En 1995, à Berlin, Michael Berg regarde passer un train et se souvient d'un trajet en tram de 1958. Michael, alors âgé de 15 ans, se sent mal et descend du tram pour marcher sous la pluie. En train de vomir à côté d'un immeuble, il est retrouvé par la conductrice du tram Hanna Schmitz, 36 ans, qui le nettoie et l'aide à rentrer chez lui. Michael est diagnostiqué avec la scarlatine.
Michael rend visite à Hanna avec des fleurs une fois qu'il va mieux, et ils commencent à avoir une liaison pendant l'été. Elle lui demande de lui faire la lecture lors de chacune de leurs rencontres, et il lui lit des œuvres de genres variés, comme L'Odyssée, Guerre et Paix, Les Aventures de Huckleberry Finn, Tintin, L'Amant de lady Chatterley ou La Dame au petit chien. C'est son premier amour, leur relation physique est intense, Hanna ne livre rien d'elle-même. Lors d'un voyage de deux jours à vélo, ils visitent une église avec une chorale et Hanna fond en larmes. Vers la fin de l'été, Hanna est promue au siège social du tram. Ils se disputent, elle le renvoie, fait ses bagages et part. Lorsque Michael trouve son appartement vacant, il est dévasté.
Michael en 1995 se montre réservé envers les femmes, divorcé et séparé de sa fille.
En 1966, alors qu'il est étudiant en droit à l'université de Heidelberg, Michael assiste à un procès (semblable à celui d'Auschwitz à Francfort) de plusieurs anciens gardes SS accusés d'avoir laissé périr 300 femmes et enfants juifs dans une église en feu lors de la marche de la mort près de Cracovie, en Pologne. Michael est horrifié de voir qu'Hanna fait partie des accusés. Ilana Mather et sa mère Rose apportent les preuves clés. Ilana témoigne qu'Hanna faisait lire des histoires par des femmes du camp le soir. Rose témoigne que, lorsque l'église a pris feu lors d'un bombardement, toutes les personnes présentes, sauf elle et Ilana, sont mortes, car les gardes ont verrouillé les portes.
Hanna, contrairement à ses coaccusés, admet qu'Auschwitz était un camp d'extermination et qu'elle et les autres choisissait 10 femmes qui devaient mourir chaque mois "pour faire de la place" aux arrivantes'. Lorsqu'on les interrog' sur l'incendie de l'église, personne ne peut expliquer pourquoi ils n'avaient pas déverrouillé les portes. Le rapport des gardes indique qu'ils n'en ont eu connaissance que le matin. Hanna admet que c'était un mensonge ; ils avaient gardé les portes verrouillées pour que les prisonniers ne puissent pas s'échapper.
Les co-accusés d'Hanna mentent alors toutes en disant qu'elle était responsable et qu'elle avait rédigé le rapport. Hanna nie cela, insistant sur le fait que tous les gardes présents étaient d'accord sur le contenu du rapport. Le juge principal demande un échantillon d'écriture. Honteuse, Hanna évite ce test en témoignant qu'elle a rédigé le rapport. En regardant le procès depuis la galerie du public, Michael découvre le secret d'Hanna : elle est illettrée, et elle n'a donc pu ni écrire ni lire le rapport. C'est pour cette raison qu'elle s'est engagée dans la SS, pour échapper à une promotion comme employée de bureau chez Siemens, comme elle l'a fait après-guerre pour sa promotion dans le service de tramway.
Lorsque Michael le révèle à son professeur de droit, celui-ci lui répond que son obligation morale est d'informer le tribunal. Le professeur est frustré que Michael n'ait pas parlé à Hanna, alors Michael essaie de lui rendre visite en prison mais ne peut pas lui faire face et la laisse attendre. Elle est condamnée à la réclusion à perpétuité pour les 300 meurtre tandis que les autres accusées sont condamnées à quatre ans et trois mois chacun pour avoir simplement aidé et encouragé. Michael pleure dans la galerie.
Faute de pouvoir se rendre à Auschwitz, Michael se rend en Alsace au Camp de concentration de Natzweiler-Struthof,qu'il visite baraque par baraque, puis suit sa vie, à jamais marqué par ce drame, Il se marie, a une fille, devient avocat, divorce en 1976. Il reste renfermé et distant, y compris avec sa propre fille. À la suite du divorce, en déménageant, il retrouve les vieux livres qu'il lisait à Hanna, puis se met à enregistrer des cassettes de lecture de livres pour Hanna, et les lui envoie en prison. Elle emprunte les mêmes livres à la bibliothèque de la prison, apprenant à lire et à écrire en utilisant la voix de Michael. Elle écrit à Michael, de plus en plus aisemment, mais il ne répond jamais.
En 1988, un responsable de la prison contacte Michael, lui demandant son aide pour la transition d'Hanna dans la société après sa libération imminente après 22 ans de réclusion. Refusant d'abord, il lui rend visite plus tard pour lui dire qu'il lui a trouvé un logement et un travail. Heureuse de le voir, elle essaie de renouer avec lui, mais Michael est distant. Il lui demande si elle pense au passé et Hanna lui demande s'il parle de leur passé. Lorsqu'il répond qu'il parle de la guerre, elle répond que ce qu'elle ressent et pense n'a pas d'importance car "les morts sont toujours morts". Tous deux sont bouleversés.
Michael arrive à la prison avec des fleurs le jour de la libération d'Hanna, mais on lui dit qu'elle s'est pendue. Elle a laissé un testament très simple, laissant une boîte de thé avec de l'argent liquide et l'argent de son compte bancaire à Ilana.
Michael retrouve Ilana à New York, admettant son lien avec Hanna et son impact durable. Il lui parle de l'analphabétisme d'Hanna, mais elle lui dit de chercher la catharsis ailleurs. Michael lui dit ce qu'Hanna lui a laissé, lui montrant la boîte de thé, mais Ilana refuse l'argent. Il suggère qu'il en fasse don à une organisation juive d'alphabétisation au nom d'Hanna et Ilana accepte qu'il le fasse s'il le souhaite. Elle garde la boîte, car elle ressemble à celle qu'elle avait autrefois.
En 1995 Michael conduit sa fille, Julia, sur la tombe d'Hanna dans l'église du pays qu'ils avaient visité autrefois, lui racontant leur histoire.
Le livre avait suscité des polémiques. L'écrivain Cynthia Ozick reprocha à Bernhard Schlink d'avoir disculpé son héroïne en la rendant analphabète et éprise de culture. On a par ailleurs de la peine à avoir de l'empathie pour un personnage qui aurait éprouvé dans sa chair sa proximité avec une criminelle et qui d'une certaine manière endosserait sa culpabilité comme les fils endossant la faute des pères ayant soutenue le régime nazi. Durant le procès, la balance judiciaire pèse le poids de la culpabilité collective, celle d'un pays qui connaissait l'existence des camps, par rapport à la culpabilité individuelle, celle des gardiens, des SS.