Blonde

Norma Jeane Mortenson est élevée par sa mère Gladys, mentalement instable. Pour son septième anniversaire, en 1933, Gladys designe à Norma Jeane une photo encadrée d'un homme qu'elle prétend être son père. Plus tard dans la nuit, un incendie se déclare dans les collines d'Hollywood et Gladys y conduit Norma Jeane, affirmant que son père y vit, mais elle est obligée de rentrer chez elle sur ordre de la police.

Gladys essaie de noyer Norma Jeane dans la baignoire lorsqu'elle pose des questions sur son père prétendant alors que c'est à cause d'elle qu'il l'a quittée. Norma Jeane parvient à s'enfuir chez sa voisine, Miss Flynn, qui promet qu'elle ira bien. Quelques jours plus tard, elle est toutefois obligée de l'envoyer dans un orphelinat tandis que Gladys est admise dans un hôpital psychiatrique, après avoir été déclarée inapte à élever un enfant.

Dans les années 1940, Norma Jeane devient une pin-up sous le nom de scène de "Marilyn Monroe", apparaissant sur des couvertures de magazines et des calendriers. En essayant de percer dans l'industrie du théâtre, elle est violée par le président du studio de cinéma, M. Z. En 1950, elle obtient un petit rôle dans Eve de Joseph. L. Mankiewicz aux côtés de George Sanders.

En 1951, elle auditionne pour le rôle de Nell dans Troublez-moi ce soir de Roy Ward Baker. L'audition se passe mal après qu'elle se soit effondrée et parte en larmes, mais elle impressionne suffisamment le directeur de casting pour lui donner le rôle. Alors que sa carrière d'actrice ne cesse de croître, elle rencontre Charles "Cass" Chaplin Jr. et Edward G. "Eddy" Robinson Jr., avec qui elle entame une relation polyamoureuse. Norma Jeane décroche le rôle de Rose Loomis en 1953 dans Niagara, qui la rend célèbre. Mais, après avoir été repérée en public avec Cass et Eddy, son agent lui dit de limiter ses apparitions avec eux en public, ce qui la bouleverse parce qu'elle sent que sa personnalité de Marilyn est juste un rôle et pas son vrai moi.

Norma Jeane tombe enceinte de l'enfant de Cass, à sa grande joie, mais décide finalement de se faire avorter de peur que l'enfant n'hérite des problèmes mentaux de Gladys. Cass soutient sa décision. Le jour du rendez-vous, elle change d'avis, mais il est trop tard. Après l'avortement, elle rompt avec Cass et Eddy. Elle rencontre plus tard Joe DiMaggio, un athlète à la retraite qui sympathise avec elle lorsqu'elle exprime son désir de quitter Hollywood et de devenir une actrice plus sérieuse à New York. Alors qu'elle tourne Les hommes préfèrent les blondes, elle reçoit une lettre d'un homme prétendant être son père. Norma Jeane se sent déconnectée de sa performance à l'écran lors de la première du film, affirmant que ce n'est pas elle. Elle retourne dans sa chambre d'hôtel, après avoir été informée que quelqu'un l'attend. S'attendant à ce que ce soit son père, elle trouve à la place Joe, qui demande à l'épouser, ce qu'elle accepte à contrecœur.

Le mariage de Norma Jeane et Joe se dégrade lorsque Cass et Eddy donnent à Joe des photos publicitaires nues d'elle, ce qui enrage tellement Joe qu'il la frappe et exige qu'elle refuse de faire Sept ans de réflexion par principe. Cependant, elle enchaîne les tournages, réalisant le fameux coup de pub avec la robe blanche. Quand elle rentre à la maison, un Joe ivre hurle et devient physiquement violent avec elle. Elle divorce peu de temps après.

En 1955, Norma Jeane auditionne pour la pièce de Broadway Magda, écrite par le célèbre dramaturge Arthur Miller. Lors d'une lecture, sa performance impressionne tout le monde sauf Arthur. Il finit par se l'admirer quand elle lui donne une analyse perspicace du personnage. Norma Jeane et Arthur se marient et déménagent dans le Maine, où elle vit une vie heureuse avec lui et tombe enceinte. Cependant, en se promenant un jour sur la plage avec un plateau de nourriture, elle trébuche et fait une fausse couche. Désemparée, elle revient au théâtre peu de temps après.

Pendant le tournage de Certains l'aiment chaud, Norma Jeane devient de plus en plus incontrôlable et mentalement perturbée. Elle est submergée par l'attention constante de la presse, sent qu'elle devient une blague, a de fréquentes explosions sur le plateau, en particulier envers le réalisateur Billy Wilder, et s'éloigne de plus en plus d'Arthur. Pour faire face à son stress, elle commence à prendre des pilules.

En 1962, elle est devenue dépendante de la drogue et de l'alcool. Des agents des services secrets ramassent une Norma Jeane en état d'ébriété et l'emmènent dans un hôtel pour rencontrer le président, qui la force à le sucer, avant de la violer, puis la fait emmener après qu'elle a vomi dans son lit. Déjà étourdie et droguée par des pilules, elle commence à se demander si c'est à cela que le fait d'être «Marilyn Monroe» a conduit, et elle hallucine également d'avoir un autre avortement avant d'être renvoyée chez elle à Los Angeles. Elle apprend par Eddy au téléphone que Cass est décédée et lui a laissé quelque chose, qu'elle refuse de voir dans un premier temps mais est convaincue par Eddy, qui l'envoie dans un colis par la poste. Le souvenir de Cass s'avère être la peluche de tigre en peluche qu'elle a trouvée quand ils étaient tous les trois ensemble, et le paquet contient également une lettre où il avoue que les lettres que Norma Jeane a reçues, soi-disant de son père, ont en fait été écrites. par lui.

Brisée par la révélation, Norma Jeane fait une overdose de barbituriques ; alors qu'elle meurt sur son lit, elle a une vision de son père l'accueillant dans l'au-delà.

Adapté du best-seller de Joyce Carol Oates, ce biopic fictif, bavard et maniéré dépeint Marilyn Monroe en une petite fille perdue, qui appelle à plusieurs reprises ses amants "papa" et se désespère d'avoir avorté une première fois puis perdu son enfant conçu avec Arthur Miller. Si le film brouille la frontière entre réalité et fiction, il n'explore pas, comme le prétend le dossier de presse, l’écart de plus en plus important entre sa personnalité publique et la personne qu’elle était dans l’intimité. Elle est en effet, dans les deux cas, réduite à un rôle de victime. Ana de Armas réagit à presque chaque nouveau revers avec la même moue d'ingénue tremblante de larmes. L'alternance de noir et blanc et couleur a pour seul but de réveiller un peu le spectateur endormi par les bavardages des personnages et les afféteries formelles du cinéaste (cadre débullé, ralenti, flou..).

Jean-Luc Lacuve, le 30 octobre 2022