Spécialiste de la communication au sein de l'agence internationale chargée de l'aide aux pays sous-développés (AID), Santore est enlevé par un groupe de révolutionnaires d'extrême gauche, les Tupamaros. Ceux-ci sont aussi à l'origine de l'enlèvement du consul du Brésil et d'un membre de l'ambassade américaine. Tandis que le journaliste Ducas alerte l'opinion et que la police enquête sur l'enlèvement, les Tupamaros entreprennent, par la voix de Hugo, de questionner Santore sur son véritable rôle en Amérique du Sud. Disposant de documents et de photos particulièrement compromettants, ils l'obligent à jeter le masque.
En fait, Santore appartient aux cadres d'une académie internationale de police, située à Washington et où viennent se perfectionner les policiers latino-américains, spécialisés dans la lutte anti-guerilla. Ces révélations rendues publiques par les Tupamaros provoquent une crise gouvernementale et des vifs débats à l'assemblée. Le président de la République, lâché par les industriels, est sur le point de démissionner quand la police réussit un spectaculaire coup de filet et arrête les principaux dirigeants révolutionnaires. Santore perd toute valeur d'échange. Il est exécuté par ses geôliers.
Typique du "style" de Costa-Gavras : bavard et grossièrement politique, se contentant d'un anti-américanisme primaire, certes adéquate mais insupportablement appuyé. Pour faire passer la potion ennuyeuse, Costa-Gavras abuse du charisme d'Yves Montand et cherche à apitoyer sur son sort individuel. Et les Tupamaros sont mieux représentés dans Les aventures de Tintin, c'est dire. Au secours !