Quelque part en Algérie, c'est le temps de la moisson. Tout paraît calme dans ce petit village des Aurès et dans le modeste gourbi où vivent le jeune Lakhdar et ses parents. Mais, une matinée en apparence comme les autres, la ferme des colons flambe sous les yeux soudain inquiets des paysans au travail dans les champs. Des avions français surgissent qui mitraillent les villageois affolés. C'est la guerre et, ce jour là, le père de Lakhdar, avec beaucoup d'autres, succombe sous les balles. Lakhdar, malgré ce drame, n'interrompra pas ses missions nocturnes de ravitaillement et de liaison aux côtés des maquisards en lutte pour la libération de leur pays.
Un jour, le douar est surpris au réveil par l'arrivée des troupes
françaises. Lakhdar est pris en otage. Sa mère, désespérée,
entreprend de le retrouver. De casernes en prisons, de bureaux en camps, elle
erre avec pour seul bagage une poule, offrande dérisoire qu'elle réserve
à quiconque voudra bien lui donner un espoir. Et, enfin, après
de longs jours, son Lakhdar est là derrière des barbelés.
Apaisée, la mère, du lever au coucher du soleil, reste aux abords
du camp : elle regarde à distance vivre son enfant bien aimé.
Le matin où Lakhdar n'est plus là, la mère comprendra
vite, aux regards, au silence de ses compagnons de captivité, que son
fils est mort. De désespoir, elle se jette sur les fils électrifiés
qui avaient emprisonné son enfant.
(Rih al awras). Avec : Keltoum (la mère), Mohamed Chouikh (Lakhdar), Hassan Hassani (le père). 1h35.