Un riche Polonais désireux de prendre sa retraite en Grande-Bretagne fait venir à Londres, directement de Varsovie, trois maçons, Kudaz, Wolski et Banazak, et leur contremaître, Novak pour restaurer sa vieille maison. Il paiera ainsi ce travail " au noir " moins cher qu'aux tarifs anglais; quant à ses ouvriers, ils gagneront en un mois l'équivalent d'un an de leur salaire en Pologne. Mais les travaux commencés le 5 décembre 1981 devront être impérativement terminés le 5 janvier 1982 car les billets de retour ont été retenus pour cette date.
Les quatre hommes s'installent dans la maison et travaillent dix-huit heures par jour. Novak, qui est le seul à parler anglais, sort de temps à autre pour faire les courses. C'est ainsi qu'il apprend, le 12 décembre, que l'état de guerre vient d'être proclamé en Pologne. Pas question d'en parler aux autres : comment réagiraient-ils ? Alors Novak donne des nouvelles, fausses, de leurs familles, prétend que tout va bien, que le téléphone est en panne, bref, raconte n'importe quoi pour que le travail ne ralentisse pas. Il est même obligé, pour calmer l'impatience de ses camarades, d'acheter ce dont ils rêvent, des montres par exemple.
Et bientôt, il n'a plus d'argent pour payer leur subsistance. Une seule solution : voler. Et Novak devient expert : il vole tout ce dont l'équipe a besoin et peut même offrir à chacun un cadeau de Noël.
Le 5 janvier, le travail terminé, les quatre Polonais se rendent à pied à l'aéroport, car ils n'ont plus d'argent. Il fait froid, c'est la nuit, la route est longue et Novak pense : "Je ne peux plus remettre. Je dois leur dire la vérité, ce qui se passe dans notre pays. Mon Dieu, aidez-moi ! "