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Le pigeon

1958

(I soliti ignoti). Avec : Vittorio Gassman (Peppe il pantera), Renato Salvatori (Mario Angeletti), Memmo Carotenuto (Cosimo), Rosanna Rory (Norma), Carla Gravina (Nicoletta), Claudia Cardinale (Carmelina), Carlo Pisacane (Capannelle). 1h51.

Rome, milieu des années 1950. Cosimo est arrêté par la police alors qu'il tente de voler une Fiat 1400. Pour que Cosimo soit libéré, ses amis malfrats recherchent un pigeon (en italien pecora, c'est-à-dire un mouton) qui, pour 150 000 lires, s'accusera du vol de la voiture et effectuera la peine à la place du coupable, sachant qu'avec un casier judiciaire vierge ce ne devrait être que 6 mois de prison avec sursis. Mais tous les candidats, étant récidivistes, risquent des peines de prison ferme.

Pepe le boxeur, au casier judiciaire vierge, croulant sous les dettes, fini par accepter et se présente à la prison pour clamer sa culpabilité. Mais le directeur de la prison n'est pas dupe et l'enferme avec Cosimo. Après son jugement, Pepe est désemparé, indiquant avoir pris trois ans de prison ferme. Cosimo, pris de remors, révèle à Pepe le plan, infaillible de son prochain coup, le casse d'une banque. Pepe le remercie mais précise qu'il est en fait libre, et sort de prison laissant Cosimo fou de rage.

Pepe organise alors méticuleusement le casse avec les complices de Cosimo.: Mario, vendeur de maïs grillé, Capannelle, ex-jokey, Feribotte, sicilien féru d'honneur, Tiberio, photographe de rue, Cruciani, crocheteur... par correspondance, Carmelina, soeur surveillée de Feribotte, Nicoletta, amoureuse de Peppe, Norma, pupille de religieuses, amoureuse volage de Cosimo...

Mais, à l'occasion d'une amnistie générale, Cosimo, est libéré. Il retrouve Pepe, bien décidé à se venger. Pepe et ses complices lui proposent de l'associer au casse. Mais Cosimo, humilié, refuse toute association et se retire en couvrant la bande de son mépris. Cosimo décide de couper l'herbe sous le pied à ses ex-complices en y commettant un hold-up dans la banque. Il se présente à l'heure de la fermeture, et braque son pistolet sur le caissier assis derrière son guichet. Le fonctionnaire, pressé, saisit l'arme par le canon, y jette un coup d'œil et annonce : «  Beretta 7,65, très mauvais état, 1 000 lires... ». Cosimo, écœuré, s'en va, mais attend dans la rue la sortie des fonds. Une jeune femme portant une cassette sort du Mont de Piété, et Cosimo se dirige vers elle, mais un homme rejoint la femme, l'accompagne et le malfrat abandonne. Aux abois, il essaie ensuite, lancé sur sa bicyclette, d'arracher son sac à main à une passante. Mais l'action échoue et - poursuivi par des passants - il se fait écraser par un tramway.

A l'enterrement de Cosimo, l'équipe décide de maintenir le cambriolage, et fait appel à un spécialiste en coffre-forts. Après avoir subi les leçons du "professeur" Cruciani, et minutieusement préparé leur coup, dans la banlieue miséreuse de Rome, la bande se dirige, avec quel équipement ! vers la maison voisine de celle où se trouve le fameux coffre-fort visé. Et l'on se met au travail, un travail dur, pénible, celui de percer un mur. Hélas ils ont mal calculé le coup, et au lieu de déboucher dans la salle du coffre, ils arrivent dans la cuisine pour y voler une marmite de spaghettis...

Le titre original, I soliti ignoti, signifie "Les inconnus habituels". À la fin du film, un gros plan d'un article de journal annonce : "Les inconnus habituels entrent par effraction dans un appartement et volent de la pasta e ceci (des pâtes aux pois-chiches). Le scénario (et surtout la fin) est inspiré d'une nouvelle, Furto in una pasticceria (Vol dans une pâtisserie), publiée dans le volume Ultimo viene il corvo ( À la fin vient le corbeau) d'Italo Calvino (1949).

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