Toto, né dans un chou, est élevé par une vieille dame généreuse, farfelue et attendrissante : Lolotta. Quand elle meurt, l'enfant est confié à un orphelinat. Il en sort quelques années plus tard, adolescent. Il est pur, naïf et joyeux.
Un voleur lui prend son sac. Il le poursuit, le rattrape et, au lieu de se fâcher, lui fait cadeau du sac. Le mendiant, ému, l'héberge dans sa cabane située dans un bidonville qui longe la voie de chemin de fer. La "zone" constitue une communauté pitoyable. Une nuit, le vent détruit les frêles constructions de carton et de tôle. Toto, entreprenant et inébranlablement optimiste, dirige la reconstruction du village.
Les clochards sont presque heureux jusqu'au jour où un geyser surgit au beau milieu de leur terrain vague. L'odeur du pétrole attire les magnats de la finance et de l'industrie qui se disputent la possession de la nappe.
Un "mauvais pauvre" trahit les siens. L'huissier, qui vient procéder
aux formalités d'expulsion, manque de se faire écharper par
les vagabonds. Mais Toto intervient. À la tête d'une délégation,
il se rend dans la somptueuse demeure du richissime Mobbi pour obtenir le
maintien des parias sur leur terrain. Hypocritement, Mobbi se montre conciliant
mais il fait intervenir la police dès le lendemain. S'ensuit un combat
inégal : barricades d'un côté, bombes lacrymogènes
de l'autre.
Tout serait perdu si la délicieuse Lolotta ne veillait d'"En Haut"
sur le sort des réprouvés. Elle descend du ciel (poursuivie
par deux anges gardiens stupides et disciplinés) et remet à
Toto une colombe miraculeuse. L'espoir change de camp. La colombe fait des
prodiges, exauce les vux les plus insensés des amis de Toto,
lequel est d'autant plus heureux qu'il est tombé amoureux d'Edwige,
une fille aussi candide et spontanée que lui.
Les anges gardiens récupèrent la colombe magique, ce qui permet à la police de charger. Entassés dans des "paniers à salade", les zonards sont conduits à la prison de Milan.
Dernière intervention magique : les parois des fourgons cellulaires sont abattues. Les gueux, libérés, se précipitent sur un groupe de cantonniers, leur empruntent leurs balais et s'élancent dans les airs vers un monde meilleur.