Milltown, petite ville très nerveuse de 4234 habitants où un simple bonjour entraîne des catastrophes en chaine. Voulant crier sa joie d'être diplômé à sa fiancée, Herbert H. Heebert trouve celle-ci dans les bras d'un autre. Il en devient profondément misogyne, et fuit à Hollywood, où il trouve un emploi d'homme à tout faire dans la pension de famille dirigée par Helen Welenmelon. Lui qui voulait éviter par tous les moyens la présence de femmes, le voilà dans une demeure habitée uniquement par de ravissantes pensionnaires ! Le salut est dans la fuite, mais ces dames ont trop besoin de lui, et l'empêchent de partir. Helen Welenmelon trouve la solution pour le retenir : lui faire croire que l'on a besoin de lui et compter sur sa gentillesse.
Ses gaffes et sa timidité sont pour elles une source quotidienne d'amusement et de raillerie. Aux bibelots cassés, il ajoute bévues et méprises par excès de zèle, comme le jour où il prend pour un dangereux gangster celui qui n'est en fait que le "boy-friend" de l'une des pensionnaires. Se trouvant face à George Raft, en visite dans l'établissement, il ne le reconnaît pas et, mieux, lui demande de prouver que c'est bien lui qui jouait dans Scarface !
Le comble est atteint lorsque la télévision vient installer ses caméras et micros pour une émission consacrée à la maîtresse des lieux. Herbert se prend les pieds dans les fils, parle quand il faut se taire, assourdit l'ingénieur du son qui lui avait demandé un service, passe dans le champ des caméras et réalise quelques numéros de claquette et de danse déplorable en s'interposant le plus possible entre la caméra et Helen Welenmelon. Il fait une ultime tentative de départ mais cette fois n'est pas retenu car la jeune Fay a convaincu les autres filles de cesser d'abuser de sa gentillesse et de le laisser mener sa vie. Cette fois c'est Herbert qui hésite à partir d'autant plus que Fay lui déclare son amour. Il se sent alors prêt à tout et, quand les filles s'enfuient devant les rugissements de bébé, il fait face... à un lion échappé du zoo.
Gags lents et lourds se succèdent avec désinvolture dans une sorte de copier-coller assez abruptes : la lecture de la fausse lettre de recommandation ; les habituels jeux de mots sur les noms des personnages, l'effondrement du lit à deux étages, les bibelots cassés.
Plus remarquables, le long plan à la grue découvrant la totalité du décor en forme de maison de poupées et s'enfuyant, démultiplié, en trois puis quatre Herbert ; Herber forcé de manger dans une chaise à bébé, le chien bébé, le large baquet de lais dont il est aspergé par le chien hors champs et la viande dévorée hors champs aussi dont il ne récupère que l'os rongé. Le rouge à lèvre du tableau, le gimmick de la pièce avec Georges Raft, le tango dansé avec lui.
Le final avec l'équipe de télévision n'est pas fameux avec les gags du son trop fort, de Herbert volant la vedette à Helen Welenmelon et même la parodie du lac des cygnes.