Il y a des jours... et des lunes

Il y a des jours c'est à la fois jour de pleine lune et jour d'adoption de l'heure d'été! Une heure volée, à cause de quoi certains vont rater un avion ou d'autres prendre des risques sur la route pour rattraper leur retard, comme ce camionneur ramenant à Paris des voitures neuves utilisées pour un film publicitaire au Mont Saint-Michel.

Le camion étant immobilisé après interpellation pour excès de vitesse, il emprunte une des voitures et prend en auto-stop une jeune femme, Caroline, qui fuit déjà son mariage célébré seulement la veille. D'autres couples se défont, comme ce jeune restaurateur et son épouse, qui jouent leur vie à pile ou face, ou Sophie, hôtesse d'accueil d'un aéroport parisien, et son mari pianiste. Sophie, dont les parents cultivent la nostalgie de leur amour de jeunesse, voudrait refaire sa vie avec un chirurgien qui, lui, hésite. Ils ont passé cette nuit-là dans un motel où séjournait aussi un chanteur connu à la dérive parce qu'abandonné par une femme aimée. Seule une jeune femme de ménage lui a offert quelque réconfort moral en acceptant de parler longuement avec lui, Sophie se fait ramener chez ses parents, en banlieue parisienne.

Le camionneur qui, abandonné par sa femme, envisageait d'emmener Caroline sur la Côte d'Azur, doit emprunter une déviation, qui le conduit à se trouver nez à nez avec la voiture du chirurgien, en plein Marnes-la-Coquette. L'embouteillage et l'exaspération du moment les amènent à s'insulter et se battre. Le chirurgien sort un couteau. Les badauds, parmi lesquels se trouvent tous les personnages présentés plus haut assistent impuissants à l'agonie du camionneur devant le restaurant.