La prise de pouvoir par Louis XIV

Le royaume de France, en 1661. Le cardinal Mazarin se meurt. Il se confie à son fidèle collaborateur Colbert : le jeune roi Louis XIV, âgé de 23 ans, lui paraît trop frivole pour diriger efficacement le pays contre les menaces d'une nouvelle Fronde et les intrigues de Fouquet. Il souhaite s'entretenir avec lui avant de mourir. Le roi accède à sa demande, dès son lever et la collation qui s'ensuit. Leur conversation rassure l'agonisant : le roi saura se montrer à la hauteur de la tâche qui l'attend.

La reine-mère, pour sa part, demeure persuadée qu'elle pourra manœuvrer son fils à sa guise. Mais celui-ci lui tient tête. Il décide de présider désormais le conseil des ministres et d'en exclure sa mère et son frère. Rien à l'avenir ne sera signé ni scellé sans son ordre. Les courtisans, fiers de leurs prérogatives, doivent eux aussi déchanter : tout en continuant à se livrer aux plaisirs de la chasse et du déduit, Louis affermit sur eux son autorité, avec l'aide de Colbert. Déjouant une tentative de corruption perpétrée par Fouquet, il fait arrêter ce dernier par le capitaine des mousquetaires, d'Artagnan. Puis il trace avec le fidèle Colbert les grandes lignes de son programme politique : allégement des charges fiscales qui pèsent sur le peuple, mise au pas de la noblesse, création de grands travaux, agrandissement de Versailles, baptisé "temple de la monarchie".

Une nouvelle étiquette est créée, de nouveaux atours ajustés. Les courtisans s'inclinent et assistent, immobiles, au repas de Sa Majesté, servi en grande pompe. C'est ensuite la promenade dans les jardins, suivie de l'isolement dans son cabinet de lecture. Le roi médite sur cette maxime de La Rochefoucauld : "Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement".