Jean-Paul Le Chanois |
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Né en 1958 |
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22 films | ||
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Jean-Paul Le Chanois est né Jean-Paul Étienne Dreyfus le 25 octobre 1909 à Paris. Licencié en droit et en philosophie, il poursuit un temps des études de médecine qu'il abandonne pour exercer divers petits métiers : marin, manoeuvre, ouvrier typographe. En 1930, il entre à La Revue du Cinéma puis joue l'acteur dans les films de la société Pathé avant de devenir attaché de direction de la société. Il quitte son poste et travaille comme assistant aux côtés de Julien Duvivier, Alexandre Korda, Maurice Tourneur et Jean Renoir avant d'exercer le métier de monteur. Il est l'un des animateurs du Groupe Octobre, groupe artistique lié au front populaire.
Jean-Paul Le Chanois coréalise La Vie est à nous (1936) avec tout un groupe de professionnels du cinéma, à la demande du Parti Communiste Français qui veut, dans le cadre du Front Populaire, produire un film en vue des élections législatives de 1936. Il réalise ensuite Espagne 1936, documentaire de 0h35 sur un scénario de Luis Bunuel puis trois films avant la guerre : Le temps des cerises (1938), La vie d'un homme (1938) et Une idée à l'eau (1940) mais se voit très tôt obligé d'interrompre ses activités.
Il participe activement à la résistance et signe un film unique : Au coeur de l'orage (1948). Réalisé à partir de séquences filmées dans le maquis du Vercors, c'est le seul film sur la résistance tourné sous l'Occupation. Après la guerre, il écrit quelques scénarios et dialogues pour d'autres cinéastes avant de réaliser en 1945 Messieurs Ludovic. En 1948, L'Ecole buissonnière (Grand Prix du festival de Knokke-le-Zoute), film sincère et juste assorti d'un beau succès commercial, révèle un auteur complet et généreux. Après La Belle que voilà (1949), il allie le populisme traditionnel du cinéma français au néoréalisme italien d'après-guerre avec Sans laisser d'adresse (1950, Ours d'or au festival de Berlin en 1951) et retrouve le ton chaleureux qui a fait son succès.
Jean-Paul Le Chanois se tourne ensuite vers un cinéma moins élaboré, exploitant une veine souriante et comique. C'est en 1953, Le Village magique avec Robert Lamoureux et Lucia Bose, et en 1954, son plus grand succès, Papa, maman, la bonne et moi, une comédie de moeurs sur la famille française type.Cinéaste engagé, ses films portent un regard sur les avatars contemporains : la crise du logement pour Papa, maman, la bonne et moi, l'accouchement sans douleur pour Le Cas du docteur Laurent (1956) ou l'éducation permissive des enfants avec Par-dessus le mur (1960).
Si sa mise en scène semble parfois convenue, Jean-Paul Le Chanois révèle des talents de conteur notamment dans Les Misérables (1958), une des productions les plus coûteuses du cinéma français, avec Jean Gabin dans le rôle de Jean Valjean, Bourvil dans celui de Thénardier et Bernard Blier en inspecteur Javert. En 1964 et 1966 il réalise encore deux films avec Jean Gabin, devenu son acteur fétiche, Monsieur et Le Jardinier d'Argenteuil. Pour l'ORTF, il réalise en 1969 Madame, êtes vous libre ? avant de mettre un terme à sa carrière cinématographique.
Il a écrit quelques chansons pour Edith Piaf et Yves Montand et met
en scène au théâtre plusieurs pièces dont Phèdre
et Don Quichotte. Jean-Paul Le Chanois est élu en 1972 vice président
du syndicat des auteurs et des compositeurs français. À la fin des
années 1970, il a créé une association, L'Image et la Mémoire, "destinée
à recueillir les témoignages filmés de tous les vétérans qui avaient fait
le cinéma français".
Filmographie :
1937 | Espagne 1936 |
(España 1936). Documentaire de 0h35 sur un scénario de Luis Bunuel. | |
1938 | Le temps des cerises |
1938 | La vie d'un homme |
1940 | Une idée à l'eau |
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1946 | Messieurs Ludovic |
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Une jeune fille, Anne-Marie, séduite par un mauvais garçon, Ludovic, deviendra l'amie de Ludovic Lechartier, homme d'affaires, avant de rencontrer le brave « Ludo » qui sera le Ludovic de sa vie. |
1948 | Au coeur de l'orage |
Avec les voix de Jean Chevrier, Jean Daurand, Hubner, Kroneger, Schiray, Christiane Sertilange. 1h20. | |
1949 | L'école buissonnière |
Peu après la fin de la Grande Guerre, l'instituteur Pascal Laurent vient prendre son poste dans le joli village provençal de Salaizes, il y remplace monsieur Arnaud qui a atteint l'âge de la retraite. Pascal Laurent a des idées personnelles et audacieuses sur la pédagogie qu'il explique en peu de mots à M. Arnaud, suffoqué. Il faut découvrir dans chaque enfant son caractère et sa personnalité et, à partir de là, faire confiance à l'élève qui s'enthousiasmera pour son travail. Donc, plus de coups de règle sur la table, plus de leçons assommantes, plus d'exercices accablants. En dépit du scepticisme de l'ancien maître et de sa fille, la charmante Mlle Lise, Pascal Laurent se met à l'œuvre. Il parvient d'abord à gagner l'amitié des élèves, ensuite à les intéresser au but à atteindre, enfin à les passionner en leur faisant découvrir en marge de la salle d'études les beautés de l'imprimerie, les bienfaits d'une usine électrique qu'ils construisent eux-mêmes en miniature, mille aspects nouveaux de la vie découverts avec enthousiasme. Le cancre du village, Albert, est lui-même séduit par ces leçons nouvelles et accorde sa confiance à l'instituteur. Malheureusement la routine ne capitule pas si vite; le conseil municipal, maire en tête, s'insurge contre ces méthodes révolutionnaires et déclenche un nouveau conflit des générations. L'antiquaire hypocrite, le pharmacien aigri, le novateur qui disserte sur le progrès technique en oubliant le progrès social sont les plus acharnés. Tous comptent que les épreuves du certificat d'études consacreront la déconfiture du mauvais pédagogue. Ils en sont pour leur courte honte : les enfants réussiront l'examen et Albert, l'ex-cancre, se distingue particulièrement en évoquant de façon vibrante les droits de l'homme et du citoyen. | |
1950 | La belle que voilà |
Venue à Paris pour apprendre la danse, Jeanne tombe amoureuse de Pierre, un jeune sculpteur. Par jalousie, Pierre blesse Jeanne, ce qui le conduit en prison. Jeanne fera tout pour que son amant soit libéré. | |
1951 | ...Sans laisser d'adresse |
Emile Gauthier charge, dans son taxi, à la gare de Lyon, une jeune cliente, Thérèse. Celle-ci ne connaît pas Paris, elle recherche M. Forestier, un journaliste, qu'elle a rencontré, qu'elle a aimé, avec qui elle a eu un bébé et qui ne donne plus signe de vie. Emile s'apitoie et promène Thérèse en zig-zag dans une ville qu'elle découvre derrière la vitre. Ainsi vont-ils tous les deux quêtant les indications que leur donne un dentiste, un tapissier, des journalistes qui, tous, les renvoient toujours plus loin. Emile s'accorde seulement une longue escale dans une réunion syndicale pour présenter le rapport de trésorerie. Ensuite sa passagère et lui croient toucher au but, dans une banlieue lointaine, au sixième étage d'un vaste immeuble. La personne qui ouvre la porte n'est autre que l'authentique Mme Forestier. La petite Thérèse voudrait mourir, Emile la raisonne; il y a le bébé qu'elle vient de retourner chercher à la gare. Lui-même se souvient que sa femme doit être à la maternité. Seul, il se hâte pour apprendre la naissance d'une petite fille. Et Thérèse pendant ce temps songe de plus en plus au suicide. Emile et ses collègues, alertés, vont intervenir juste à temps et la retrouver pleurant d'émotion et de fatigue. Alors le brave Emile se décide à recueillir la mère et l'enfant, si sa femme Adrienne n'y voit pas d'inconvénient... C'est gagné d'avance. Adrienne est aussi brave que son mari. | |
1952 | Agence matrimoniale |
Noël Pailleret hérite d'une agence matrimoniale, L'Union. Le factotum, Jérôme, lui en explique un peu cyniquement le fonctionnement. Noël veut abandonner cet héritage, mais il comprend l'utilité de ces organismes, providence des timides et des isolés dont il fait partie. Il retrouve son amie d'enfance, Gilberte, et finie par l'épouser. | |
1954 | Papa, maman, la bonne et moi... |
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Robert Langlois, stagiaire chez un avocat, perd sa place. Vivant chez ses parents il ne leur parle pas de sa situation et, pour vivre, donne des leçons particulières. Il rencontre une jeune fille, Catherine, dont il tombe amoureux. Cette dernière élève une petite fille – l'enfant de sa sœur morte en couches. Tant qu'il ne peut faire face aux problèmes de son futur ménage, Robert parvient à faire engager Catherine comme bonne chez ses parents. Peu à peu, Catherine s'intègre chez les Langlois. Robert peut alors déclarer qu'il aime Catherine et l'épouser. |
1955 | Village magique |
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Robert et sa fiancée Lucienne s'apprêtent à passer leurs vacances en Italie, lorsqu'un contretemps retarde le départ du jeune homme. Rejoignant sa compagne quelques jours plus tard, celle-ci est partie en excursion, et Robert va faire connaissance de Thérèse. L'idylle naissante va briser le bonheur du couple. |
1955 | Les évadés |
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Deux prisonniers français s'évadent de leur stalag et rencontrent un lieutenant déguisé en allemand dont le plan d'évasion à échoué. Ils partiront tout trois à destination de la Suède, cachés dans un wagon plombé. |
1955 | Papa, maman, ma femme et moi... |
Suite du film Papa maman la bonne et moi. Robert a épousé la bonne de ses parents Les deux familles partagent le même appartement qui, à la naissance des enfants, devient rapidement trop petit. Maman étant maniaque et papa bougon, la colère monte... | |
1957 |
Le cas du docteur Laurent |
Avec : Jean Gabin (Le docteur Laurent), Nicole Courcel (Francine), Silvia Monfort (Catherine Loubet), Henri Arius (Bastid). 1h50. Venant de Paris, le docteur Laurent arrive dans une petite localité des Alpes-Maritimes pour remplacer le vieux docteur Bastid qui prend sa retraite. Les méthodes modernes du nouveau médecin ne recueillent pas une grande attention de la part de la population. Laurent prêche activement pour la technique nouvelle de l'accouchement sans douleur, mais le village, profondément catholique, respecte les prescriptions de l'Église : "Tu enfanteras dans la douleur"... |
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1958 |
Les misérables |
Avec : Jean Gabin (Jean Valjean), Danièle Delorme (Fantine), Bernard Blier (Javert), Serge Reggiani (Enjolras), Bourvil (Thenardier). 3h47. En 1815, un paysan, Jean Valjean parvient à s'évader du bagne de Toulon où il avait été emprisonné pour le vol d'un pain. Hébergé charitablement par l'évêque de Digne, Monseigneur Myriel, il s'enfuit en emportant les couverts de son bienfaiteur. Bientôt repris par les gendarmes, il est relâché grâce au témoignage du prélat qui affirme lui avoir donné ces pièces d'argenterie auxquelles il ajoute des chandeliers. Le misérable va voler encore une pièce de monnaie à un petit savoyard, mais la parole de Monseigneur Myriel l'a troublé, et, repentant, il se promet de consacrer sa vie à faire du bien... |
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1960 | La femme seule |
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Segment de La française et l'amour |
1961 | Par-dessus le mur |
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Un jeune couple Simone et Jean s'installent dans une maison en banlieue. Le jeune couple, qui attend un heureux événement, ils prennent l'habitude d'épier la vie des habitants des maisons voisines en regardant par dessus le mur de leur jardins. Les rencontres qu'ils feront leurs seront des plus profitables pour l'avènement de l'enfant. |
1962 | Mandrin |
Louis XV commence, en 1750, à être haï par son peuple car les guerres se suivent et appauvrissent le pays. Abandonnant ses biens et sa fiancée, Louis Mandrin, prend le maquis et se met en lutte armée, avec une petite bande de paysans appauvris par les impôts du roi et le système inégalitaire qui règne sur le pays. | |
1964 | Monsieur |
Sur les berges de la Seine, un homme va se suicider : il s'appelle René Duchesne et il est banquier. La mort de sa femme l'a laissé inconsolable. Au moment où il va sauter dans l'eau, une prostituée l'interpelle : "Monsieur", "Suzanne !". Elle a été sa femme de chambre et lui révèle: "Vous étiez cocu !". Il la suit pour en savoir plus. Le lendemain, les journaux annoncent sa mort : il avait écrit une lettre pour l'expliquer. Ecœuré par la trahison de sa femme, Duchesne décide de disparaître et de refaire sa vie. Et d'abord de sortir Suzanne des griffes du milieu. Il se fait passer pour un truand international, "Monsieur", et propose aux souteneurs, contre la liberté de Suzanne, un "casse" juteux, celui d'un coffre plein... chez lui ! Quant à ses beaux-parents, avides de mettre la main sur ses biens, ils découvriront dans le coffre, à la place du magot, une tète de veau ! Les associés de "Monsieur" lui proposent un autre coup, chez Bernadac, un industriel. René se fait engager par ce dernier comme maître d'hôtel, sous le nom de Georges, avec Suzanne, devenue sa "fille", comme femme de chambre. Une famille sympathique, ces Bernadac : la mère, qui cherche à prendre en défaut l'irréprochable Georges; Edmond qui délaisse Elizabeth, son épouse plutôt volage, Nathalie, la fille, gentiment provocante avec Georges et Alain, le fils, qui courtise Suzanne. Avec classe, Georges devient le confident de la famille, rapproche Edmond et Elizabeth et trouve la solution pour qu'Alain, sans risquer une mésalliance, épouse Suzanne : ressusciter et adopter celle-ci ! Une résurrection d'autant plus urgente que les beaux-parents du banquier ont fait repêcher un cadavre et, l'identifiant comme le sien, exigent de Maître Flamand, le notaire, qu'il règle l'héritage. René Duchesne réapparaît donc à temps pour récupérer son identité et préparer le bonheur de sa fille. Il a retenu de son aventure qu'"il est plus facile d'être banquier que valet de chambre". | |
1966 | Le jardinier d'Argenteuil |
Sous son allure bonasse d'amoureux des fleurs et de peintre naïf, le père Tulipe est un faux-monnayeur qui fabrique seulement des petites coupures pour améliorer son ordinaire. Son neveu Noël, acoquiné avec Hilda, une nurse allemande, connaît son secret. Hilda pousse Tulipe à fabriquer des billets plus intéressants. Le vieux obtempère et bientôt le trio s'installe sur la Côte. Tulipe accède à une vie confortable et le baron de Santis, séduit par ses tableaux naïfs, l'invite sur son yacht et l'entraîne au casino où Tulipe, en veine, rafle une fortune. Hilda et Noël épouvantés brûlent ce qu'ils croient être des faux billets. Tulipe retournera aux fleurs d'Argenteuil. | |
1971 | Madame êtes-vous libre? |
Téléfilm | |