Les piliers de la société

Pour le consul Karsten Bernick, homme riche et sans scrupule, une seule chose compte dans sa vie : son fils Olaf, qui doit un jour prendre possession du chantier naval paternel. Un jour, Johann Tonnessen revient au pays. Johann avait émigré vingt ans auparavant, quand Karsten s'était marié avec sa soeur. Il sent rapidement que son retour dérange. Une conversation au sujet de Dina, qui vit dans la maison du consul, n'arrange pas la situation...

La pièce de 1877 d'Ibsen connu un grand succès lorsqu'elle fut jouée. Sirk lui-même la mit en scène en 1923 en Allemagne.

Il tourne un prologue censé se déroulé en Amérique alors que cet épisode est seulement évoqué dans la pièce, toute l'action se situant en Scandinavie. Sirk avouait bien volontiers que s'il avait été américain, il aurait filmé des westerns... ce qu'il fit en 1954 avec Taza fils de Cochise.

Le film commence donc comme un western avec la rentrée des chevaux dans le corral du ranch. Est ensuite mis en parallèle un groupe de noirs qui chantent la nostalgie de l'Afrique et le héros qui veut revoir sa Norvège natale. Le montage alterné sera ensuite la figure majeure du film avec le consul d'un côté puis ou les marins, Johann Tonnessen, ou les invités de sa réception ou Dina ou Olaf.

Heinrich George, acteur du Metropolis de 1926 devint un fervent nazi dans les années 30. Sirk n'apprécia guère qu'Hitler trouva son film très bien.

Film inédit en France avant sa diffusion par Patrick Brion dans le cadre du cinéma de minuit le dimanche 30 novembre 2008.

	Editeur : Carlotta-Films, décembre 2009. Nouveaux masters restaurés, versions originales, sous-titres français.
	DVD1 : La fille des marais, Les piliers de la société. DVD2 : Paramatta, bagne des femmes. DVD3 : La Habanera. Suppléments : Présentations des films par Jonas Rosales. Entretien avec Douglas Sirk.