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     Gabriel 
    est venu attendre sa nièce Zazie à l'arrivée de son train 
    à la gare de Lyon. Sur le quai, alors que Jeanne qui accompagne l'enfant 
    se jette dans les bras d'un amant, Gabriel entraîne Zazie dans le taxi 
    de son ami Charles. Zazie est venue à Paris pour prendre le métro. 
    Sa déception est grande de voir que celui-ci est fermé à 
    la suite d'une grève. Au bistrot de Turandot, Zazie fait la connaissance 
    de Mado. Le soir même, Gabriel se prépare pour aller travailler 
    : il est " danseuse espagnole " dans une boîte de nuit. Zazie 
    est abordée par un inconnu, Trouscaillon : ensemble, ils vont se promener 
    au marché aux puces. Dans l'après-midi, Zazie, son oncle Gabriel 
    et Charles vont visiter la tour Eiffel. Agacé par Zazie, Charles laisse 
    Gabriel et sa nièce seuls dans Paris. De sa décapotable, Madame 
    Mouaque aborde Gabriel qu'elle trouve à son goût. Gabriel est 
    enlevé par les touristes du " Cityrama " de Fédor. 
    Madame Mouaque se lance à la poursuite du car qu'elle accidente avec 
    sa voiture. Dans sa loge Gabriel attend la robe que sa gouvernante, Albertine, 
    doit lui apporter. Il téléphone au bistrot et tombe sur Mado 
    et Charles qui se déclarent leur amour. Gabriel invite tous ses amis 
    à venir regarder son spectacle. La soirée se termine dans une 
    brasserie alors que Zazie s'est endormie... Le lendemain, c'est Albertine 
    qui reconduit Zazie à la gare, par le métro. Mais, endormie 
    sur ses genoux, Zazie quittera Paris sans l'avoir vu.
Gabriel 
    est venu attendre sa nièce Zazie à l'arrivée de son train 
    à la gare de Lyon. Sur le quai, alors que Jeanne qui accompagne l'enfant 
    se jette dans les bras d'un amant, Gabriel entraîne Zazie dans le taxi 
    de son ami Charles. Zazie est venue à Paris pour prendre le métro. 
    Sa déception est grande de voir que celui-ci est fermé à 
    la suite d'une grève. Au bistrot de Turandot, Zazie fait la connaissance 
    de Mado. Le soir même, Gabriel se prépare pour aller travailler 
    : il est " danseuse espagnole " dans une boîte de nuit. Zazie 
    est abordée par un inconnu, Trouscaillon : ensemble, ils vont se promener 
    au marché aux puces. Dans l'après-midi, Zazie, son oncle Gabriel 
    et Charles vont visiter la tour Eiffel. Agacé par Zazie, Charles laisse 
    Gabriel et sa nièce seuls dans Paris. De sa décapotable, Madame 
    Mouaque aborde Gabriel qu'elle trouve à son goût. Gabriel est 
    enlevé par les touristes du " Cityrama " de Fédor. 
    Madame Mouaque se lance à la poursuite du car qu'elle accidente avec 
    sa voiture. Dans sa loge Gabriel attend la robe que sa gouvernante, Albertine, 
    doit lui apporter. Il téléphone au bistrot et tombe sur Mado 
    et Charles qui se déclarent leur amour. Gabriel invite tous ses amis 
    à venir regarder son spectacle. La soirée se termine dans une 
    brasserie alors que Zazie s'est endormie... Le lendemain, c'est Albertine 
    qui reconduit Zazie à la gare, par le métro. Mais, endormie 
    sur ses genoux, Zazie quittera Paris sans l'avoir vu. 
 Quand 
    Louis Malle annonce son projet de tourner "Zazie" chacun jure que 
    le roman, publié l'année d'avant en 1959, est inadaptable. Sauf Raymond Queneau 
    lui même qui vante la simplicité universelle de jargon de son héroïne : "Après 
    tout, qu'il s'agisse de cinéma ou de littérature, il n'y a pas trente six 
    façons de dire "mon cul !".
Quand 
    Louis Malle annonce son projet de tourner "Zazie" chacun jure que 
    le roman, publié l'année d'avant en 1959, est inadaptable. Sauf Raymond Queneau 
    lui même qui vante la simplicité universelle de jargon de son héroïne : "Après 
    tout, qu'il s'agisse de cinéma ou de littérature, il n'y a pas trente six 
    façons de dire "mon cul !". 
Pas sûr... Dans le livre, l'oncle de Zazie préfère dire "occupez-vous de vos fesses". L'esprit de Louis Malle s'est illuminé d'une "euréquation" ("Eurêka, j'ai trouvé" en langage Queneau) : remplacer la fantaisie des mots par une folie visuelle. "Ce qui m'avait passionné dans Zazie dans le métro, c'était cette critique interne de la littérature et du langage, dit il. J'ai tenté à mon tour de fonder mon film sur une autocritique, celle du langage cinématographique, avec l'idée de raconter un faux récit. Au comique de langage littéraire, j'ai donc essayé de substituer un comique de langue cinématographique."
Ainsi, tout excité à l'idée de concurrencer Raymond Queneau dans l'exercice de style et de tourner son premier film en couleurs, Louis Malle joue avec la grammaire du cinéma : ralentis, accélérés : le cabaretier poursuivant Zazie, coupes incongrues, gags visuels : une femme assassinée derrière Trouscaillon ; les nazis défilent quand on les évoque ; bébé d'occasion aux puces ; une musique de violon avec un violoniste sans violon ; Trouscaillon face à un marchand qui est lui-même ; dans la scène où la fillette et Trouscaillon sont installés à une table, en train de manger des moules, le plan sur elle et le contrechamp sur lui ont le même arrière plan ; les chaussures qui se mettent toutes seules pendant un mouvement d'appareil.
Clins d'oeil à ses confrères : Les courses poursuites et les démolitions sont des hommages à Tex Avery ou à Tati. Le défilé dans la loge est un hommage à la scène de la cabine dans "Une nuit à l'Opéra". Trouscaillon et la veuve Mouaque se baignent dans une fontaine comme les héros de "la Dolce Vita". Zazie, plus Tom Sawyer que Lolita, prend la voix d'Emmanuel Riva dans "Hiroshima mon amour" pour pleurer les malheurs de son père : "papa, il était tout seul à la maison... tout seul qu'il attendait... il attendait rien de spécial". Signes aux camarades : assise dans un taxi, Zazie traite ses chauffeurs de vieux cons ; aussitôt le compteur du taxi (de marque BB) s'emballe ; les piétons affolés poussent de grands cris ; et Gabriel d'expliquer à sa nièce : "Qu'est ce que tu veux, c'est la Nouvelle Vague". L'image explose de tous les côtés, façon Pop Art et cartoon échevelé.
Phrases célèbres :