelle il écrit: " J'en ai assez des faux-semblants, je veux de vrais amis, de vrais ennemis, je veux aller dans une vraie église, je veux jouer pour la Pologne et l'aider à jouer, "
Par son spectacle, métaphore politicomystique, Alex Rodak entend témoigner sur la situation de la Pologne d'aujourd'hui. Même si le manque d'argent est un cauchemar, il y consacre toute son énergie, et si son épouse tente de lui enlever ses illusions, en lui disant que les souffrances de la Pologne n'intéressent plus personne, rien n'y fait, ce projet de mise en scène est sa seule obsession. Sa raison se délabre, mais bien plus grave, il ne se rend pas compte que son fils traverse une douloureuse crise.