Saint-Tropez. 1927. Colette a cinquante-cinq ans. Elle revient de promenade et admire sa belle et modeste maison, La Treille Muscate, dont elle espère qu'elle sera sienne jusqu'à sa mort. Elle est fier d'être la fille de Sido, sa mère qui jusqu'à ses 76 lui écrivait des lettres pleines de finesse et d'envie de vivre ; elle préféra l'éclosion d'une fleur rare à un voyage vers sa fille qu'elle adorait pourtant.
Colette tient un journal où elle entrelace les menus événements d'un été à Saint-Tropez et les réflexions inspirées des passages des lettres de Sido. Au fil des rencontres, conversations, visites et repas amicaux, se noue une intrigue triangulaire : un jeune voisin, Vial, dont s'est éprise Hélène, une jeune femme peintre, s'est attaché en fait à celle que tous désignent comme "Madame Colette". Celle-ci, décide de marier Hélène et Vial mais ce dernier esquive et lui déclare son amour au cours d'un long entretien nocturne. Colette se dérobe alors que Vial doit repartir à Paris pour une exposition qui décidera de sa carrière d'architecte d'ameublement. Plus tard, Hélène vient lui annoncer avec reconnaissance le rapprochement avec Vial. La narratrice prend acte de ce qu'elle considère comme une réussite, de sa sérénité recouvrée par un dépassement dans l'ouverture au monde.
Seule réalisation de Jacques Demy pour la télévision qu'il finit pas accepter sur l'insistance de la fille de Colette. Il éprouvait de la réticence à sa départir de sa pleine indépendance d'auteur en adaptant une uvre préexistante. Il tourne dans la maison même de Colette, La Treille Muscate, qu'il redécore entièrement pour en faire un décor à la Demy.
C'est Danièle Delorme qui joue Colette après avoir été l'interprète, trente ans plus tôt, des trois films de Jacqueline Audry adaptés de la romancière : Gigi (1949), Minne, l'ingénue libertine (1950) et Mitsou (1956).