Un trio d'escrocs sans envergure, Augusto, Roberto et "Picasso", sillonne les villes et les campagnes italiennes, cherchant qui gruger. Augusto, le doyen, est un homme secret, taciturne et comme accablé. Roberto est un bellâtre superficiel et avantageux. Quant à Bruno surnommé "Picasso" à cause de ses dons artistiques, il mène innocemment la double vie du parfait père de famille (il adore sa femme Iris et sa fille) et du truand farceur.
Tout en continuant de perpétrer ses petits forfaits, Augusto sent peser sur lui le poids des ans et de la lassitude. Il revoit sa fille Patricia, une gentille demoiselle studieuse qui ignore tout des activités de son père, et lui promet de l'aider à poursuivre ses études. Il assiste, mécontent, jaloux, à un réveillon organisé par un truand parvenu et méprisant. Il est fatigué.
Déguisé en évêque, il réalise, avec de nouveaux complices, son escroquerie favorite, le "trésor caché", qui consiste à mystifier des paysans en leur faisant croire qu'une fortune est enterrée sur le territoire de leur ferme et que ces richesses leur reviennent... à condition qu'ils versent une offrande à l'Église (c'est-à-dire à eux-mêmes). Augusto rencontre, à cette occasion, une adolescente paralytique qui exprime, en termes touchants, sa foi, son espérance, sa charité. Augusto semble ému. Au moment de partager le butin, Augusto déclare qu'il n'a pas eu le courage de soutirer de l'argent à cette pauvre fillette. Étranges scrupules! Et tellement peu convaincants que les deux acolytes fouillent leur chef et trouvent sur lui une belle liasse de billets de banque. Ils l'insultent, le lapident, et le laissent, agonisant, sur le terrain.
Au terme d'une nuit d'angoisse et de souffrance, Augusto meurt à l'aube.
Etude de mœurs sur les escroqueries à la petite semaine. Giulietta Masina, Iris, ne tient qu'un rôle secondaire en épouse petite bourgeoise de "Picasso", interprété par Richard Basehart.
C'est sur Augusto, le grand Bidonneur (l'acteur américain Broderick Crawford) que se porte l'éclairage moral de ce film, où le théme de la rédemption, comme dans La Strada, revient dans un parcours douloureux, semé d'épreuves humiliantes.
. L'arnaque du trésor dirigée par "le baron"
et ménée par Augusto
. Le retour de Moraldo chez lui avec un cadeau pour sa fille
. La boite de nuit où Augusto lève une danseuse, Roberto drague
une américaine
. "Le baron" propose l'arnaque des maisons populaires en banlieue
. Préparation de Noêl, Moraldo cherche à faire des cadeaux
. Un Caïd en cadillac invite Augusto et Moraldo pour une partie chez
lui.
. La nuit Augusto ne convainc pas le Caïd, il est seul, Roberto vole
un porte
cigarette en or et se fait jeter dehors avec Augusto Moraldo et Iris. Moraldo
lui jure de se séparer de sa bande
. Zoom arrière sur Patricia qui a rencontré son père
Augusto, 48 ans
. arnaque des manteaux
. longue scène de nuit, Moraldo décide de rentrer chez lui.
. Augusto et sa fille, il se fait arrêter au cinéma
. Dernière arnaque au trésor : voiture sale, nouveaux complices,
blessure
mortelle, il n'ira pas avec les enfants.
Editeur : Carlotta-Films, novembre 2009. |
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Réédité à l'occasion de l'exposition Tutto Fellini au Musée du jeu de paume et du DVD Fellini au travail. |