Dans le néant de l'avant du big-bang, une voix appelle sa mère, celle avec qui elle pouvait aller sous protection. Le big-bang a lieu : des novas et super novas explosent. La voix voudrait toujours marcher à côté de sa mère; sont saisis en cinéma 16mm (format 1.37) des miséreux, SDF ou fous; peuvent-ils être rassurés par la mère ? Des volcans explosent. Les nuages de fumée se transforment en pluie. Des torrents de lave coulent sous la croute terrestre et jusque dans le fond des océans.
Des molécules apparaissent, se combinent donnent des être poly-cellulaires. "La vie", s'exclame la voix pendant que sont saisies des images de l'Inde contemporaine en 16mm. Au fond des océans de gros poissons s'alimentent et pondent. Puis certain gagnent la terre. C'est l'époque des dinosaures puis des petits mammifères. Une grosse météorite ramène le désert sur terre.
Le temps des premiers hommes. Ils chassent, mangent des œufs d'autruche, un premier meurtre. Au fond des océans les gros poissons mangent les petits, des jaguars se disputent une carcasse de gazelle. Des bâtisses apparaissent dans les grottes. Culture du blé. La CN tower de Toronto et son grand espace urbain, de nuit. Et puis une petite fille qui joue avec ses amies. Et puis d'autres planètes à découvrir.
Le panthéisme de Malick dans ce qu'il peut avoir de plus convenu et de plus laborieux. De belles images sur une chronologie sans surprise, qu'auraient pourtant pu bousculer les images documentaires en 16 mm. Celles-ci soutiennent le discours que nul espoir ne doit être abandonné, puisque la nature est, par essence, pleine de bonté et d'énergie.
Jean-Luc Lacuve le 05/05/2017