L'inconnu

Alonzo, "L'homme sans bras", vedette d'un cirque installé à Madrid, tire à la carabine et lance des poignards avec ses pieds sur sa partenaire, dont il est en secret éperdument amoureux, la jolie Estrellita, la fille de Zanzi, le directeur. Malabar, l'hercule du cirque, est également sensible aux charmes de la jeune fille, laquelle ne lui prête pourtant aucune attention, car Estrellita est terrifiée par les mains des hommes. Aussi se sent-elle en sécurité auprès d'Alonzo.

En réalité, "L'homme sans bras" est un redoutable malfaiteur qui, pour déjouer les recherches de la police, s'est fabriqué cette fausse identité qui le rend ainsi parfaitement insoupçonnable. Non seulement il possède ses deux bras qu'il tient, pendant la journée, dissimulés le long de son corps, serrés dans un étroit corset mais il a la monstrueuse particularité d'avoir deux pouces à la main droite ! Rudoyé par Zanzi, Alonzo l'étrangle. La police enquête, mais en vain.

"L'homme sans bras", résolu à épouser Estrellita, ira jusqu'à se faire amputer de ses deux membres par un chirurgien marron... Après une longue convalescence, Alonzo retrouve la jeune fille mais, pendant son absence, celle-ci s'est débarrassée de ses complexes dans les bras robustes de Malabar, qu'elle lui présente comme son futur mari. Fou de désespoir, Alonzo cherche à se venger de l'hercule. Celui-ci présente un numéro dans un music-hall : à la force des poignets, il retient des chevaux galopant en sens inverse sur des tapis roulants. S'introduisant dans les coulisses, Alonzo bloque le mécanisme. Les bêtes se cabrent et Malabar est sur le point d'avoir les deux bras arrachés. Mais les chevaux parviennent à être maîtrisés et, démasqué, Alonzo tente de lancer un poignard sur l'hercule avec son pied droit. Un des animaux fait alors un brusque écart et "L'homme sans bras" meurt, piétiné...

L'homme aux mille visages joue l'homme sans bras