Modigliani brûle sa vie, au lendemain de la grande guerre, dans Montparnasse tumultueux et ingrat. Il peint et on se rit de lui. Pauvre, désespéré, il croit aimer une jolie femme plutôt blasée : Béatrice. Amour plein de violence puisqu'il tente d'étrangler sa compagne. L'amitié chaleureuse d'une de ses anciennes maîtresses, Rosalie, qui tient un petit bistrot, le réconforte souvent. L'affection de Zborowski, marchand de tableaux, grand admirateur de peintre, lui est précieuse aussi dans les mauvaises heures. La rencontre avec Jeanne Hébuterne va changer l'existence de Modi. Ébloui par la pure beauté de Jeanne, il s'aperçoit qu'il a lui-même subjugué la jeune fille. Mais rien n'est facile, Jeanne subit l'influence de sa famille, elle se dérobe comme l'avait prédit l'ironique Béatrice à qui le peintre avait fait ses confidences.
Son mauvais état de santé oblige Modigliani à partir pour Nice, aidé par Rosalie et Zborowski. C'est là que Jeanne finit par le rejoindre alors qu'il demeurait obsédé par l'image de la jeune femme. Retour à Paris : déceptions, échecs, misère, maladie. Jeanne reste la compagne la plus attentive et la plus dévouée jusque dans les pires épreuves.
Peut-être un amateur américain va-t-il jouer les mécènes ? Il n'en est rien. Modigliani ne se débat même plus et va à la terrasse du Dôme brader ses dessins. Il tombe; transporté à l'hôpital, il y meurt veillé par Zborowski. Morel, un acheteur de tableaux, du genre rapace, va rafler alors les toiles que Jeanne, ignorant tout, lui vend pour avoir un peu d'argent et de bonheur.