"Tout mon effort a été de rechercher dans laction du scénario dAntonin Artaud les points harmoniques, et de les relier entre eux par des rythmes étudiés et composés. Tel par exemple le début du film où chaque expression, chaque mouvement du clergyman sont mesurés selon le rythme des verres qui se brisent ; tel aussi la série des portes qui souvrent et se referment, et aussi le nombre des images ordonnant le sens de ces portes qui se confondent en battements contrariés dans une mesure de 1 à 8.
Il existe deux sortes de rythmes. Le rythme de limage, et le rythme des images, cest-à-dire quun geste doit avoir une longueur correspondant à la valeur harmonique de lexpression et dépendant du rythme qui précède ou qui suit : rythme dans limage. Puis rythme des images : accord de plusieurs harmonies. Je puis dire que pas une image du Clergyman na été livrée au hasard." (Rythme et technique, FilmLiga, 1928.)
Malgré cela, la présentation du film au studio des Ursulines provoqua un des plus beaux chahut de lépoque : venus en force, les partisans dAntonin Artaud hurlaient leur désapprobation devant le manque de compréhension surréaliste de la cinéaste, tandis que de nombreux spectateurs faisaient du vacarme pour protester contre lincohérence des images. Cette totale confusion nempêcha pas le film de poursuivre une carrière très honorable aux Ursulines, ni Germaine Dulac de continuer à rêver de symphonies visuelles.