Girl

2018

Cannes 2018 Avec : Victor Polster (Lara), Arieh Worthalter (Mathias), Oliver Bodart (Milo), Tijmen Govaerts (Lewis). 1h45.

Lara, 15 ans, rêve de devenir danseuse étoile. Avec le soutien de son père, elle se lance à corps perdu dans cette quête d’absolu. Mais ce corps ne se plie pas si facilement à la discipline que lui impose Lara, car celle-ci est née garçon.

La danse classique est un art difficile où le corps souffre avant d'atteindre la grâce dans le spectacle final. Le film popose donc un parallèle convaincant entre la pratique de son art par Lara pour devenir une grande danseuse et son parcours également plein de douleur, de patience et de ténacité pour devenir physiquement la femme qu'elle veut être. L'épuisement physique, le saignement des orteils se double ainsi des défis émotionnels de la vie quotidienne auxquels Lara doit faire face, comme prendre une douche ou aller aux toilettes, tout en vivant dans un corps qui l'oblige à ne pas être ce qu'elle ressent.

Victor Polster parvient à transmettre ces expériences et émotions, même s'il n'est pas lui-même trans ce qui, dans le contexte de cancel culture, a fini par créer polémique.

La faiblesse du film est autre part me semble-t-il, dans l'inévitable film à thèse qu'il finit par devenir tant les autres personnages n'apparaissent que comme des silhouettes et la motivation pour la danse de Lara mal définie.