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Un
vieux et riche bourgeois vit seul avec sa logeuse, une horrible mégère.
Quêteuse d'héritage, elle rudoie le vieillard et lui fait impudemment
la cour. C'est un état de fait dont se rend parfaitement compte le
petit-fils qui vient de rentrer dans la demeure sans que la gouvernante s'en
aperçoive. Déguisé en producteur de spectacle il revient
peu après projeter dans son cinéma ambulant, l'histoire de Tartuffe
qui essaie de frustrer son "ami" Orgon de ses biens et de son épouse,
Elmire. Une projection à laquelle il convie son grand-père et
la logeuse.
A
la fin de la séance, le jeune homme, stigmatisant le comportement de
Tartuffe, dénonce l'hypocrisie de la logeuse et éveille chez
le vieillard une prise de conscience. Satisfaits du bon tour qu'ils viennent
de lui jouer, les deux hommes chassent la logeuse.
Pour
Jacques Siclier : Un prologue et un épilogue situés à
l'époque moderne encadrent cette adaptation de Molière dans laquelle
s'affrontent seulement quatre personnages : Tartuffe, Orgon, Elmire et Dorine,
la servante représentant le peuple, lucide sur l'hypocrisie de la bourgeoisie
et la présence du mal. Car Tartuffe est le mal absolu. Dans un décor
d'intérieur avec rampes d'escaliers à volute, sous des éclairages
presque fantastiques, il se déplace comme un être démoniaque.