Don Rafael Acosta, ambassadeur de la nation sud-américaine de Miranda revient en Europe. Il y retrouve deux amis très chers, Henri Sénéchal et François Thévenot, avec lesquels il se livre au trafic de drogue. Pour fêter l'heureuse conclusion d'une transaction, ils décident de dîner ensemble chez Sénéchal.
Le jour dit, Rafael Acosta, François et Simone Thévenot et la soeur de celle-ci, Florence, se présentent chez Henri. Alice Sénéchal est surprise de les voir. Henri est absent et elle explique qu'elle les attendait le lendemain soir et n'a pas préparé de dîner. Ils décident d'aller tous au restaurant
En arrivant à l'auberge, le groupe la trouve fermée. Ils frappent et sont invités à contrecœur par une serveuse qui leur annonce que le restaurant a une nouvelle direction. À l’intérieur, il n’y a pas de convives et les prix du menu sont d’une faiblesse déconcertante. Le groupe entend des lamentations provenant d'une pièce voisine et découvre une veillée pour le cadavre du gérant, décédé quelques heures plus tôt. Le groupe apprend que le médecin légiste arrive bientôt et ils partent précipitamment.
Plus tard, à l'ambassade de Miranda, Acosta rencontre Henri, et François pour discuter du produit d'un important trafic de cocaïne. Au cours de la réunion, Acosta aperçoit une jeune femme vendant des jouets d'animaux mécaniques sur le trottoir devant l'ambassade. Il tire sur l'un des jouets avec un fusil et la femme s'enfuit. Il explique qu'elle fait partie d'un groupe terroriste maoïste mirandan qui le cible depuis des mois.
Deux jours plus tard, les amis tentent de déjeuner chez les Sénéchal, mais Henri et sa femme s'enfuient dans le jardin pour faire l'amour au lieu de les rejoindre. L'un des amis considère leur absence inexpliquée comme signifiant que les Sénéchal savent que la police arrive et sont partis pour éviter d'être arrêtés pour trafic de drogue. Ils repartent paniqués. Lorsque les Sénéchal reviennent du jardin, leurs amis sont partis, mais ils rencontrent un évêque qui a revêtu un habit de jardinier. Ils le jettent dehors, mais quand il revient vêtu de sa robe d'évêque, ils l'embrassent avec déférence. L'évêque demande à travailler pour eux comme jardinier. Il leur raconte son enfance; ses parents ont été empoisonnés par de l'arsenic sans que leur assassin ait jamais été appréhendé.
Simone, Florence et Alice sont dans un salon de thé mais il n’y a plus de boissons – thé, café et lait – et doivent se contenter de boire de l’eau. Pendant qu'elles attendent, un soldat leur raconte son enfance : comment, après la mort de sa mère, son père au cœur froid l'a envoyé à l'école militaire. Le fantôme de la mère du soldat l'informa que l'homme n'était pas son véritable père mais l'assassin de son père ; ils s'étaient battus pour sa mère. Suite à la demande du fantôme, le soldat a tué le coupable avec du poison.
Simone rencontre Acosta dans son appartement. Ils ont une liaison mais sont interrompus par la visite de son mari. Elle trouve facilement une excuse commode et part avec lui. Acosta reçoit ensuite la visite de la terroriste, venue pour le tuer. Il lui tend un piège puis la chasse lorsqu'elle refuse ses avances sexuelles ; ses agents la font prisonnière.
Plusieurs dîners avortés s'ensuivent; les interruptions incluent l'arrivée d'un groupe d'officiers de l'armée et de soldats, qui se joignent au dîner pour ensuite être rappelés pour des manœuvres militaires alarmantes et serrées, le colonel invitant tout le monde chez lui, seulement pour se révéler que la salle à manger du colonel est une scène se déroulant dans une représentation théâtrale pour un public en colère contre les acteurs qui ne connaissent pas leurs répliques (ce qui s'avère être le rêve d'Henri). Ils se rendent ensuite au dîner du colonel, et tout est normal. L'ambassadeur est interrogé sur sa politique à Miranda par tout le monde, ce qui conduit à un tir de l'ambassadeur sur le colonel après qu'il ait insulté la nation de Miranda et giflé l'ambassadeur (ce qui s'avère être le rêve de François).
Le prêtre/jardinier se rend chez un mourant, qui se révèle être l'homme qui a tué sa famille. Après qu'il ait avoué le meurtre, le prêtre lui tire dessus avec un fusil de chasse. Chez Alice et Henri, ils sont arrêtés, pour redorer l'image de la police auprès du public. Pendant ce temps, la police électrocute un homme en le plaçant dans un piano. Les amis sont alors libérés par le fantôme du père décédé du soldat. Le chef de la police se réveille du rêve selon lequel les amis vont être libérés, et ils sont en fait libérés par l'appel du ministre de l'Intérieur.
Le film se termine avec à nouveau un dîner chez Henri et Alice, où ils sont exécutés sommairement par les terroristes, qui viennent de s'introduire dans leur maison (ce qui s'avère être le rêve de Raphaël, l'ambassadeur).
Une scène récurrente tout au long du film, celle des six personnes marchant silencieusement et résolument sur une longue route de campagne isolée, est également la fin du film.
Les fantaisies rêveuses font, parmi tant d'autres choses, le charme discret de la bourgeoisie.