1898-1959
|
||
19 films | ||
1 | ||
5 | ||
histoire du cinéma : Impressionnisme |
Jean Grémillon fut un cinéaste "maudit" : aucun de ses films n'obtint de véritable succès commercial, il se trouva longtemps confiné dans des tâches médiocres, quelques-uns de ses projets les plus ambitieux (Le massacre des innocents, Le printemps de la liberté) ne virent jamais le jour.
Grémillon nait à Bayeux le 3 octobre 1901. Sa première vocation est la musique; à son arrivée à Paris, il sera l'élève de Vincent d'Indy. Plus tard, il composera la musique de certains de ses films (notamment Le six juin à l'aube). Il entre dans le cinéma comme titreur, puis s'oriente vers le documentaire. D'emblée, il s'impose comme un "expérimentateur" de talent. Négligeant la routine, il hisse le court métrage, quel qu'en soit le sujet (la Cathédrale de Chartres, le revêtement des routes, les Aciéries) au rang d'une oeuvre d'art. Se souvenant de son ascendance bretonne, il réalise en 1926 Tour au large, à bord d'un thonier, et en 1928 Gardiens de phare, odyssée de deux hommes bloqués dans un phare à Saint-Guénolé. Avec Charles Dullin, il tourne Maldone, mélodrame et recherches formelles.
Son premier film parlant, La petite Lise, un essai prématuré de "réalisme poétique", est un échec, qui va le reléguer pour longtemps dans des besognes alimentaires. En 1935, on le trouve en Espagne, avec pour directeur de production Luis Buñuel ! Il retrouvera sa chance à la veille de la guerre, avec deux films où il dirige Jean Gabin, Gueule d'amour et Remorques (celui-ci interrompu par les hostilités et achevé seulement en 1941).
Sous l'Occupation, Grémillon dirigera deux oeuvres d'inspiration sociale, à contre-courant du cinéma de l'époque : Lumière d'été et Le ciel est à vous. Les insuccès réitérés conduiront par la suite Grémillon à revenir au documentaire : Le six juin à l'aube (sur le débarquement allié en Normandie), Les charmes de l'existence (sur l'art pompier à la Belle Époque), Les désastres de la guerre (d'après Goya), Haute lisse (les tapisseries des Gobelins) et le dernier, prétexte à une admirable méditation sur la création artistique : André Masson et les quatre éléments. Il meurt le 25 novembre 1959.
Sa vision du "tragique quotidien" (selon le mot de Pierre Kast)
n'est jamais médiocre, terre à terre, mais portée chaque
fois par un bel élan lyrique.
Filmographie :
Courts-métrages documentaires :
1923 : Le revêtement des routes ,Chartres
1924 : Du fil à l'aiguille, La bière, La fabrication du ciment artificiel,
La fabrication du fil, La photogénie mécanique, Le roulement à billes, Les
parfums, L'étirage des ampoules électriques
1925 : La naissance des cigognes, L'Auvergne, L'éducation professionelle des
conducteurs de tramway, L'électrification da la ligne Paris-Vierzon, Les actéries
de la marine et d'Homécoiurt
1926 : La croisière de l'Atalante, La vie des travailleurs italiens en France,
Un tour au large
1927 : Gratuités
1928 : Bobs.
1949 : Les charmes de l'existence, Les désastres de la guerre, Astrologie
1955 : La maison aux images
1958 : Haute lisse, André Masson et les
quatre éléments.
Longs-métrages :
1929 |
Maldone |
Avec : Charles Dullin (Olivier Maldone), Annabella (Flora Lévigné),
Marcelle Dullin (Missia, la voyante), Geymond Vital (Marcellin Maldone),
André Bacqué (Juste Maldone, l'oncle), Roger Karl (Lévigné
père). 1h42.
Un riche fils de famille qui quitte les siens pour l'aventure |
|
1930 | Gardiens de phare |
Avec : Paul Fromet (Bréhan), Geymond Vital (Yvon Bréhan),
Genica Athanasiou (Marie), Gabrielle Fontan. 1h22.
En Bretagne, dans un petit village côtier. Bréhan et son fils Yvon s'en vont en bateau en faisant un signe d'adieu. Sur la côte, une femme en fait de même. A vingt-cinq milles de là, en pleine mer un phare se dresse sur un rocher. Les deux hommes en assurent le service pendant trente jours, durant lesquels, sans liens avec la terre et sans pouvoir demander aucun secours, ils doivent éclairer la route des bateaux. ... |
|
1930 |
La petite Lise |
Avec : Pierre Alcover (Berthier), Julien Bertheau (André),Nadia
Sibirskaïa (Lise Berthier), Pierre Piérade (M. Bazet), Alexandre
Mihalesco (L'usurier) . 1h24.
Berthier est forçat au pénitencier de Cayenne. Le jour où il avait prévu de s'évader avec deux compagnons de chaîne, il apprend sa libération prochaine pour conduite héroïque au cours d'un incendie : dans 45 jours, il sera à Paris! Au milieu du sordide dortoir où, dans un vacarme indescriptible, les bagnards chantent, se querellent, jouent - les uns aux cartes, les autres aux dés - Berthier, comme perdu dans son rêve de liberté, contemple amoureusement la photographie de sa fille, sa petite Lise qu'il va retrouver bientôt. A Paris, Lise vit avec André, son amant. Les jeunes gens sont pauvres: Ils auraient besoin d'un peu d'argent - 3 000 francs - pour s'installer, ouvrir un garage. En attendant un hypothétique miracle, André travaille dans un " bal nègre " et Lise reçoit chez elle des " clients". C'est dans sa chambre, où il l'attend, que Lise tombe dans les bras de son père. Il avait été condamné pour le meurtre de sa femme - la mère de Lise - qui le trompait. Pour ne pas gâcher cet instant de bonheur, Lise ne dit rien de sa vraie vie à son père, prétend qu'elle est dactylo. Il lui fait cadeau d'une superbe montre en or et part chercher du travail. En l'absence de Berthier, André persuade Lise de gager la montre chez un usurier, Shaloin. Celui-ci en offre trente francs. André se jette sur le prêteur, pour lui soutirer davantage. Le vieil homme a le dessus et, pour dégager son amant, Lise assomme l'usurier, qui meurt devant les jeunes gens effondrés. A son retour, Berthier, qui a trouvé du travail, découvre sa fille prostrée sur son lit. Il lui propose de dîner au restaurant; pendant qu'elle s'apprête, il glisse quelques billets dans son sac et tombe sur le reçu de la montre. Sans rien dire à Lise, à se rend chez Shalom... Lorsqu'il en revient, consterné, Lise est en proie au délire et Berthier croit comprendre qu'André est l'assassin. On frappe à la porte de la chambre. La police, déjà? Non, c'est un " client " de Lise, un habitué! Cette fois, Berthier a tout compris: Lise est une prostituée, André en est responsable, comme du crime de l'usurier. Déterminé à faire arrêter le jeune homme, Berthier court au " bal nègre " où le suit bientôt sa fille qui lui avoue que c'est elle la meurtrière. Le pauvre homme n'a plus qu'une solution pour sauver sa petite Lise: se dénoncer et repartir au bagne... |
|
1931 | Daïnah la métisse |
(film mutilé et désavoué par l'auteur). Avec :
Laurence Clavius (Dainah Smith), Charles Vanel (Michaux), Gabrielle
Fontan (Berthe), Habib Benglia (Le mari), Gaston Dubosc (Le commandant).
0h51.
Après vingt jours de chaleur passés sur le Pacifique, un bateau arrive en Équateur. A cette occasion, on fête le baptême du mousse. Le soir a lieu un bal où les passagers dansent masqués pendant que se déroule une séance de magie. Dainah, une jeune femme libre qui ne semble pas aimer son mari, va prendre l'air sur le pont et trouve le mécanicien du bateau, Michaux. Après une brève discussion, ce dernier tente de l'embrasser, mais Dainah s'enfuit. Le lendemain, elle reste prostrée dans sa cabine, sans parler à son mari. Mais le soir, elle se rend de nouveau sur le pont du bateau et y retrouve Michaux. Le matin, Smith annonce que Dainah a disparu. Après l'avoir recherchée et établi une petite enquête, le commandant soupçonne Michaux de l'avoir jetée par-dessus bord. Ce dernier nie catégoriquement, tandis que les rumeurs vont bon train : il s'agit peutêtre d'un suicide, à moins que le mari de Dainah soit le coupable... Plus tard, on découvre chez Michaux un mouchoir de Dainah. Lors d'une discussion entre Michaux et Smith, ce dernier affirme qu'il ne peut s'agir que de l'un des deux hommes... Smith sachant qu'il n'a pas tué sa femme, porte inévitablement ses soupçons sur le mécanicien. On apprend alors que la veille au soir, Michaux a récupéré un mouchoir de Dainah après avoir jeté cette dernière par-dessus la passerelle. Quelque temps plus tard, Smith pousse Michaux d'une passerelle de la salle des machines. |
|
1932 | Pour un sou d'amour |
Avec : André Baugé (Jacques Mainville), Josseline Gaël (Françoise),
Charles Dechamps (Jean Montival), André Carnège (Max-Adophe Préchard),
Jean Diéner (Furet). 1h25.
Un milliardaire qui veut être aimé pour lui-même, se met à la recherche d'une jeune fille désintéressée. Il se fait passer pour son secrétaire et séduit la nièce d'un vieil avare qui rêvait pour elle d'un mari riche. |
|
1933 |
Le petit babouin |
Avec : Armand Bernard (Babouin), Géo Lecomte (Mauclerc), Raymond Cordy (Petitrone), Robert Sidonac (Le boucher), François Vibert (Le poète). | |
1933 |
Gonzague ou l'accordeur |
1934 |
La Dolorosa |
1935 |
Centinella alerta ! |
1936 |
Valse royale |
Avec : Henri Garat (Michel de Thalberg), Renée Saint-Cyr (Thérèse Tomasoni),
Christian Gérard (Pilou), Adrien Le Gallo (Le roi). 1h35.
Munich, en 1852. Le fils de l'ambassadeur d'Autriche, Michel de Thalberg, est sommé d'épouser une demoiselle Tomasini qu'il a compromise. Mais c'est Thérèse Tomasini, la sœur ainée, qu'il aime. La princesse Elisabeth arrange cette affaire malencontreuse et fait célébrer le mariage en même temps que ses noces avec François-Joseph. |
|
1936 |
Les pattes de mouche |
|
Avec : Renée Saint-Cyr, Pierre Brasseur (Michel), Claude May .
Clarisse, sur le point de faire un mariage de raison, écrit une lettre passionnée a son amant, Michel, qui ne la reçoit pas et croit a sa trahison. La lettre est retrouvée, puis reperdue et de nouveau retrouvée, lorsqu'enfin Michel et Suzanne, l'amie de Clarisse, se rendent compte qu'ils s'aiment. |
1937 | Gueule d'amour |
Avec : Jean Gabin (Lucien Bourrache), Mireille Balin (Madeleine), Pierre
Etchepare (Le patron de l'hôtel), Henri Poupon (Monsieur Cailloux),
Jean Aymé (Le valet de chambre), Pierre Magnier (Le commandant), Marguerite
Deval (Madame Courtois), René Lefèvre (René). 1h30.
Lucien Bourache, sous-officier de spahis, en garnison à Orange, fait tourner toutes les têtes féminines. On le surnomme : "Gueule d'Amour". Au cours d'un séjour à Cannes il se fait subtiliser une coquette, somme d'argent - dont il vient d'hériter - par une aventurière, Madeleine. Il tombe amoureux de cette dernière : elle lui ferme sa porte au nez. Il donne sa démission de l'armée pour la rejoindre à Paris. Il trouve du travail comme imprimeur. Un soir, il rencontre Madeleine par hasard, au cinéma. Celle-ci devient sa maîtresse. Mais Lucien s'aperçoit qu'elle est, en fait, richement entretenue par un certain Moreau. Au cours d'une scène humiliante, Madeleine lui annonce qu'elle lui préfère son protecteur. Déçu, Lucien quitte Paris pour s'installer près d'Orange, dans un café-restaurant. Peu après,. il découvre que Madeleine tente de duper René, son meilleur ami. Fou de colère, Lucien l'étrangle... |
|
1938 |
L'étrange monsieur Victor |
Avec : Raimu (Monsieur Victor Agardane), Madeleine Renaud (Mme Agardane),
Marcelle Géniat (La mère de Victor), Pierre Blanchar (Bastien Robineau),
Andrex (Robert Cerani), Viviane Romance (Adrienne Robineau), Edouard
Delmont (Paroli). 1h53.
Sous le nom de Monsieur Victor se cache une double personnalité : celle d'un honorable commerçant le jour qui devient la nuit le chef d'une bande de voleurs. Victime d'une tentative de chantage, M. Victor tue l'un de ses hommes à l'aide d'un outil appartenant à son voisin le cordonnier Bastien. Ce dernier est accusé du meurtre et envoyé au bagne. Victor décide alors de s'occuper de l'enfant de Bastien en donnant régulièrement de l'argent à Adrienne, l'épouse de Bastien. Or, Adrienne, femme frivole, élève mal le gosse. Un jour Bastien s'évade du bagne et se réfugie chez Victor. Là, peu à peu, il comprend le drame dont il a été victime. La vérité éclate, et Bastien retrouve son honneur tandis que Monsieur Victor est arrêté. |
|
1941 |
Remorques |
Avec : Jean Gabin (Le capitaine André Laurent), Madeleine Renaud (Yvonne Laurent), Michèle Morgan (Catherine). 1h31. Alors qu'il assiste à la noce de l'un de ses marins, la capitaine du remorqueur "Le Cyclone", André Laurent doit partir au secours du "Mirva", laissant sa femme, Yvonne, et la mariée. Sur le bateau en péril, les marins n'apprécient pas la conduite de leur capitaine dont la femme fuit le navire et est sauvée de justesse.... |
|
1943 |
Lumière d'été |
Avec : Madeleine Renaud (Cricri), Pierre Brasseur (Roland), Madeleine
Robinson (Michèle), Paul Bernard (Patrice). 1h52.
Cri-Cri, ancienne danseuse de l'Opéra, dirige une auberge en Haute-Provence. Elle s'est fixée là parce qu'elle est courtisée par le châtelain Patrice Le Verdier, un aristocrate égoïste et débauché. Une jeune fille, Michèle Lagarde, arrive à l'auberge pour y attendre son amant Roland Maillard, un peintre raté... |
|
1944 | Le ciel est à vous |
Avec : Madeleine Renaud (Thérèse Gauthier), Charles Vanel
(Pierre Gauthier), Anne Vandène (Lucienne Ivry). 1h45.
A la suite d'une expropriation pour création d'un terrain d'aviation civile, le garagiste Pierre Gauthier et sa femme Thérèse viennent s'installer en ville. Pierre, qui fut le mécano de Guynemer est poussé par son ami, le Dr Maulette, à son ancienne passion : il délaisse famille et métier pour donner des baptêmes de l'air... |
|
1946 |
Le six juin à l'aube |
Documentaire. 0h57. La Normandie. Une belle province française, verdoyante, riche en monuments évocateurs d'une longue histoire. Riche aussi en hommes actifs et créateurs, avec leurs mains, leur intelligence, de nouvelles richesses, économiques celles-là. Et soudain, un matin de juin, à l'aube, c'est le déferlement de la guerre. Des tonnes d'obus venant de la mer, des milliers de bombes tombant du ciel écrasent la terre normande. Des multitudes d'hommes armés et casqués abordent les côtes, prennent pied sur les plages.... |
|
1949 |
Pattes blanches |
Avec : Fernand Ledoux (Jack Le Guen), Suzy Delair (Odette), Paul Bernard (Julien de Keriadec dit 'pattes blanches'), Michel Bouquet (Maurice), Arlette Thomas (Mimi). 1h32 Dans un petit port breton, les passions couvent qui opposent le châtelain du coin, un riche mareyeur et le frère bâtard du seigneur, passions catalysées par l'arrivée d'une somptueuse créature qui fera éclater le drame. Julien de Keriadec représente une fin de race. Sa morgue, son comportement, lui valent l'hostilité du pays, attisée par la jalousie et la méchanceté forcenées de son demi-frère, Maurice le bâtard. Par provocation et sachant qu'il est la risée de tous, Keriadec affecte de ne se promener qu'en guêtres pour justifier le surnom de "Pattes blanches " dont on l'a affublé. Seule, la petite servante bossue, Mimi, aime jusqu'au dévouement Julien. En face de lui, jovial et matois, le mareyeur Jack Le Guen; c'est lui le nouveau maître du pays. Amateur de chair fraîche, il ramène chez lui une superbe fille de Saint-Brieuc : Odette, l'installe dans son lit; avide, vulgaire, mais secrètement tendre et somptueusement belle, c'est elle qui va activer le drame, sous les yeux effrayés de Mimi qui essaie de vivre un amour romantique, et à l'âpre satisfaction de Maurice. Odette va passer facilement des bras de Julien de Keriadec, saisi d'une violente passion pour elle, à ceux du demi-frère qui cherche à ruiner le châtelain. Le jour où l'aveugle Le Guen épouse Odette, Keriadec incendie son château, rejoint Odette sur la plage et, au paroxysme d'une tempête sexuelle, l'étrangle, tandis qu'au loin retentissent les rires et les chants de la noce. |
|
1951 |
L'étrange madame X |
Avec : Michèle Morgan (Irène Voisin-Larive), Henri Vidal (Etienne),
Arlette Thomas (Jeannette), Louise Conte (Angèle). 1h31.
Irène mène une double vie. Pour celui qu'elle aime et qui l'aime, Étienne, elle est femme de chambre chez les Voisin-Larive, un riche et célèbre éditeur. Mais lorsqu'elle a quitté Étienne, Irène retrouve son mari, qui n'est autre que Jacques Voisin-Larive, lequel attend de son épouse qu'elle serve, par sa distinction et son charme, ses intérêts.... |
|
1954 |
L'amour d'une femme |
Avec : Micheline Presle (Marie Prieur), Massimo Girotti (André
Lorenzi), Gaby Morlay (Germaine Leblanc), Paolo Stoppa (Le curé),
Marc Cassot (Marcel), Marius David (Lulu, l'adjoint d'André),
Yvette Etiévant (Fernande de Malgorny), Roland Lesaffre (Yves).
1h44.
Marie Prieur a 28 ans; elle est médecin et va exercer, pour la première fois, dans l'île d'Ouessant. La jeune femme est plutôt mal accueillie par les insulaires. Mais elle s'est liée d'amitié avec Mlle Leblanc, l'institutrice, qui l'encourage à s'imposer en dépit de l'hostilité des habitants. C'est ainsi qu'elle va suivre et guérir une petite fille, Aline, contre la volonté de ses parents. Un jeune ingénieur, André Lorenzi, est dans l'île pour y construire une sirène de brume. Il lie connaissance avec Marie et jour après jour, des rapports de plus en plus étroits se tissent entre les deux jeunes gens. Marie, amoureuse, semble faire passer les impératifs de son métier après ceux de son idylle avec André; en tant que médecin, elle devient imprudente, imprévoyante, Mlle Leblanc s'en inquiète et tente d'ouvrir les yeux de son amie. Mais l'institutrice meurt d'une crise cardiaque. Bouleversée, Marie se rend compte alors de la solitude affective dans laquelle a vécu Mlle Leblanc; elle ne s'en rapproche que plus d'André, à qui elle promet de renoncer à la médecine. C'est alors que Marie est appelée d'urgence au chevet d'un gardien de phare. Elle se rend auprès du malade et pratique, à chaud, une opération délicate. À son retour du phare, le docteur Prieur est fêtée par tout le village. André se rend compte qu'il ne peut, seul, remplir la vie de Marie, et la quitte. La jeune femme restera sur l'île, seule... et médecin. |
|