Dans les rues de Rome, immédiatement après la dernière guerre, les enfants des quartiers pauvres se livrent, par nécessité, à de menus trafics pas toujours très honnêtes.
Deux jeunes cireurs de chaussures (“sciuscià”), Pasquale et Giuseppe, songent à acheter le cheval blanc Barsagliere. Pour ce faire ils participent à un trafic de couvertures américaines au marché noir, mis au point par le frère de Giuseppe et deux adultes. Ils sont chargés de vendre des couvertures volées à une cartomancienne lorsque surviennent de faux policiers qui escroquent la vieille dame. Pour prix de leur complicité, les enfants gardent l'argent de la vente, ce qui leur permet de pouvoir enfin acheter Bersagliere, le cheval blanc.
Mais ils sont bientôt arrêtés et dirigés dans une prison pour mineurs. Ils font là l'expérience de la cruauté, de la promiscuité et de toutes les misères inhérentes à l'univers carcéral. Leur belle amitié ne résiste pas à cette douloureuse épreuve. Pour épargner à Giuseppe l'atrocité d'un châtiment corporel, simulé par les geôliers, Pasquale avoue sa culpabilité, si bien que Giuseppe le prend pour un lâche. A la faveur de ce malentendu, la brouille est consommée. Giuseppe aide un de ses compagnons de cellule, son "mauvais génie", à mettre au point un projet d'évasion...qui réussit.
Pasquale se doute que les fugitifs se serviront du cheval blanc. Il accepte de servir de guide à la police pour retrouver les évadés. Fou de jalousie, il se jette sur Giuseppe qui succombe aux coups de son ami. Tandis que Pasquale, bouleversé, réalise - trop tard - la portée de son geste, le cheval blanc prend le large.