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(1931-2001)
23 films
   
   
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Fils d'immigrants italiens, Robert Enrico passe toute sa jeunesse à Toulon avant d'entrer à l'IDHEC. Dans les années 50, il participe aux activités du Groupe Médiéval de la Sorbonne et réalise quelques reportages pour la télévision. Il entre dans le milieu du cinéma en devenant monteur puis assistant-réalisateur de plusieurs courts et moyens métrages industriels.

Après Jehanne, court métrage remarqué au Festival de Venise 1956, il coréalise en 1957 A chacun son paradis avec Luciano Emmer, mais son rôle est en fait seulement celui d'un technicien. Il connaît un incroyable succès dès 1961 grâce au court métrage La Rivière du hibou qui fait le tour du monde. Son premier véritable long, après Au coeur de la vie (1962), réunion de trois de ses courts métrages, est La Belle Vie (1963), film sur la Guerre d'Algérie, qui obtient le prix Jean Vigo.

C'est Lino Ventura qui lui apporte ses deux premiers grands succès commerciaux, d'abord avec Bourvil dans Les grandes gueules (1965), puis avec Brigitte Bardot dans Boulevard du rhum (1971). Mais c'est Le Vieux Fusil, qui obtient en 1976 le tout premier César de l'histoire, qui l'impose définitivement aux yeux du grand public. Ce qui n'empêche pas deux ans plus tard l'interruption en plein tournage de Coup de foudre, avec Philippe Noiret et Catherine Deneuve. Malgré ce coup dur, il enchaîne directement avec Un neveu silencieux, téléfilm diffusé dans Les dossiers de l'écran qui sortira deux ans plus tard en salle (chose très rare à l'époque pour une production de la télévision française).

Après plusieurs adaptations littéraires (Au nom de tous les miens (1983), d'après Martin Gray, qui sera également adapté pour la télévision en huit épisodes de 55 minutes, ou De guerre lasse (1987) d'après Didier Decoin), il se voit confier la mise en scène de La Révolution française, film "officiel" du bicentenaire.

Dans les années 90, il ne tournera plus que deux films : Vent d'est (1991), avec Malcolm McDowell et Jean-Francois Balmer, et Fait d'hiver, son dernier film, avec Charles Berling, tourné sur les mêmes lieux que Le Vieux fusil.

Filmographie :

1963 Au coeur de la vie
Avec : Roger Jacquet(Peyton Farquhar), Anne Cornaly(Abby Farquhar), Stéphane Fey. 1h35.

Trois courts-métrages tires des nouvelles d'Ambrose Pierce ayant pour fond la guerre de secession. "L'oiseau moqueur" : une sentinelle abat durant sa ronde nocturne un inconnu qui se révèle être son frère jumeau disparu depuis son enfance. "Chikamauga" : un petit garçon qui aime jouer a la guerre, s'égare sur les restes d'un champ de bataille. "La rivière du hibou" : un homme va être pendu par l'ennemi, depuis un pont. Rêve ou réalité.

   
1963 La belle vie
Avec: Frédéric de Pasquale (Frédéric Simon), Josée Steiner (Sylvie), Lucienne Hamon (La guide du car), Gregori Chmara (Le mari fortuné). 1h47.

Après vingt-sept mois de service militaire, dont une bonne partie en Algérie, Frédéric revient à la vie civile. Il retrouve Paris un 14 juillet, sa chambre de bonne, rue de la Huchette, et son amie Sylvie, dont il est épris. Bien que leurs conditions matérielles soient précaires, ils se marient. Un vieux couple fortuné leur offre un voyage de noces à Monte Carlo. Au retour, Frédéric, photographe de profession, cherche du travail. Ses préoccupations donnent à Sylvie le sentiment qu’il s’éloigne d’elle. Faisant quelque temps des photographies pour touristes, il sympathise avec la jeune guide de l’autocar Cityrama. Sylvie lui annonce, heureuse, qu’elle est enceinte. Pour lui, c’est la tuile. Tandis que les contrôles policiers s’exercent à tous les coins de rue, et que les répressions s’abattent de par le monde, en Afrique, en Chine, le couple cherche à se loger mieux. Mais les prix sont élevés, et la photographie de rue peu lucrative. Après avoir passé une soirée amoureuse en compagnie d’un ancien souvenir de vacances, Frédéric manifeste des humeurs antimilitaristes devant un stand d’information des parachutistes et se retrouve au poste. Sylvie vient l’en sortir. Les finances allant soudainement mieux, les dépenses du couple suivent en conséquence. La belle vie ! Frédéric travaille maintenant dans la publicité, fort rémunératrice et propice à des rencontres sympathiques comme celle de Kiki, la cover-girl. Les jeunes mariés emménagent dans un nouvel appartement, les amis défilent nombreux pour pendre la crémaillère, c’est la fête. Et bientôt le bonheur d’un foyer familial. Quel prénom pourrait bien porter l’enfant ? Pendant ce temps-là, quelques chefs d’État contemplent avec fierté leurs instruments de destruction. Et un beau matin la sonnette retentit. Deux gendarmes viennent porter à Frédéric un nouvel ordre de mobilisation.

   
1965 La redevance du fantôme
  Téléfilm
   
1965 Les grandes gueules
Avec : Bourvil Bourvil (Hector Valentin), Lino Ventura (Laurent), Marie Dubois (Jackie Keller), Jess Hahn (Nénesse), Jean-Claude Rolland (Mick), Hénia Suchar (Christiane), Reine Courtois (Yvonne Didier), Nick Stephanini (Lucien Therraz). 2h08.

Après une absence de vingt ans, Hector Valentin revient au pays à la mort de son père, bien décidé à faire revivre la vieille scierie en dépit de Therraz qui possède la plus grande entreprise de la vallée. Valentin sera aidé dans cette lutte par deux inconnus récemment installés dans le pays, Laurent et Mick Hector, croit en leur amitié : or le seul but des deux hommes est d'amener Valentin à employer des "libérés conditionnels" et cela à seule fin de faire sortir de prison un nommé Rechtman pour l'assassiner...

   
1967 Les aventuriers
Avec : Lino Ventura (Roland), Alain Delon (Manu), Serge Reggiani (Le pilote), Joanna Shimkus (Laetitia). 1h50.

Manu, moniteur d'aéro-club, et Roland, ex-pilote de course, sont deux amis inséparables. Manu se voit offrir une forte somme pour passer en avion sous l'Arc de Triomphe. Tandis qu'ils préparent cet exploit, ils font la connaissance de Laetitia, une jeune femme sculpteur sur métaux. Manu échoue à cause du drapeau tricolore déployé sous l'Arc. Sa licence lui est retirée, mais il réalise qu'il a été victime d'une mystification. Alors qu'ils "corrigent" les snobs qui se sont moqués d'eux, l'un d'eux évite les coups en parlant d'un avion rempli d'or tombé au large de l'Afrique...

   
1968 Tante Zita
Avec : Joanna Shimkus (Annie), Suzanne Flon (Yvette), Katina Paxinou (Tante Zita), Bernard Fresson (Boni), Josep Maria Flotats (Simon), Roger Ibáñez (L'Espagnol), Odette Piquet (La garde de jour), Jacques Rispal (Le sergent). 1h45.

Annie, une adolescente, vit dans un petit appartement parisien avec sa mère Yvette, veuve depuis vingt ans et sa tante Zita. Un jour, en rentrant de son cours, elle retrouve Zita inanimée sur le sol. Soutenue par Bernard, le médecin de la famille, Annie et Yvette organisent des gardes auprès de la vieille dame qui entre en agonie. Les deux femmes sont épuisées. Un soir, alors qu'une infirmière de nuit veille la malade, Annie, à bout de nerfs, s'enfuit de l'appartement. Elle erre dans les rues. En suivant Simon, un contrebassiste, elle découvre le Miniland, temple des courses de mini voitures... Plus tard elle rencontre un émigré espagnol réduit à tuer les chats pour se nourrir... et se retrouve avec lui dans le " panier à salade". Bernard, venu la chercher au commissariat l'emmène prendre un verre au Miniland. Là il apprend, par téléphone, le décès de la vieille dame. Sans rien lui dire, il la quitte après l'avoir confiée à un sympathique berger des Pyrénées qui lui propose de l'emmener avec lui. Finalement elle refuse. Après son départ elle revient au bar où elle retrouve Simon. Avec lui elle effectue un pélerinage sentimental dans la maison de la vallée de Chevreuse où s'est écoulée son enfance en compagnie de Zita. Elle se donne à son compagnon... Le lendemain matin elle disparaît sans le réveiller et rentre chez elle pour y apprendre la mort de sa tante. Annie peut enfin contempler sans effroi le visage apaisé de Zita.

   
1968 Ho!
Avec : Jean-Paul Belmondo (François Holin, dit Ho), Joanna Shimkus (Bénédicte), Sydney Chaplin (Canter), Alain Mottet (Paul). 1h43.

Ex-coureur automobile, François Holin entre comme chauffeur au service d'une équipe de gangsters, François Canter, le chef, et les frères Schwartz. On le surnomme "Ho", afin de ne pas le confondre avec l'autre François et pour bien lui faire sentir qu'il n'est qu'un domestique. Ho subit des humiliations constantes et ne touche qu'une infime partie du butin, à la suite d'un hold-up réussi grâce à sa virtuosité. Cet argent lui permet néanmoins d'offrir à son amie Benedite, une cover-girl, un vison au cours d'un week-end en Sologne. Quelques jours plus tard, alors que la bande prépare un nouveau hold-up, Canter se tue par accident. Voyant là une occasion de s'affirmer, Ho propose aux frères Schwartz de diriger l'affaire. Mais ils ne veulent rien entendre. Aussi décide-t-il d'agir seul. Entre-temps, Ho se fait arrêter pour le vol d'une voiture. Incarcéré, il parvient à s'échapper en se faisant passer pour son voisin de cellule, un clochard. Benedite le laisse tomber en apprenant ses activités. Briand, un journaliste, laisse entendre dans un article que Ho serait responsable de l'accident qui jadis coûta la vie à son co-équipier et qui lui valut de perdre sa licence. Ho contacte le journaliste. Ils deviennent amis et Briand réhabilite Ho. La police, qui soupçonne le journaliste d'en savoir beaucoup, l'arrête et l'interroge. En révélant la passion de Ho pour les cravates, il livre un détail qui le perdra. François tombe dans un piège et ouvre le feu. Benedite, qu'il a revue, cherche à le sauver. En voulant gagner la Sologne, ils se heurtent aux frères Schwartz traqués eux aussi après leur hold-up en province. Ho engage le combat, abat les deux gangsters. Mais Benedite est tuée aussi. Désarmé, il se livre ensuite à la police.

   
1971 Un peu, beaucoup, passionnément...
Les difficultés de cacher une liaison a son épouse, et surtout de ne pas devenir jaloux de la cour entourant sa maitresse.
   
1971 Boulevard du Rhum
Avec: Lino Ventura (Cornelius von Zeelinga), Brigitte Bardot (Linda Larue), Bill Travers (Sanderson), Clive Revill (Lord Hammond). 2h00.

1920. La prohibition. Les "rumrunners" introduisent clandestinement l'alcool aux États-Unis, malgré les garde-côtes. Un cargo est coulé. À son bord Cornelius Von Zeelinga, sorte de brute au grand cœur, réussit à s'enfuir au Mexique où, pour quelques milliers de dollars, il accepte de jouer à "l'aveugle" (se faire canarder à coups de revolver, lumières éteintes). Désormais riche, il peut s'offrir "la Dame de Cœur", le bateau de ses rêves. Un jour Cornelius entre dans un cinéma. Sur l'écran, la star Linda Larue. Cornelius est envoyé au point d'en oublier la mer et ses engagements que lui rappelle le commandant Sanderson. Un jour sur une plage déserte, Cornelius aperçoit Linda. Il l'aborde, elle s'enfuit. Pourtant, il lui téléphonera pour l'inviter à une soirée. Depuis lors, ils ne se quittent plus. Ils s'embarquent sur la "Dame de Cœur". Leur croisière d'amoureux prend fin lorsque Sanderson donne la chasse au navire. C'est un combat acharné. Un yacht blanc s'interpose. Lord Hammond en est le capitaine et quelques jours plus tard, il épouse Linda. Cornelius le défie au jeu de "l'aveugle", tandis que Linda est enlevée par ses amis du cinéma qui lui proposent de tourner l'histoire vraie de ses aventures. Fin de la prohibition. Amnistie des "rumrunners". Une salle de cinéma : sur l'écran, Linda Larue, dans la salle, Cornelius.

   
1972 Les caïds
  Avec : Serge Reggiani, Juliet Berto, Jean Bouise, Michel Constantin.1h43.

Jock, 20 ans, fou de jalousie, tue dans un bar sa compagne Kiki et l’amant de celle-ci. Témoin de la scène, Thia fait fuir le jeune homme et le cache dans un garage de banlieue, près du terrain vague où lui et son vieil ami Nino répètent leurs cascades automobiles… entre deux «casses» de banques. Envoyé ensuite en province chez la belle-sœur de Nino, Jock y tombe amoureux de Celia, fille de ce dernier : Nino s’oppose d’abord à cette liaison puis y consent, envisageant même une nouvelle vie aux antipodes avec Thia et les deux jeunes gens après ce qui sera leur dernier coup. Avec leurs complices Weiss et La Huppe, les deux hommes s’introduisent de nuit dans la salle des coffres d’une banque, mais le zèle imprévu d’un vigile provoque le drame. La police encercle la banque, obligeant Thia et Weiss à abandonner Nino, mortellement blessé, et à fuir à travers des carrières souterraines où Weiss trouve la mort à son tour. Fonçant sur les lieux avec la voiture ramenée par La Huppe, Jock est repéré puis arrêté, ce qui conduit également à l’incarcération de Celia pour complicité. Quelques mois plus tard, la jeune femme bénéficie d’un non-lieu. Durcie par la mort de son père, elle est déterminée à sortir Jock de la prison d’Autun où il a été transféré. Elle s’y présente en fausse délinquante, entourée de deux faux gendarmes, dont l’un est… Thia. Une fois les gardiens muselés, Celia et Thia ouvrent toutes les cellules; les évasions massives vont ainsi brouiller les pistes. Thia cache Jock et Celia chez son ami Bazin qui, devant l’ampleur prise par l’affaire, prend peur et les dénonce à la police. Prévenus par Lily, l’épouse de Bazin, les jeunes amants doivent fuir plus tôt que prévu vers Cherbourg, où Thia va les attendre, muni de passeports et de visas pour l’Australie. Ils coulent ensemble quelques heures de bonheur parmi d’autres vacanciers sur cette côte normande. Bêtement repérés par la police après avoir assisté à un spectacle de cascadeurs chargé d’émotion et de souvenirs pour Celia, ils sont cernés, sans échappatoire. Celia enlace Jock et fait feu, se précipitant dans la mort en compagnie du garçon qu’elle aimait.

   
1974 Le secret
Avec : Jean-Louis Trintignant (David Daguerre), Marlène Jobert (Julia Vandal), Philippe Noiret (Thomas Berthelot), Jean-François Adam (Claude Vandal), Solange Pradel (Greta). 1h42.

Retenu dans une sorte de prison psychiatrique, David Daguerre s'en évade en tuant un gardien, puis trouve asile chez Thomas Berthelot et Julia Vandal, retirés dans une maison isolée des Cévennes. Il leur dit être pourchassé pour avoir vu quelque chose qu'il n'aurait jamais dû voir. Thomas, ancien militant politique, se prend d'amitié pour cet homme traqué dont il croit le récit, contrairement à Julia, et qui réveille en lui le goût de l'aventure. Il est même prêt à le faire passer en Espagne à bord d'un bateau qu'il possède à Mimizan...

   
1975 Le vieux fusil

Avec : Philippe Noiret (Julien Dandieu), Romy Schneider (Clara Dandieu), Jean Bouise (François), Caroline Bonhomme (Florence Dandieu à 8 ans), Catherine Delaporte (Florence Dandieu à 13 ans), Joachim Hansen (Officier S.S.), Robert Hoffmann (Le lieutenant), Karl Michael Vogler (Docteur Müller) . 1h43.

Montauban, 1944. Le chirurgien Julien Dandieu y mène une vie paisible avec sa femme, Clara, et leur fille Florence. Il ne fait pas de politique et soigne des blessés sans se soucier de leur origine. Mais lorsque ses malades sont communistes ou saboteurs cela peut être lourd de conséquences, et les menaces sont nombreuses... Julien décide alors d'écouter les conseils de son ami François et emmène sa femme Clara et sa fille Florence, 13 ans, à la Barberie, lieu retiré et encore calme semble-t-il où elles pourront attendre la fin, que l'on espère proche, de la guerre...

   
1977 Un neveu silencieux
  Téléfilm Marthe et Alexandre viennent en Poitou passer les vacances avec leurs deux enfants, Henri (dix ans) et Joël (six ans), dans une propriété de famille. Ils sont bientôt rejoints par la mère de Marthe et par son frère, qui a lui-même trois enfants. L'aînée, Odile, est sur le point de se fiancer, et la dernière, Jeanne, est pour Henri une compagne de jeu. Tout semble fait pour le bonheur dans cette maison. Mais on découvre peu à peu, par allusions, que Joël, le “petit”, n'est pas un enfant “normal” et ne le sera jamais. Cet enfant que ses parents protègent de leur mieux est pour les autres une source de gêne, de dégoût ou de scandale. Marthe, Alexandre et Henri sont sans cesse écorchés, humiliés ou blessés par les réflexions et les attitudes de leurs proches. Après la réception qui marque les fiançailles d'Odile, c'est au cours d'une joyeuse partie de chasse que se dénoue ce drame intime. Joël tombe d'une falaise et se tue. Après ses obsèques, Marthe et Alexandre quitteront la maison de famille pour retrouver une atmosphère plus respirable. La vitalité d'Henri les y aidera.
   
1980 L'empreinte des géants
Eléonore, jeune adolescente, est, la fille de Méru, le chef de chantier. Depuis sa plus tendre enfance, elle a toujours habité des roulottes installées au bord d'une autoroute en construction parmi des kilomètres de terre et de boue. L'agitation des hommes et des machines, appelées "Géants", lui est familière. Depuis la mort de sa mère, c'est elle qui dorlote son père et ses deux frères : Paul et Louis. Aussi Eléonore va vite connaître le désespoir lorsque son frère Louis se trouve être une victime de la machine. Les hommes qui conduisent ces machines sont heureux d'être appelés les " cow-boys " mais le taux d'accident de travail est très élevé dans leur métier. Chaque jour, ils sont à la merci d'une maladresse qui peut lui coûter la vie. Après ce malheur, tout change pour la jeune fille; son deuxième frère, Paul, part pour le Tchad et elle se retrouve seule avec son père. Elle va se tourner vers ses amis sans lesquels elle ne pourrait vivre : Lucie, jeune mère de 26 ans, Galu, un Algérien amusant, Fouldroule, le patron du " bistrot". Tous ces gens heureux dans leur malheur vont lui donner la force d'affronter la vie. L'hiver 1965 arrive et oblige les hommes à lutter au chantier. Un jour, Drommer, le mari de Lucie, apprend son licenciement et il ne peut affronter la chose; il se tire une balle dans la tête. Son remplaçant, Lucien Chabaud, va transformer la vie d'Eléonore... qui en est amoureuse.
   
1980 Pile ou face
  Retiré à l'abri des curieux dans sa propriété, l'inspecteur Baroni se calfeutre dans la solitude et l'anonymat. Il est veuf. C'est la routine qui l'amène sur les lieux d'un drame : une femme, Mme Morlaix, est morte en tombant par sa fenêtre. Baroni entame son enquête et interroge le mari, mais une affaire de drogue à Bordeaux l'accapare. L'enquête de l'inspecteur Larrieu sur l'affaire Morlaix conclut à un accident et le dossier est classé. Baroni a l'intime conviction que Morlaix a fait tomber sa femme. Outrepassant ses droits et refusant les ordres formels de ses supérieurs, il rouvre le dossier. Avec acharnement, le policier se rapproche de cet être abandonné qu’est Morlaix. Des liens ambigus naissent entre les deux hommes et une voisine, Laurence Bertil, dont l'inspecteur pense qu'elle a vu "le meurtre". Poursuivant parallèlement son enquête sur le trafic de drogue, Baroni rencontre régulièrement Morlaix, attachant de l'importance au plus petit détail. L'entêtement du policier à poursuivre une affaire classée attise de plus en plus la haine de ses chefs, qui veulent l'obliger à démissionner. Larrieu meurt en enquêtant sur l'affaire de drogue avec trop de précipitation. Au cours de ses recherches, Baroni apprend que Morlaix avait retenu deux places sur un bateau en partance pour une île du Pacifique. Au même moment, Baroni est mis à la retraite pour aider une personnalité compromise dans l'affaire de drogue. Écœuré, il déchire les aveux de Morlaix et part en bateau avec celui-ci, qui, de son côté, a compris que Baroni avait, tout comme lui, assassiné sa femme...
   
1983 Au nom de tous les miens
Un homme raconte... Varsovie, 1939. Comme beaucoup d'autres Juifs polonais, la famille Grayewski va être prise dans l'horrible tourmente de l'entrée des Nazis en Pologne. Ces derniers concentrent les Juifs dans un ghetto qui deviendra tristement célèbre. Mais les événements vont se précipiter : les Allemands "nettoient" littéralement le ghetto en envoyant la majorité des Juifs dans le camp de concentration de Treblinka. Martin lui-même y part. Sa mère et ses deux jeunes frères vont y être massacrés. Martin, qui a perdu la trace de son père, parvient à fuir Treblinka, et à le retrouver à Varsovie, où les Juifs encore présents se sont désormais mobilisés et armés contre les Allemands. Le père de Martin est tué dans l'insurrection... Mais, à partir de 1944, la roue tourne : l'armée russe repousse les Nazis, et le jeune Martin, sous l'uniforme russe, entrera avec les vainqueurs à Berlin. Deux ans plus tard, il partira pour New York où vit sa grand-mère, et se mariera avec une Hollandaise, Dina. Il ira finalement vivre dans le sud de la France avec sa femme et ses quatre enfants; mais le malheur le poursuit : Dina et les quatre enfants périssent dans un incendie de forêt. Seul après la tourmente, Martin se souviendra encore une fois des paroles de son père pendant la guerre : il faut avant tout survivre...
   
1986 Zone rouge
  ne nuit d'été, sur une petite route de la région lyonnaise, des fûts de peinture tombent d'un camion. Claire Roussel, une jeune institutrice, vient apporter un peu de réconfort à Pierre son ex-mari. Celui-ci vit retiré dans un petit village. Fiévreux, grelottant de froid malgré la température estivale, atteint de vomissements, il a fait appel à elle. Soudain éclate un incendie. Elle s'échappe par une fenêtre, mais ne peut sauver Pierre, Le village est un gigantesque brasier. Pour le compte du CRES, une société qui exécute recouvrement de créances et surveillance, Jeff Montelier est amené à contacter Claire pour une dette impayée. Bouleversée par la mort de Pierre, elle le chasse. Jeff apprend qu'il est déchargé du dossier. Devant le mutisme de ses collègues il décide de mener sa propre enquête. Une démarche identique anime Claire. Conduits sur la même piste, Jeff et Claire se rencontrent à nouveau. Bientôt ils s'aiment, malgré le climat d'hostilité qui les entoure. Jeff est chassé de son travail; ils associent leurs efforts. Ils sont sur une piste, mais les preuves sont effacées et les témoins disparaissent tragiquement. Afin de ne pas mettre en danger la vie de Claire, Jeff poursuit seul ses recherches. Il parvient à faire parler l'un de ses anciens collègues, avant d'être grièvement blessé par une balle. Sous la surveillance des hommes du CRES, la C.L.P.E. a transporté depuis un chantier des fûts contenant de la dioxine. Suite à un incident survenu lors du transport nocturne, l'un d'eux s'est ouvert et a contaminé la nappe phréatique qui alimentait le hameau. Pour éviter le scandale, le village a été incendié... avec l'accord des autorités locales! La Brigade d'Intervention Sanitaire, proche du Premier ministre, fait éclater la vérité et arrêter les coupables. Mais pour Jeff, c'est trop tard. Il meurt dans les bras de Claire.
   
1987 De guerre lasse
Juin 1942. Jérôme et Alice franchissent la ligne de démarcation et passent en zone libre. Ils trouvent refuge chez Charles Sambrat, industriel en cuirs et peaux qui ne se soucie guère de cette période troublée. Charles et Jérôme sont 'amis d'enfance; aussi est-ce avec un très grand plaisir qu'il héberge les fugitifs. Il fait découvrir à Alice les charmes et la tranquillité de sa région; mais Alice cache visiblement quelque chose, comme l'attestent certains troubles. Epouse d'un important médecin juif vivant à Vienne, en Autriche, elle a été marquée par le suicide de son mari lors de la montée du nazisme et n'a dû son salut qu'à l'aide de Jérôme, alors attaché culturel de l'Ambassade de France. Jérôme est membre de la Résistance. Il aide une famille juive à passer en zone libre et l'installe provisoirement chez Charles. Devant le fait accompli, Charles se résigne et accepte, par amour pour Alice. De l'amitié amoureuse entre Jérôme et Alice ne subsiste bientôt plus rien. Au hasard d'une mission qu'Alice doit effectuer à Paris, à la place de Jérôme, Charles en profite pour l'accompagner. Charles sauve la vie d'Alice et après une affreuse humiliation dans les locaux de la Gestapo, devient son amant. Au retour, Jérôme comprend que tout est fini. Jérôme et Alice se querellent, il la gifle et part. Les dénonciations, l'insécurité s'installent en zone libre. Charles ne peut sauver l'un de ses employés, d'origine juive, des mains de la Gestapo. Le soir-même, Alice apprend que Jérôme vient d'être arrêté à Lyon. Elle part en laissant à Charles un mot qui ne lui parviendra pas. Sans nouvelles d'Alice, Charles s'engage dans la Résistance.
   
1953 Le hérisson
  Téléfilm
   
1989 La Révolution française
   
   
1993 Vent d'est
  Mai 1945. L’Allemagne est vaincue. Cinq cents soldats, ukrainiens et baltes pour la plupart – commandés par le général Smyslovsky, d’origine finlandaise – qui ont combattu sur le front de l’Est au sein de la Wehrmacht, forcent la frontière du Lichtenstein pour y trouver asile. Dilemme inattendu pour cette principauté de douze mille âmes, tenaillée entre les accords de Yalta et sa tradition de neutralité jointe à une éthique humanitaire. C’est celle-ci qui l’emporte, une fois aplanies les divisions entre le président du Parlement, l’abbé Siegler, et le Premier ministre, Josef Hoop. Les soldats sont placés dans des familles d’accueil, auxquelles ils accordent leur force de travail. Bien entendu, les Soviétiques exigent leur retour. Mais Hoop tient tête au colonel Tcheko et au capitaine Barinkova, dont il exige les preuves des crimes imputés aux réfugiés. Il ne peut que s’engager à respecter la liberté de ceux qui voudront rentrer de leur plein gré. Les deux officiers de l’Armée Rouge se livrent alors à une opération de persuasion, usant autant de la séduction psychologique que du mensonge. Et, de fait, le plus grand nombre va s’y laisser prendre. Arrivés en Hongrie, les soldats qui s’étaient rendus sont abattus à la mitrailleuse. Seuls le général et quelques fidèles, parfaitement conscients de ce qui les attendait, ont choisi d’émigrer en Argentine.
   
1996 Saint-Exupéry: La dernière mission
  Téléfilm
   
1999 Fait d'hiver
  Louis Riquier, divorcé, se barricade à la fin d'un week-end avec ses trois enfants dans sa maison, refusant de les rendre à leur mère qui en a la garde. L'officier de gendarmerie Ducroix qui suit l'affaire connaît bien Riquier puisqu'il l'a eu sous ses ordres durant la guerre d'Algérie. Il sait qu'il est coléreux, qu'il faut être patient, qu'il finira par se rendre. Il sait aussi que c'est un homme équilibré qui se sent victime d'une injustice : il s'est donc révolté. Aussi Ducroix ne ménage pas ses efforts pour dialoguer avec lui mais la machine judiciaire se met implacablement en marche...
   
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