"Ce film n'est pas l'exploitation romancée de l'héroïsme et de la mort. Ses éléments ont été tournés : à Paris et dans le Vercors par des opérateurs clandestins ; empruntés aux cinémathèques alliées ; pris dans des documentaires ennemis ; tirés de photographies inédites ; reconstitués dans un souci d'objectivité sans aucun acteur ni figurant professionnel avec le concours de la 14e région militaire.
Apres la débacle, la propagande nazie déferle sur la France aidée par la collaboration et l'esprit de Montoire. Mais des français écoutent aussi Radio londres et rédigentdes tracts quils distribuent au péril d leur vie...
Réalisé à partir de séquences filmées dans le maquis du Vercors, c'est le seul film sur la résistance tourné en partie sous l'Occupation. Commencé dès 1944, il ne sortira toutefois qu'en 1948, deux ans après La bataille du rail (René Clément, 1946)
La priorité est de constituer des archives filmées pour témoigner aux générations futures. L'opérateur Frédéric Forestier arrive dans le maquis du Vercors en juin 1944. Il filme les cérémonies, les entraînements et la vie quotidienne (extrait d'images pas retenues dans le film final : scène de maquisards décontractés jouant de la musique). Peu de combats ont été filmés par Forestier, ils seront reconstitués plus tard. Idem pour la proclamation de la république du Vercors.
L'accent est mis sur la levée en masse, l'insurrection populaire : scènes d'imprimeries clandestines, de distributions de tracts, d'attentats sont reconstituées. On y retrouve les cadrages du Cuirassé Potemkine et l'influence du cinéma soviétique.