David Aurphet est un jeune homme peu fortuné, qui donne des leçons de musique pour se faire un peu d'argent. Il se rend ainsi dans la famille Tombsthay pour donner des cours de guitare à la jeune Vivianne. Les Tombsthay sont une famille très bourgeoise et très riche, qui habite un superbe pavillon. D'emblée, l'épouse Tombsthay - Julia - fait des avances à David et vient le relancer jusque chez lui. Elle devient très vite sa maîtresse, et David est un peu surpris par la tournure que prennent les événements.
Un témoin un peu bizarre étonne également David : il s'agit de la voisine des Tombsthay - Edwige Ledieu, une jeune femme qui fait beaucoup de mystères et invite aussi David à boire un verre de temps en temps. Les choses vont se compliquer encore lorsque David est agressé un soir, près de chez lui, et sauvé d'un mauvais coup par un homme qui passait par là : Daniel Forest. Ce dernier révèle à David qu'il est un tueur à gages et qu'il doit éliminer quelqu'un dans la ville... En réalité, la cible de Forest n'est autre que Graham Tombsthay, le mari de Julia, qui, en tant que grand industriel, détient des secrets très convoités.
Mais les événements prennent encore une autre tournure lorsqu'un soir, David Aurphet est invité à dîner par Julia, celle-ci prétextant que son mari est absent. Or, lorsque David arrive, Graham Tombsthay est là; très jaloux, il menace même de tuer David, et ce dernier, qui avait en sa possession un revolver prêté par Forest, tire sur M. Tombsthay. David croit l'avoir tué. Mais en vérité, il n'a fait que le blesser, et c'est Julia qui, venant par derrière, a achevé son mari. Mais David ne l'apprendra que plus tard. En attendant, il est contraint à la fuite, et va prendre la place et l'identité de Daniel Forest - lequel s'est suicidé en laissant à David la récompense qu'il devait toucher pour le meurtre de Graham Tombsthay. Finalement, David Aurphet part pour une nouvelle vie, en compagnie de la jeune Vivianne Tombsthay, qui avait quitté le domicile familial...
En 1986, Michel Deville reçoit le César du meilleur réalisateur pour ce film. Pourtant ni le traitement érotico-sentimental ni le traitement social du sujet ne sont très convaincants. Comme dans Eaux profondes, il traite des jeux pervers entre entre désir, plaisir et argent. ce ton,au mieux un peu acide est loin de la méchante noirceur des films de Claude Chabrol envers la bourgeoisie.
Les allusions à Balthus (La jeune fille à la chemise blanche, tableau représentant une demeure) font partie de la trame même du film qui baigne dans un érotisme cérébral directement inspiré de l'œuvre du peintre.