Max vient de purger sept ans de prison. Il rend visite à ses frères, Joe, Tony et Pietro, directeurs de la banque Monetti. Ces derniers lui offrent de l'argent pour qu'il disparaisse. Max refuse. Réfugié dans la maison paternelle, il se souvient...
Gino, petit émigrant, avait fait fortune en fondant une banque dans le quartier italien de New York, sans jamais tenir compte des lois en vigueur. Un jour, accusé d'irrégularités, on avait fermé son établissement par décision judiciaire, Max qui était avocat, avait aussitôt entrepris de défendre son père, mais ses trois frères, dirigés par Joe, s'étaient désolidarisés : révoltés par la rigueur excessive avec laquelle leur père les traitait comme simples employés, ils ne songeaient plus qu'à lui succéder à la tête de la banque. En dernier espoir, Max avait tenté de soudoyer une femme du jury pour éviter à Gino l'humiliation de la prison; il avait été surpris par la police et condamné pour tentative de corruption. Son père était mort durant son incarcération...
Mais aujourd'hui, Max retrouve Irene Bennett qu'il a aimé jadis. La jeune femme parviendra à lui faire abandonner son idée de vengeance et ils partiront ensemble vers une vie nouvelle...
Mankiewicz oppose la personalité de Gino Monetti, usurier de luxe,
à celle de ses fils, symboles d'une nouvelle génération
d'immigrés, entièrement intégrés à
la société américaine.
Max termine toujours ses pharses par "period" (réglé). Belle scène finale ou Tony veut tuer son frère Joe plutôt que Max parce que le premier a eu le tort de l'appeler crétin comme son père. Max leur révèle alors que c'est leur père qui voulait toujours le combat, si ce n'est la haine. Beaux rôles de femme, mère et maitresse, soumises socialement mais lucides.