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Elephant Man

1980

Voir : photogrammes
Genre : mélodrame
Theme : Naturalisme

Avec : John Hurt (John Merrick), Anthony Hopkins (Frederick Treves), John Gilgud (Carr Gomm), Anne Bancroft (Madge Kendal). 2h05.

Londres, 1884. Le chirurgien Frederick Treves découvre dans une baraque foraine un jeune homme, John Merrick, hideusement déformé par une étrange maladie, la neurofibromatose, exhibé comme un homme éléphant. À sa demande, le jeune homme difforme se rend à l’hôpital de Londres, le visage recouvert d’une cagoule. Treves étudie son cas et le présente à une assemblée de médecins. Il installe son malade, John Merrick, dans une chambre isolée de l’hôpital après avoir compris que Bytes, son "propriétaire", le battait. Sa présence ne passe pas inaperçue : l’infirmière en chef Miss Mothershead voit son arrivée d’un mauvais œil et sa vision fait hurler Nora, une jeune infirmière. Il est aussi repéré par le gardien de nuit, Jim, qui compte bien exploiter sa présence.

Treves découvre que John est un être intelligent et sensible. Les articles dans la presse sur l’homme-éléphant entraînent la curiosité des gens du monde qui viennent le voir en amis, à commencer par la comédienne Madge Kendal. Ces mondanités sont désapprouvées par Miss Mothershead, qui reproche à Treves de l’exhiber comme le faisait Bytes. La princesse Alexandra intervient au nom de la reine Victoria pour que John devienne pensionnaire à vie de l’hôpital. Le soir même, Jim débarque dans sa chambre avec des ivrognes qui ont payé pour le voir. John est saoulé puis kidnappé par Bytes qui l’emmène en tournée en Europe, dans un cirque. Enfermé dans une cage à singes, John est délivré par les "monstres" du cirque. De retour en Angleterre, il est poursuivi à la gare par une foule prête à le lyncher et sauvé par la police qui le ramène auprès de Treves.

John va bientôt mourir, une représentation est organisée par Madge Kendal en son honneur. Le soir même, John meurt dans son lit. La voix de sa mère l’accueille dans un ciel étoilé.

Fable humaniste, apologie de l'esprit sur la matière, de la tolérance et du respect de la dignité humaine ("Je ne suis pas un animal, je suis un être humain..."). Le film reste néanmoins très naturaliste (images mystérieuses de la naissance : s'agit-il d'un accouplement contre-nature comme le suggère plus tard aussi la séquence du cauchemard ?), sarabande des curieux qui perpétuent sévices et humiliations, comme eux-mêmes les subissent dans l'Angleterre industrielle (nombreux plans de cheminées fumantes...).

Scénario Chritopher de Vore, Eric Bergen, David Lynch d'après les livres de Sir Frederick Treves "the Elephant Man and other Reminiscences" et d'Ashley Montaigu "The Elephant Man, a study in Human Dignity"

Ressource : Fiche interactive du Café des Images par Youri Deschamps et Renaud Prigent