![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
Enfant pauvre
de Séville, Juan Gallardo rêve d'égaler un jour la gloire
de son père, célèbre matador tué au cours d'une
corrida. Avec quatre de ses amis (dont le fidèle Nacional et le jaloux
Manolo), il part pour Madrid, prometant à Carmen, son amour d'enfance,
de revenir un jour. Dix ans plus tard. Juan commence à se faire un
nom auprès des aficionados. De retour à Séville, il épouse
Carmen et fait bénéficier sa famille et son entourage de sa
générosité. Il achète un commerce à sa
soeur Encarnaciôn et son beau-frère Antonio. Il recueille Garabato,
un fameux torero tombé dans la misère.
Après
une brillante corrida, Juan est encensé par Natalio Curro, un critique
tauromachique très redouté. La riche et belle Doña Sol
le remarque et fait sans peine sa conquête. Le voilà entraîné
dans le tourbillon d'une vie mondaine et frelatée. Carmen le quitte,
il perd ses amis et ses supporters. Doña Sol elle-même le délaisse
au profit de Manolo, la nouvelle étoile montante. La mort de Nacional
lui porte un coup décisif Juan décide, après un dernier
combat, de se retirer et de retourner auprès de son épouse.
Mais au cours de cette ultime corrida, la mort est au rendez-vous. C'est Manolo
qui règnera désormais sur le monde des arênes. Mais pour
combien de temps ?
En
1935, Mamoulian avait réalisé Becky Sharp, le premier long métrage
tourné en Technicolor trichrome, un procédé beaucoup
plus perfectionné que le Technicolor bichrome jusque-là employé,
Arènes sanglantes est sa deuxième incursion dans le domaine
de la couleur.
Pour cela, il s'est inspiré des grands maîtres de la peinture : Murillo Pour l'enfance de Juan, Goya pour les corridas, Vélasquez pour l'univers de Doña Sol, El Greco dans les scènes d'église, le Titien et Véronèse dans la séquence où Juan est revêtu de l'habit de lumière. Afin de retrouver la palette du Greco, Mamoulian avait repeint le Christ et les décors en bleu, vert et gris à l'aide d'un pistolet à peinture et appliqué une gélatine colorée sur l'objectif de façon à ce que les visages des acteurs prennent une teinte bleuâtre ou verdâtre. De même, pour contraster avec la séquence rutilante et dorée de la corrida, tout, dans le palais de Doña Sol devait être en blanc et noir.